Christine Beaulieu et Roy Dupuis apprécient leur vie dans deux maisons différentes
Michèle Lemieux
Christine Beaulieu a la chance d’être particulièrement sollicitée. Consciente de son privilège, l’actrice cherche néanmoins à maintenir un certain équilibre entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle. Durant la période des fêtes, elle compte recevoir sa famille, mais aussi prendre du temps pour elle et profiter pleinement de cette parenthèse qui s’offre à elle. En attendant, le grand public apprécie sa présence au grand écran dans le film 23 décembre.
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Christine, dans 23 décembre, tu campes une chef qui est la conjointe du personnage de Bianca Gervais. Quelle a été ton inspiration pour ce rôle?
Dès la première lecture, j'ai aimé mon personnage. C'est la chef du grand restaurant du Château Frontenac. J'aime beaucoup la bouffe. J'ai regardé toutes les émissions de bouffe de la planète! Je me suis aussi inspirée de chefs de chez nous, notamment Colombe St-Pierre, dont le restaurant est au Bic, et Charles-Antoine Crête, du Montréal Plaza. Pour moi, les grands chefs ont des personnalités très fortes et beaucoup de caractère. Ils font preuve d'une grande créativité et d'une folie exceptionnelle. Charles-Antoine Crête est quelqu’un que j’admire beaucoup. C’est comme un génie fou! Cette folie qui s’exprime de différentes façons se focalise sur sa cuisine et devient créativité dans ses plats. Manger à sa table, c’est se régaler. C’est
toujours original. J’ai donc voulu mettre dans mon personnage toute mon admiration pour les chefs que j’aime.
As-tu apprécié ton tournage?
Oui, entre autres parce que le scénario est excellent et que c’est une belle distribution. Ç’a été une grande joie de tourner avec Myriam Bouchard, la réalisatrice, et ma collègue Bianca. Il y a quelque chose de très beau dans ce couple. Les deux filles sont très différentes, mais on comprend rapidement ce que l'une va chercher chez l'autre. Mon personnage a besoin du sens de l'organisation que possède sa blonde, et cette dernière a besoin de la folie qui anime mon personnage. Ç'a été facile à jouer pour moi. Il était temps que nous tournions un film de Noël au Québec. S'il n'en tenait qu'à moi, nous en tournerions un par année! Chaque année, les Québécois pourraient se donner un rendez-vous en salle pour aller voir un film québécois. Nous avons tout ce qu'il faut: la neige, le talent, etc. Nous sommes bons dans les histoires familiales et amoureuses. Je trouve que c’est le genre de long métrage qui fait du bien. Personnellement, j’ai toujours hâte à cette période de l’année pour m’asseoir devant un bon film qui va me réchauffer le cœur et apporter de la magie dans ma vie.
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Es-tu une grande fan de Noël?
Oui, tout à fait! Mon chum et moi recevons toujours à Noël et au jour de l’An. Les dernières années ont été plus difficiles, mais habituellement nous recevons. Nous invitons aussi les esseulés. Parfois, dans nos familles, nous avons une tante ou une cousine qui est seule. Elles sont les bienvenues chez nous. Nous avons les bras grands ouverts. Le père Noël passe à la maison, nous montons un sapin et installons le train.
Vous faites les choses dans la plus pure inspiration pour ce rôle?
J’adore les traditions! J’aime quand les choses se répètent d’une année à l’autre. J’aime quand le rendez-vous est clair, que les gens prennent leurs aises, car ils sont habitués à être invités. D’année en année, nous sommes de plus en plus à l’aise ensemble, nous savons comment être ensemble. Quand je reçois chez moi, je veux que tout le monde soit bien. Où que nous soyons, l’important, c’est que nous soyons ensemble. Mon chum et moi avons l’espace pour recevoir, alors c’est chez nous que ça se passe. J’ai toujours hâte quand le temps des fêtes approche. Je ne me peux plus! J’ai hâte d’être en vacances, de m’occuper de la maison, de la décoration, des lits, du sapin, des cadeaux. Je suis vraiment amoureuse de Noël. Ça me fait du bien.
