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Climat: il n’y a jamais eu autant de CO2 dans l’atmosphère

AFP
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Photo portrait de Andrea Lubeck

Andrea Lubeck

2023-06-07T17:48:15Z
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Le CO2 a culminé à 424 parties par million en mai, des niveaux jamais-vu depuis des millions d’années sur Terre, selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA). Et c’est directement lié à l’activité humaine.

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Les niveaux de dioxyde de carbone (CO2), un gaz à effet de serre, sont maintenant 50% plus élevés que ce qu’ils étaient avant le début de l’ère industrielle, notent les scientifiques de la NOAA et de l’Institut océanographique Scripps de l’Université de Californie à San Diego.

«Chaque année, nous constatons que les niveaux de dioxyde de carbone dans notre atmosphère augmentent en raison directe de l’activité humaine», indique Rick Spinrad, administrateur de la NOAA.

«Nous devrons nous adapter aux effets climatiques que nous ne pourrons pas éviter, mais nous devons tout mettre en œuvre pour réduire la pollution par le dioxyde de carbone et sauvegarder cette planète et la vie qui l’habite», poursuit-il dans un communiqué.

Les activités humaines en cause

Comme les autres gaz à effet de serre (GES), le CO2 retient la chaleur sur la surface de la planète alors qu’elle devrait normalement s’échapper dans l’espace, ce qui amplifie les phénomènes météorologiques extrêmes comme les vagues de chaleur, les inondations, les feux de forêt et les sécheresses, explique la NOAA.

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Comment ces GES sont-ils produits? Par l’utilisation de combustibles fossiles, la fabrication de ciment, la déforestation, l’agriculture et «de nombreuses autres pratiques» qui découlent toutes de l’activité humaine.

L'observatoire du volcan Mauna Loa, où est situé le laboratoire de surveillance mondiale de la NOAA.
L'observatoire du volcan Mauna Loa, où est situé le laboratoire de surveillance mondiale de la NOAA. Photo National Oceanic and Atmospheric Administration

Les GES sont mesurés à l’aide d’échantillons d’air captés par des équipements placés sur le volcan Mauna Loa, à Hawaï. Les données forment la courbe de Keeling, soit la mesure officielle de l’évolution de concentration de CO2 dans l’atmosphère. On constate que les niveaux de CO2 sont en hausse constante depuis le début des relevés, en 1974.

«Ce que nous aimerions voir, c’est que la courbe se stabilise, voire diminue, car un taux de dioxyde de carbone de 420 ou 425 parties par million n’est pas bon», ajoute Ralph Keeling, géochimiste et fils du créateur de la courbe de Keeling. 

«Cela montre que même si nous avons fait beaucoup pour atténuer et réduire les émissions, il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir.»

Une importance capitale

L’Observatoire de référence atmosphérique, situé à Hawaï, avait été endommagé par l’éruption du plus gros volcan actif au monde en novembre dernier, le Mauna Loa, sur lequel il est situé.

Les coulées de lave avaient bloqué l’accès à l’équipement et en ont coupé l’alimentation en électricité, ce qui fait que l’outil n’a pu enregistrer de données durant quelques jours. Une installation temporaire sur le pont de l’université d’Hawaï, situé près du volcan Mauna Kea, a permis de reprendre les observations des gaz à effet de serre 10 jours plus tard. 

Des coulées de lave de l'éruption du Mauna Loa
Des coulées de lave de l'éruption du Mauna Loa AFP

Depuis le 9 mars dernier, la cueillette d’échantillons d’air a pu reprendre à l’observatoire sur le Mauna Loa, en plus de continuer sur le Mauna Kea.

Son importance dans la compréhension des changements climatiques est capitale, puisque c’est grâce à cet équipement qu’on a pu établir un lien entre eux et l’utilisation de combustibles fossiles.

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