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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Comme Poilievre, Duhaime veut libérer le Québec des wokes

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Gabriel Côté

11 septembre 2022
11 septembre 2022
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QUÉBEC | Éric Duhaime a repris pour son compte les mots du nouveau chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilievre, qui disait hier vouloir libérer le Québec du gouvernement woke de Justin Trudeau.

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«Nous redonnerons espoir aux Québécois, au lieu d’être contrôlés par un gouvernement centralisateur et woke à Ottawa», a déclaré Pierre Poilievre samedi soir, en français, à l’intention des électeurs du Québec. 

Dimanche matin, Éric Duhaime s’est dit animé de cette même volonté. 

«D’une certaine façon, je pense que oui», a-t-il répondu lorsqu’on lui a demandé s’il voulait lui aussi «libérer le Québec des wokes».

Selon le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), le «wokisme» consiste à vouloir diviser la société en fonction de certaines caractéristiques, touchant principalement l’orientation sexuelle et l’identité de genre, et pratiquer la discrimination positive.  

  • Écoutez la rencontre Mathieu Bock-Côté et Richard Martineau diffusée chaque jour en direct 10 h via QUB radio :

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«C’est souvent ça, a-t-il déclaré. C’est de mettre les différences de l’avant et d’essayer de diviser la société en fonction de nos différences.»

Mais y a-t-il des partis wokes au Québec? «Québec solidaire s’autodécrit comme woke. Sur plusieurs enjeux aussi, M. Legault joue la carte. Nous autres, ce n’est pas notre priorité.»

Appelé à préciser en quoi le premier ministre «joue cette carte», le chef conservateur a balbutié qu’il allait sortir, plus tard, «des exemples de certains programmes, de certaines affaires».

«C’est la volonté de bien paraître», a-t-il résumé.

Poilievre

Avant d’entrer dans son autobus de campagne dimanche matin, Éric Duhaime a félicité Pierre Poilievre pour son élection à la tête du PCC. Il a paru enthousiaste à l’idée de peut-être collaborer éventuellement avec le nouveau chef conservateur au fédéral, avec qui il juge avoir des atomes crochus.

«Hier j’étais très content. M. Poilievre a ouvert la porte sur GNL Québec. Il l’a même mentionné dans son discours de victoire. Il n’y a pas cinq partis qui sont en faveur de GNL au Québec, il y en a un seul et c’est nous.»

Selon lui, il serait également plus facile pour le Québec de rapatrier les pleins pouvoirs en immigration avec Pierre Poilievre à la tête du pays. 

  •  Écoutez la rencontre Gilles Proulx et Richard Martineau diffusée chaque jour en direct 10 h 45 via QUB radio : 

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Un émule de Trump

Le porte-parole de Québec solidaire, pour sa part, a qualifié le nouveau chef conservateur d’«émule canadien de Donald Trump». «Ce que je constate, c’est que les membres du Parti conservateur ont choisi le candidat du trumpisme et je trouve ça inquiétant», a commenté Gabriel Nadeau-Dubois en marge d’un point de presse à Chicoutimi.  

Selon lui, François Legault ne pourra s’opposer à Pierre Poilievre si celui-ci prend le pouvoir et ouvre la porte à de nouveaux projets pétroliers. «Moi, je pense qu’on ne peut pas faire confiance à François Legault pour défendre le Québec face aux projets de pipelines de Pierre Poilievre, dit M. Nadeau-Dubois. Le seul parti qui peut freiner les projets pétroliers des conservateurs de Poilievre, c’est Québec solidaire.»  

Alors que M. Poilievre a déclaré que le Québec «tient tête au wokisme», le leader solidaire refuse de dire s’il se qualifie lui-même de «woke». «Ce mot-là, il est devenu à la mode, dans certains milieux, pour disqualifier des gens. Je trouve que ça ne nous fait pas avancer dans le débat. Il n’y a pas de définition claire de ce que ça veut dire. Donc, moi, je ne sais pas exactement ce que M. Poilievre veut dire quand il dit ça. Je ne savais pas trop ce que François Legault voulait dire quand il a dit ça», a-t-il expliqué.    

– Avec la collaboration de Patrick Bellerose

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