Changements à la direction: Maciocia est indispensable aux Alouettes

Marc de Foy
Les Alouettes qui abolissent le poste de président, Joey Saputo qui dit avoir une meilleure qualité de vie avec le Bologne FC qu’avec le CF Montréal et les Flyers qui coupent les ponts avec John Tortorella. Il y a des journées comme ça où les nouvelles arrivent de partout dans le monde sportif.
Jeudi matin, au Stade olympique, Danny Maciocia a répondu aux questions des journalistes concernant le nouvel organigramme directionnel des Alouettes. En fait, les changements n’affectent en rien les définitions de tâche de Danny Maciocia et René Masson, le grand argentier de l’organisation.
Les deux demeurent les chefs de file de leur secteur respectif, à la différence qu’ils portent maintenant le titre de vice-président et qu’ils siégeront au comité exécutif. Maciocia cumule les fonctions de vice-président des opérations football et de directeur général tandis que Masson devient vice-président et chef des finances et des opérations.
Le perdant est Mark Weightman, à qui Pierre Karl Péladeau avait donné le poste de président quand il s’est porté acquéreur de l’équipe il y a deux ans, le 10 mars 2023.
Après avoir lu sur le sujet, Maciocia compare la nouvelle structure à ce qui se fait chez les équipes européennes de soccer. Mais il s’est montré clair lorsque je lui ai demandé si son travail impliquerait dorénavant des charges administratives.
«Moi, je fais du football, a-t-il répondu.
«Du moment que je tombe dans la paperasse, on va penser à autre chose», a-t-il ajouté sur un ton sans équivoque.
Le visage de l’équipe
Comme dans n’importe quel genre d’entreprise, les dirigeants ne sont pas éternels. Un jour viendra où Maciocia ne sera plus dans le décor chez les Alouettes. Mais pour le moment, il est le visage de l’organisation et du football québécois.
Depuis le retour de Maciocia avec le club, en 2019, le personnel d’entraîneurs compte plusieurs figures ayant fait leurs classes ici ou ailleurs. Les joueurs québécois ont repris leurs droits au sein de la formation.
Bref, il est un personnage dont l’organisation ne peut se passer.
Son ami Weightman va lui manquer.
Les deux ont fait leurs débuts dans l’organisation bénévolement il y a 30 ans. La suite des événements a fait qu’ils ont été appelés à prendre des chemins différents. Ils étaient heureux de pouvoir travailler de nouveau ensemble depuis deux ans et le départ de Weightman n’altérera en rien leur amitié.
C’est dommage pour Weightman.
On n’aime jamais voir une bonne personne sacrifiée. Weightman est ce qu’on appelle un homme d’entreprise. Il n’est pas coloré, il fait profil bas, mais vous n’avez jamais de problèmes avec lui.
Je souhaite que nos routes se croisent à nouveau.
La fin du CF Montréal en MLS?
Plus tôt cette semaine, j’écrivais que l’avenir du CF Montréal pourrait être en danger si on n’y apportait pas de la stabilité. Son propriétaire, Joey Saputo, a tenu dernièrement des propos qui portent à penser que cette organisation se dirige dans le mur.
Interrogé par le réseau d’information italien Omni, l’homme d’affaires d’origine montréalaise a déclaré que les amateurs doivent se faire à la gestion qui prévaut chez le CFM. Saputo a expliqué que pour demeurer dans la MLS, la survie de l’équipe passe par l’achat, le développement et la vente de ses jeunes joueurs. Il a déclaré perdre 20 millions annuellement.

On peut penser qu’un jour pas si lointain, une pancarte «à vendre» sera placée devant le stade Saputo. Mais qui au Québec voudrait acheter une équipe moribonde dont la revue financière Forbes estimait la valeur à 435 millions $ US en février dernier?
À moins que Saputo accepte une offre venant des États-Unis et que l’équipe y installe ses pénates, comme certains le pensent.
Quoi qu’on puisse penser, le départ du CF Montréal serait une catastrophe pour l’image de la ville. Déjà que l’avenir du Grand Prix suscite des doutes.
Y a-t-il quelqu’un qui est capable de remonter le visage de Montréal ou est-ce une cause perdue?
Tortorella ne pouvait plus rester

Le divorce entre les Flyers de Philadelphie et John Tortorella était écrit dans le ciel depuis la sortie de l’entraîneur après le cuisant échec de l’équipe à Toronto mardi soir.
Le départ de l’entraîneur pourrait signifier la fin de sa carrière dans la Ligue nationale.
L’homme, qui ne laisse personne indifférent, a beaucoup donné, mais il semble avoir fait son temps.