La danse et le karaoké à nouveau permis au Québec
Marc-André Gagnon | Bureau parlementaire
Il sera de nouveau permis de danser dans les bars et de chanter au karaoké, à compter du 15 novembre, a annoncé le ministre de la Santé Christian Dubé, dans le cadre de plusieurs nouveaux assouplissements sanitaires.
La santé publique a aussi révisé sa recommandation sur le télétravail, de façon à encourager le retour en présentiel. La levée de l’obligation de tenir un registre des clients dans les restaurants, la fin du port du masque en classe au secondaire et l’imposition du passeport vaccinal pour aller skier à la montagne, révélés par le Journal, mardi ont aussi été confirmés.
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Retrouver le droit de danser... masqué
En tête de liste des « bonnes nouvelles » qui entreront bientôt en vigueur: le retour des planchers de danse dans les bars et restaurants, de même que lors de mariages ou d’activités organisées.
Dans ces lieux, même dans les salles de spectacles, il ne sera plus nécessaire de s’assoir à une place assignée. « Oui, on peut se lever, on peut danser, mais on doit garder le couvre-visage », a toutefois précisé le ministre de la Santé, Christian Dubé.
Autrement dit, Les Québécois retrouveront le droit de danser... à condition de porter le masque.
Le 15 novembre marquera aussi la fin du purgatoire pour le karaoké, activité bannie dans la foulée d’une méga éclosion dans un bar de quartier de Québec qui a fait un mort, l’automne dernier.
Les chanteurs devront toutefois conserver une distance de deux mètres avec la foule, à moins de porter le masque ou de se retrouver derrière une barrière physique, comme un plexiglas.
« Je me suis un petit peu étouffé quand j'ai vu la recommandation du Dr Arruda sur le karaoké », a avoué le ministre Dubé, avant d’assurer qu’il est tout de même « très content » pour tous ceux qui étaient privés de ce divertissement depuis un an.
Retour au travail en présentiel
Alors que naissent des initiatives comme « J’aime travailler au centre-ville », pour ramener des travailleurs dans les lieux d’affaires de Montréal, la santé publique a décidé de revoir sa recommandation concernant le télétravail.
« La consigne de privilégier le télétravail prend fin, ce qui veut dire que le retour en présentiel est donc possible », a résumé le ministre Dubé.
Il laisse cependant le soin à chaque employeur de déterminer la formule qui lui convient le mieux.
À l’heure actuelle, la santé publique suggère encore de privilégier une prestation à distance, mais à compter du 15 novembre, ce sont les formules mixtes, permettant la poursuite du télétravail et le retour en présentiel qui seront recommandées.
Encore 12 000 non vaccinés dans le réseau de santé
Ça regarde encore mal pour l’imposition de la vaccination obligatoire dans le réseau de santé, d’abord prévue en date du 15 octobre, qui a dû être reportée d’un mois.
Même si Christian Dubé promet de faire le point cette semaine, on comprend entre les lignes qu’on est encore loin de la cible.
« Les chiffres n'ont pas bougé », regrette le ministre de la Santé. Des 14 000 employés non vaccinés répertoriés il y a trois semaines, on en compte encore 12 000.
« Moi, je dis que l'aiguille n'a pas suffisamment bougé », s’est limité à dire M. Dubé, qui continue de faire des simulations avec les PDG des CISSS et des CIUSSS pour éviter de perturber l’offre de services.
« Je vous en reparlerai cette semaine, la bonne nouvelle c'est que la situation épidémiologique [...] est bonne », a laissé planer M. Dubé.
Écoutez l’analyse de Dre Nathalie Grandvaux, co-directrice du Réseau québécois COVID – Pandémie:
Une dose « avant Noël » pour les 5 à 11 ans
Le grand patron de l’opération de vaccination au Québec, Daniel Paré, se donne pour objectif d’administrer une première dose de vaccin « avant Noël » aux enfants de 5 à 11 ans.
M. Paré assure qu’il sera prêt à procéder « rapidement » dès qu’il aura « le go » de Santé Canada.
Dans l’attente, Québec prépare une vaste campagne de communication pour convaincre les parents de l’importance de faire vacciner son enfant.
De « petites activités » planifiées spécialement pour ce groupe d’âge seront aussi organisées lorsque viendra le temps de leur donner le vaccin, a laissé entendre M. Paré, en se réservant « la surprise » pour l’ouverture des sites de vaccination.
Daniel Paré a précisé que les 652 000 doses nécessaires ont été réservées.
Il a aussi expliqué qu’une approche hybride sera mise de l’avant le temps venu. La vaccination sera possible dans les milieux scolaires, mais des rendez-vous seront également disponibles en soirée et les fins de semaine pour accommoder les parents qui souhaitent être présents au moment de l’injection.
Le Dr Horacio Arruda a pour sa part indiqué qu’un objectif en termes de pourcentage n’avait pas encore été fixé pour la tranche d’âge des 5-11 ans.
#COVID19 - Le gouvernement du Québec annonce des assouplissements s’appliquant à plusieurs secteurs d’activités ➡️Pour consulter le communiqué complet: https://t.co/csAidEa8pM.
— Santé Québec (@sante_qc) November 2, 2021
Le plan des Fêtes se fera encore attendre
Il faudra possiblement patienter jusqu’à la mi-novembre avant de savoir quelles mesures seront en vigueur pendant la période des Fêtes.
Le gouvernement Legault et la santé publique, qui avaient dû reculer sur plusieurs allègements promis pour Noël l’an dernier, ne veulent vraisemblablement pas gâcher la fête encore une fois cette année.
« C'est sûr que la vaccination des jeunes va être aidante pour le temps des fêtes », a souligné le directeur national de santé publique, Dr Horacio Arruda.
Le ministre Dubé a aussi interpellé les 700 000 Québécois qui ne sont pas encore vaccinés. « Il reste du temps pour aller se faire vacciner avant les Fêtes », a-t-il souligné, en leur demandant « un coup de main ».