Cocktails à 100$: un député s’est fait traiter de «crosseur», s’indigne Legault

Un député caquiste s’est fait traiter de «crosseur» par les camarades de classe de son fils en raison de la controverse des cocktails à 100$, s’est indigné François Legault, en expliquant pourquoi il a décidé de renoncer au financement populaire. 

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Le premier ministre a profité d’une question sur le sujet, jeudi, pour condamner «le lançage de boue» auquel les partis d’opposition se sont adonnés depuis la rentrée parlementaire, en lien avec le financement populaire.

Rappelons que la commissaire à l’éthique et à la déontologie a notamment ouvert des enquêtes sur les députés Sylvain Lévesque et Louis-Charles Thouin, en raison d’invitations à des cocktails de financement où on laissait miroiter un accès privilégié à un ministre. Plusieurs cas semblables ont également été dénoncés par des maires, des citoyens et les partis d’opposition, qui ont accusé la CAQ de monnayer l’accès aux ministres.

«Moi, ça m’a convaincu qu’il restait juste une alternative», soit de renoncer aux dons individuels que peuvent faire les électeurs, jusqu’à un maximum de 100$ par année, a relaté M. Legault, en point de presse.

La mère d’un autre craignait la prison

«Quand c’est rendu qu’il y a un député qui vient me voir parce que sa mère l’a appelé pour dire: “tu vas-tu aller en prison?"», a raconté le premier ministre.

«Puis j’ai un autre député qui vient me voir, puis qui me dit: “mon petit gars est arrivé de l’école, puis les autres petits gars disent: “ton père, c’est un crosseur!"», a-t-il continué. 

Le chef de la CAQ a reconnu du même souffle qu’il était bien au fait que son parti souhaitait doubler jusqu’à 200$ le montant maximal des dons jusqu’à ce qu’il décide finalement de s’en priver complètement.

«Quand on est rendu là... C’est pour 100 piastres? Parce qu’on collecte 100 piastres d’un maire... Bien je me dis: “on va se concentrer sur les vraies affaires"», a pesté M. Legault.