Combien vous coûte le budget du Québec? La classe moyenne paie une facture salée pour ses services publics

Ce mardi, c’est jour de budget à Québec. La grande question qui revient souvent: où va VOTRE argent?

Et comme à chaque dépôt, le même refrain: des milliards qui pleuvent et des colonnes de chiffres à faire bâiller un comptable.

Pour comprendre, nous allons prendre un exemple concret. Un ménage québécois typique. Deux adultes, deux enfants. Les deux parents gagnent un salaire moyen, pour un total de 128 000$ de revenus bruts.

Sur ce montant, ils paient près de 15 000$ en impôts provinciaux. Ajoutez plus de 8000$ en cotisations. Et quelque 4800$ en TVQ, simplement sur les achats courants.

Faites le calcul: cette famille envoie environ 25 000$ chaque année à l’État québécois, si on déduit les allocations et crédits d’impôt.

On paie cher nos services publics

Une fois cet argent versé à l’État, où s’évapore cette somme colossale?

Presque la moitié part en santé. Pour la famille moyenne, c’est près de 11 000$ par année pour financer les hôpitaux, les CLSC, les salaires du personnel soignant, et garder les urgences ouvertes (quand elles le sont). C’est le prix d’un système qui fonctionne... à moitié.

Deuxième poste de dépense: l’éducation. Environ 5600$. Des écoles primaires aux universités, en passant par les cégeps et les garderies subventionnées.

Le reste? On peut notamment mentionner la sécurité publique (3200$), le développement économique (1400$), le service de la dette (1300$).

Face à ce calcul, le constat est implacable: la classe moyenne paie une facture salée pour ses services publics. Et pourtant, on a souvent l’impression que ces services publics sont «gratuits». Qu’ils tombent du ciel, comme la neige en mars.

Gaspillage

Ce qui fâche le plus, ce n’est pas ce qu’on paie. C’est ce qu’on gaspille. Quand une famille envoie 25 000$ par an à Québec, elle est en droit d’espérer un retour. Des services qui fonctionnent. Un réseau qui livre. Des projets bien menés.

Mais trop souvent, ce qu’on reçoit, c’est l’inverse. Un État qui annonce beaucoup, mais qui exécute mal. Qui confond action et agitation.

Regardez la SAAQ. Des centaines de millions engloutis pour lancer un portail numérique... qui plante à son ouverture.

Regardez Santé Québec. Le projet de centralisation présenté comme une solution miracle. Mais déjà, les dépassements de coûts s’accumulent.

Regardez Northvolt. Une entreprise étrangère qui reçoit 7 milliards en aides publiques, sans plan clair de retombées à court terme. Est-ce vraiment le meilleur usage de notre argent?

Et ce ne sont là que quelques exemples. Il y en a d’autres. Trop. Chaque fois, c’est le même scénario: on annonce, on dépense... puis on oublie.

Mais un dollar public, ce n’est pas un dollar magique. C’est un dollar arraché à la paie d’un contribuable. Gagné à la sueur d’un front. Ça mérite d’être dit. Et redit. Surtout quand on prend la peine de calculer où va notre argent.

Les impôts d’une famille moyenne

25 000$ en taxes et impôts

• SANTÉ: 11 000$
• ÉDUCATION: 5600$
• SÉCURITÉ PUBLIQUE: 3200$
• AUTRE:  5200$