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L'article provient de TVA Sports
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CH: Xavier Simoneau récompensé

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Philippe Asselin

2023-03-01T13:05:26Z
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En regardant jouer Xavier Simoneau avec le Rocket de Laval, il est logique de se demander si l’attaquant est conscient qu’il mesure 5 pi et 6 po.

Le Québécois de 21 ans est constamment devant le filet adverse, donne des coups d’épaule, encaisse les coups de bâton et ne rate pas une occasion de narguer l’adversaire.

Mercredi, sa ténacité a été récompensée par le Canadien de Montréal, car il a paraphé un contrat d'entrée dans la Ligue nationale de hockey (LNH) de deux ans. Le patineur repêché au sixième tour de l’encan de 2021 s’est joint au Rocket en 2022-2023 avec une entente de la Ligue américaine en poche.

«Comme joueur de hockey, tu travailles toujours fort pour réaliser tes rêves. Je viens de franchir une nouvelle étape et je suis vraiment fier de moi», a affirmé Simoneau.

Le natif de Saint-André-Avellin est persuadé que sa petite stature ne l’empêchera pas de continuer son ascension, même s’il doit en faire plus qu’un joueur du type «bœuf de l’Ouest».

«Il y a de plus en plus de petits joueurs qui font leur place. Je crois toutefois que tu dois en faire plus quand tu es petit, a-t-il analysé. Je ne suis pas un choix de première ronde et je ne suis pas le plus gros. Je joue avec beaucoup de hargne et je veux prouver au monde que j’ai ma place dans le hockey professionnel.»

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Libéré de sa cage

Rencontré dans le vestiaire du Rocket, Simoneau était surexcité. Ce n’était cependant pas sa signature de contrat qui le rendait si fébrile, mais plutôt le fait qu’il s’apprêtait à disputer un premier match sans un protecteur facial complet. Cela donne une bonne idée de sa personnalité et du style de joueur qu’il est.

«Je pense que c’est aussi satisfaisant que de signer un contrat», a-t-il lancé avec le sourire.

«Avec mon style de jeu, je n’aimais pas jouer avec une grille. Ça ne marche pas avec mon identité», a ensuite expliqué celui ayant été contraint de jouer avec cette pièce d'équipement pendant un bon moment après avoir reçu un bâton à un œil.

En tant que joueur qui aime déstabiliser l’adversaire, Simoneau estimait être moins sérieux avec ce qui est communément appelé «la cage d’oiseau». Ses rivaux ne manquaient pas de lui faire remarquer.

En apprentissage

Le style que préconise Simoneau vient avec son lot de défis et il a dû s’ajuster.

«Je crois être l’un des joueurs les plus détestés dans la ligue. Je ne suis pas salaud, mais j’aime ça, déranger et entrer sous la peau de mes adversaires.»

«En début d’année, je me mettais souvent dans le trouble et j’écopais de pénalités stupides. J’ai trouvé l’équilibre et ce sont mes adversaires qui vont au banc des pénalités maintenant. [...] Je trouve ça drôle et c’est une facette importante de mon style.»

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L’entraîneur-chef du Rocket, Jean-François Houle, a d'ailleurs discuté de cette facette avec Simoneau assez tôt dans la saison.

«Nous en avons parlé. Il y a un équilibre à trouver pour ne pas faire déborder le vase et se retrouver au banc des punitions. Ça fait partie des apprentissages que tu dois faire quand tu fais le saut du junior au hockey professionnel et Xavier l’a bien fait.»

«Ça doit être fatigant de jouer contre lui, a ajouté Houle. Des joueurs comme ça, tu en as besoin. Des gars qui te permettent d’obtenir des avantages numériques, c’est sûr qu’ils aident ta cause.»

Comme Rafaël Harvey-Pinard

Même s’ils ne prônent pas tout à fait le même style sur la patinoire, il est difficile de ne pas établir un parallèle entre l’histoire de Xavier Simoneau et celle de l’attaquant Rafaël Harvey-Pinard.

Les deux jeunes hommes sont des produits de la Ligue de hockey junior majeur du Québec et constituent des choix tardifs au repêchage. De plus, ils ont effectué leurs débuts dans l’organisation du Canadien avec un contrat à un volet dans la Ligue américaine.

Simoneau a signé sa première entente de la LNH quelques mois après ses débuts chez les professionnels, comme l’avait fait Harvey-Pinard deux ans plus tôt.

Rappelé par la CH à la mi-janvier, «RHP» fait très bien et semble faire sa niche dans le circuit Bettman. Il a amassé sept buts et quatre mentions d’aide pour 11 points en 16 parties jusqu’à maintenant.

«C’est l’un de mes bons "chums" dans l’équipe et c’est tellement plaisant de le voir exceller dans la LNH. C’est encourageant de le voir aller, parce que nous avons des parcours similaires», a indiqué Simoneau.

Jean-François Houle a aussi fait la comparaison entre les deux patineurs.

«C’est comme Harvey-Pinard, a dit l’entraîneur-chef du Rocket. Il est arrivé ici sans contrat de la LNH et il a évolué dans l’organisation. Je pense que ça va être identique avec Simoneau.»

De quoi faire rêver les partisans de la Sainte-Flanelle.

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