Champion à Montpellier: Félix Auger-Aliassime s’offre un deuxième titre en trois tournois cette année
Jessica Lapinski
Félix Auger-Aliassime s’est offert – déjà! – son deuxième titre de la saison, à son troisième tournoi individuel dimanche à Montpellier, dans une épreuve de la catégorie ATP 250. Le Québécois a du même coup porté à sept sa collection de trophées dans le circuit, au cours d’un match où il a dû tout donner et qu’il a décrit comme «la finale la plus folle de sa carrière».
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En finale en France, la 17e de sa carrière, Félix a triomphé de l’Américain Aleksandar Kovacevic, 102e mondial, qu’il a battu 6-2, 6-7 (7) et 7-6 (2) dans un match ultime qui s’est transformé en guerre de tranchées à partir de la deuxième manche.
Mais attention! Kovacevic n’était tout de même pas à prendre à la légère, en dépit de son classement qui l’avait contraint à passer par les qualifications. Auger-Aliassime le savait d’ailleurs. Les deux joueurs avaient croisé le fer il y a de cela plusieurs années: à l’Orange Bowl, pour les moins de 12 ans.
«Je ne te l’avais jamais dit, mais à l’époque, je me disais: “Wow! Ce gars joue comme Roger [Federer]!”» l’a louangé le Québécois dans son discours d’après-match.
À 26 ans, l’Américain disputait à Montpellier l’un des meilleurs tennis de sa carrière, ce qui lui avait permis, la veille en demi-finale, de vaincre le favori du tournoi, le Russe Andrey Rublev, 10e au monde.
Et il l’a de nouveau fait, dans une deuxième manche tendue, lors de laquelle il a finalement profité d’un rare faux pas d’Auger-Aliassime, une double faute qui lui offrait une balle de manche pour pousser le match à sa limite, alors que Félix venait tout juste d’obtenir deux balles de match.
Une seule manche perdue
Jusque-là, c’était un Félix impérial qui s’était présenté sur le central intérieur, sa surface de prédilection, pour laquelle il compte désormais six sacres. Ces deux titres cette saison constituent d’ailleurs un sommet à l’ATP cette année.
C’est aussi la première fois depuis sa faste campagne de 2022 que le Québécois met la main sur plus d’un trophée au cours d’une même année.
«C’était un match fou!» a-t-il répété dans son discours d’après-match. «Je n’aurais pas pu connaître un meilleur départ, mais le crédit [en] revient à Aleks qui a élevé son niveau de jeu. Je pense que tous les deux, on a offert un très haut niveau de jeu.»
«Cette rencontre méritait de se rendre en trois manches, de la façon [qu’] il a joué dans la deuxième.»
Agile dans ses déplacements, fusant en coup droit, efficace en service, «FAA» avait servi à son rival du jour, dans la première manche, la même médecine que celle qu’il avait offerte à tous ceux ayant croisé son chemin au fil d’une semaine où il n’aura perdu qu’une seule manche en quatre rencontres.
Déjà une 10e victoire
Et il s’est habilement ressaisi dans la manche ultime, ce qu’il n’était jamais parvenu à faire il y a quelques jours au deuxième tour des Internationaux d’Australie, lorsqu’il avait laissé aller une avance de deux à zéro face à l’Espagnol Alejandro Davidovich Fokina.
Du coup, un immense poids a semblé quitter ses épaules, une fois jouée la dernière balle du match. Auger-Aliassime s’est laissé choir sur les genoux, tout sourire. Devant son box, il a pointé sa tête, pour montrer à quel point elle avait été mentalement difficile, cette victoire.
Félix, 24 ans et deuxième tête de série en France, a dû, par le fait même, porter à 10-2 sa fiche cette saison, un dossier qui avait d’abord été auréolé par son sacre à Adélaïde, tout juste avant le coup d’envoi de l’Open d’Australie.
En comparaison, l’an dernier, le 23e mondial avait dû attendre la mi-avril avant d’empocher son 10e gain.