Comment consommer de façon plus sécuritaire dans les festivals?
Julien Bouthillier
Comment réduire les risques si l'on consomme de la drogue dans un festival? On a accompagné une équipe d’intervention en milieu festif à Osheaga. Voici leurs conseils.
L’équipe du Groupe de recherche et d’intervention psychosociale (GRIP) affirme parcourir les événements pour sensibiliser les festivaliers à l'information la plus neutre possible sur les risques de la consommation de drogues, peu importe ce qu’ils prennent.
Parmi les conseils généraux que les intervenants promulguent, il y a la recommandation de toujours avertir un ami de ce qu’on consomme et d’utiliser du matériel de consommation propre et stérile. Commencer par une dose réduite pour attendre de voir les effets et boire de l’eau tout au long de la journée sont des recommandations tout aussi valables pour tous les consommateurs de drogues.
- Écoutez Julien Bouthillier du 24 heures au micro de Yasmine Abdelfadel sur QUB Radio :
Selon la coordonnatrice au GRIP, Laurence Veilleux, plusieurs personnes qui essaient une certaine drogue pour la première fois vont chercher du soutien auprès de son équipe d’intervention.
Parfois, lorsque «les effets commencent à embarquer, ils trippent moins. Ils ont besoin d’être rassurés sur ce qu’ils ressentent. Ils ont besoin d’un endroit calme avant de retourner dans la foule».
Une approche sans jugement
L’approche non stigmatisante qu'adopte le GRIP envers la consommation de drogue permet de mieux rejoindre les usagers, selon sa coordonnatrice.
«Quand les gens arrivent à notre kiosque, ils sont toujours un petit peu méfiants. Puis quand ils voient qu’on parle de drogues de manière déstigmatisée puis qu’on n'est pas dans le jugement, ça leur permet vraiment de poser les questions qu’ils n’auraient pas osé poser et d’avoir l’information qui va leur permettre de consommer de manière plus sécuritaire», conclut Laurence Veilleux.