Comment se libérer de la pression qui vient avec le bal de finissant?
Marika Simard
Maintenant deux ans que les bals de finissant ont disparu des traditions. Bien qu'ils aient été annulés pour une raison bien connue, il reste que cette pause a permis à certains de se questionner sur la nécessité de la chose, mais surtout sur la pression exercée sur les jeunes. Nous nous sommes entretenus avec Stéphanie Léonard, psychologue et fondatrice de l'organisme Bien avec mon corps* à ce sujet.
L'année scolaire ne fait que débuté que, déjà, les élèves de secondaire 5 sont sollicités, de tout bord tout côté, pour l'élaboration de leur bal de finissant. Du choix de la robe à l'organisation de l'après bal, il reste peu de place à l'improvisation. Toute cette pression peut être lourde à porter pour ces jeunes, qui en ont déjà beaucoup à vivre durant une année scolaire régulière.
Comment se libérer de la pression qui vient avec le bal de finissant?
1. Se tenir loin des conventions.
La pression d'être «parfaits», de la tête aux pieds, est bien présente. Autant les filles que les garçons cherchent à soigner leur apparence afin de correspondre à certaines conventions, associées aux bals de finissant.
« Je remarque qu'il y a une pression que tout le monde soit uniforme et parfait. J'aimerais ça voir un jeune qui se positionne comme Safia Nolin, c'est-à-dire qui se présente à son bal comme il a envie d'être », soutient Dre Léonard.
Elle rappelle que si ces conventions sont si présentes, c'est notamment parce qu'elles sont lucratives pour certaines industries. Être conscient de ce biais, c'est aussi se reconnecter à qui on est vraiment!
2. Penser à toi (juste à toi)!
L'essence de l'événement est de souligner la fin d'une étape importante. Tout ce qui se trouve autour de cette prémisse peut rapidement devenir une pression inutile. Exit, le tape à l'oeil!
« Ça va avoir l’air froid ce que je vais dire, mais il ne faut pas se présenter à son bal de finissant en pensant à ce que les autres veulent. Il faut se concentrer sur soi et sur les souvenirs qu'on souhaite avoir », précise la psychologue.
« En tant que parent, il faut être à l’écoute de son enfant afin de suivre son rythme. S'il y a certains éléments avec lesquels il semble inconfortable, il faut l'encourager à s'écouter et se respecter », ajoute-t-elle.
3. Repenser la formule.
Très solennel, le bal de finissant peut ne pas convenir à tous les jeunes de cinquième secondaire. Si cette formule semble aller de soi pour plusieurs, il reste que la société ne la remet pas souvent en question.
« J’aurais envie de questionner les jeunes finissants sur ce qu’ils auraient envie de vivre comme moment. Je crois que l’événement devrait continuer à exister, mais est-ce que ça doit absolument prendre la forme d’un bal? Je ne sais pas », se questionne Dre Stéphanie Léonard.
Envie d'en apprendre plus? L'organisme Bien avec mon corps aide les jeunes, mais aussi tous ceux qui en ont besoin, à s'aimer, s'accepter et à valoriser la diversité corporelle.