Comment avais-tu l’habitude de célébrer Noël quand tu étais enfant?
Dans ma famille, nous avons toujours célébré Noël assez sobrement. Il y avait un sapin, et ma mère cuisinait. Pour moi, Noël, c’est les beignes, la tourtière et les pâtés de ma mère. C’était une grande chance. Récemment, je me suis dit qu’il fallait que je prenne du temps avec ma mère pour apprendre à cuisiner ses recettes. C’est important pour moi d’apprivoiser ce savoir-faire afin de poursuivre la tradition.
À part recevoir, que comptes-tu faire en cette fin d’année?
Je vais me reposer, car j’en ai vraiment besoin. J’ai eu une grosse année. J’ai vraiment besoin de repos. Je vais essayer de faire le moins de choses possible. Je veux lire des livres, marcher dehors, faire du yoga, m’occuper de ma visite, prendre soin de ma famille. Je n’ai pas envie de voyager. J’ai envie de ralentir, de me lever et de n’avoir rien au programme. C’est bon de savoir que personne ne nous attend à une heure précise... Le temps des fêtes, c’est le seul moment de l’année où, peu importe notre métier, on sait qu’on fera une pause, à part bien sûr pour ceux qui sont dans les services essentiels.
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Cette parenthèse s’étirera-t-elle jusqu’à la mi-janvier?
Je tournerai un peu en décembre avec Monia Chokri, pour son prochain film, qui s’appelle Simple comme Sylvain. Mon mois de janvier n’est pas trop fou. Je recommencerai tranquillement en 2023. J’ai beaucoup de projets. Je viens de finir de tourner dans la troisième saison de L’œil du cyclone, qui sortira en février. En ce moment, je joue au Diamant dans la pièce La fureur de ce que je pense, adaptée des textes de Nelly Arcand. Je commence à répéter pour un autre show de théâtre qui sera présenté en mars prochain. Insoutenables longues étreintes est un texte russe d’Ivan Vyrypayev qui sera présenté au Théâtre Prospero. C’est vraiment fabuleux! Il y aura peut-être une autre saison de Cerebrum, et j’ai un film au programme en février: La fonte des glaces. Il faut que j’avance une journée à la fois... (rires)
C’est un beau problème, quand même...
Oui, mais il faut quand même savoir dire non, prendre le temps de s’arrêter. Il faut prendre soin de sa santé à travers tout cela. À un moment donné, on ne travaillera pas bien si on en fait trop et qu’on est fatigué. En fait, il faut trouver son équilibre. Avec mon agente, nous avons pris le temps d’éliminer tout ce qui n’est pas nécessaire, tout ce qui n’est pas équilibré par des moments de vie. Vivre la vie, prendre soin de soi, voir sa famille et des gens qu’on aime, tout ça, c’est important. La vie va vite...
As-tu fini par vendre ton condo?
Oui, j’ai acheté une nouvelle maison à Montréal, où je suis très, très bien. Mon amoureux est à la campagne, et je suis à Montréal. Nous avons chacun notre maison.
L’oxygène est un élément essentiel au couple...
Je pense que c’est comme ça que nous arrivons à être toujours ensemble et heureux. Chacun a son organisation. Je suis très heureuse. Quand je tourne beaucoup, j’aime le fait de ne pas avoir à faire trop de route. J’aime être proche du travail. Actuellement, je vais au théâtre à pied. Je me fais une italienne (elle révise ses textes) en me rendant au théâtre. Ça, c’est la vraie vie... C’est génial! J’adore la ville, mais je peux aussi me ressourcer à la campagne. Je suis vraiment gâtée...
Le long métrage 23 décembre est actuellement en salle.
L’œil du cyclone sera diffusé le lundi à 19 h dès le 9 janvier, à Radio-Canada.
Insoutenables longues étreintes sera au Théâtre Prospero dès le mois de mars.