À vos manettes | Charles Tisseyre
«Le temps d’une paix est une reconstitution fidèle de notre histoire»
Marie-Hélène Goulet
Excellent vulgarisateur, l’animateur de Découverte est un grand amateur de science-fiction et d’histoire. Ses passions se reflètent très bien dans ses choix télé, que voici!
Quel est votre premier souvenir télé?
C’est Pépinot et Capucine, une émission de marionnettes pour enfants. Non seulement Pépinot et Capucine étaient très attachants, mais il y avait aussi un personnage hilarant nommé PanPan. Il s’agissait de la première émission jeunesse du Québec.
Quelle émission vous a passionné à l’adolescence?
La première série Star Trek, avec William Shatner. À bien des égards, c’est probablement la meilleure. Il y avait souvent des réflexions assez profondes. Quand on revoit les épisodes aujourd’hui, on se rend compte que des idées de l’époque existent maintenant. Par exemple, les appareils pour communiquer ressemblent à nos cellulaires.
Quel est votre dernier coup de cœur à la télévision québécoise?
Certainement la série Marguerite Volant, de Charles Binamé, que je n’avais pas eu la chance de voir lors de sa première diffusion et que j’ai découverte quand elle a été présentée à ARTV. C’est aussi captivant qu’émouvant! Cette production est d’une qualité exceptionnelle.
De quelle série avez-vous regardé passionnément tous les épisodes?
Better than Us, sur Netflix, une série de science-fiction sur l’intelligence artificielle et les robots. C’est l’histoire d’un robot féminin programmé, entre autres, pour protéger la famille à laquelle il appartient. Ça cause toutes sortes de problèmes, car on se rend compte que, dans la plupart des cas, ses valeurs morales sont supérieures aux nôtres.
Quel méchant avez-vous préféré détester?
Les Borgs de Star Trek: The Next Generation, une civilisation d’intelligence artificielle extrêmement dangereuse qui veut vaincre l’humanité et l’asservir.
Quelle a été votre première apparition à la télévision?
À six ans, j’ai participé en tant que figurant à un épisode de La famille Plouffe. J’ai adoré ça! J’avais découvert ma vocation; je m’en souviens comme si c’était hier. Quand j’ai dit à mes parents que je voulais être comédien, ma mère, elle-même comédienne, a souri affectueusement, mais mon père, beaucoup plus cartésien, m’a dit que mon projet n’avait rien de sérieux. Ça m’a coupé les ailes. Toutefois, quand on regarde ce que je fais aujourd’hui, on constate que j’exploite quand même mon côté comédien.
Quelle série québécoise vous a le plus marqué?
Le temps d’une paix, une reconstitution très fidèle de notre histoire et des drames qu’on vivait à l’époque. La distribution était composée d’excellents comédiens, et la réalisation était superbe!
Que regardez-vous en amoureux?
Ma femme et moi regardons le hockey lorsque les Canadiens participent aux séries éliminatoires.
Qui vous fait immanquablement rire au petit écran?
Marc Labrèche!
Quelle prestation d’un animateur vous a impressionné?
Le plus impressionnant que j’aie vu, c’est Simon Durivage, en 1981, lors de l’élection provinciale qui a suivi le référendum. Il travaillait pour Télé-Québec, qui recevait ses chiffres d’analyse de l’ordinateur d’une autre chaîne. Ces chiffres n’avaient aucun sens, et Simon Durivage s’en est aperçu. Il a donc décidé en direct de prendre un téléviseur, de le poser sur son bureau et de syntoniser la chaîne anglophone CTV — qui, elle, avait les bons chiffres — pour continuer sa soirée électorale. C’est un moment que je n’oublierai jamais!
Si vous pouviez animer n’importe quelle émission sur la planète, laquelle choisiriez-vous?
À part Découverte, je rêverais d’animer un talk-show de fin de soirée dans la grande tradition de Johnny Carson.
Quels sujets vous passionnent le plus à Découverte?
La recherche spatiale et la conquête de l’espace, les grandes percées médicales qui permettent de guérir des maladies cardiovasculaires, des cancers ou des virus comme la covid-19, la question du climat et la production d’énergie verte.