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L'article provient de TVA Sports
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CH: une période de trop

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Photo portrait de Jean-François Chaumont

Jean-François Chaumont

2021-11-15T04:51:59Z
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Les miracles restent rares dans la vie. On y croyait pratiquement à cette histoire improbable. Malgré une multitude de blessés, le Canadien menait 2 à 1 contre les Bruins après deux périodes. Mais ce n’était pas encore terminé.

En vingt minutes, les Bruins ont trouvé une façon d’anéantir les espoirs du CH en marquant quatre buts d’affilée pour l’emporter 5 à 2, aujourd'hui, au TD Garden.  

«On ne joue pas d’une façon terrible, mais il y a toujours des erreurs qui viennent nous hanter, a murmuré Jeff Petry. Il y a aussi de mauvais bonds. C’est frustrant.»

Un mauvais bond. C’était le bon choix de mots. Petry s’est retrouvé l’un des acteurs principaux du but gagnant des Bruins en troisième période.

L’Américain a bondi sur un retour de tir de David Pastrnak pour ensuite dégager le devant du filet. Jusqu’ici, on parle d’un jeu de routine. Mais il a atteint le casque de Charlie Coyle pour ensuite voir la rondelle trouver son chemin derrière Samuel Montembeault.

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Un but chanceux, mais un but qui était assez à l’image de la saison du CH. Il n’y a rien de trop normal depuis le début de cette saison 2020-2021.

«Non, je ne voudrais pas revoir ce jeu, a dit Petry. On nous enseigne à jouer de cette façon. S’il y a un retour, tu ne veux pas dégager vers le centre de la glace, mais bien dans les coins. J’ai frappé sa visière et la rondelle a bondi dans le filet.»

Les Charlie  

Michael Pezzetta a marqué son premier but dans la LNH en deuxième période. C’était aussi sur un drôle de bond. Il a redirigé un tir d’Adam Brooks que Jeremy Swayman a bloqué, mais sur le retour Connor Clifton a poussé la rondelle dans son propre but.

«Je savais que j’avais touché à la rondelle, a précisé Pezzetta. Au départ, je croyais qu’il venait de réaliser un bel arrêt. Mais j’ai vu que la rondelle a fini par entrer. Tous les gars me regardaient. À ce moment, je me suis dit que je venais de marquer. Ce n’est peut-être pas le plus beau but. Mais je me suis exercé souvent à rediriger des rondelles. Je suis juste heureux d’obtenir un premier but. Ça arrive malheureusement dans une cause perdante.»

Il n’y a pas juste les Bruins qui ont joué de chance. Mais la meilleure des deux équipes l’a emporté. C’est un calcul assez simple.

Charlie McAvoy et Charlie Coyle ont chacun réussi un doublé pour guider les locaux vers une huitième victoire en 13 matchs cette saison.

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Taylor Hall a complété la marque dans un filet désert.

Montembeault se bat  

Avec la blessure à Jake Allen, possiblement une commotion cérébrale, Montembeault a vu de l’action dans un deuxième match d’affilée. Le Québécois de 25 ans a bloqué 36 des 40 tirs des Bruins.

À l’image de son équipe, il a offert une résistance honnête.

«Il a été solide, surtout en deuxième période, ça a été plus dur pour nous, a expliqué Ducharme. Il a fait des arrêts solides pour qu’on garde l’avance.»

Ce qu’on a remarqué...  

ARMIA DÉBLOQUE  

Joel Armia a un tir foudroyant des poignets, mais il devient encore plus dangereux quand il atteint la cible. Le mystérieux ailier droit a compris ce concept en première période en marquant un superbe but contre le gardien Jeremy Swayman. Le Finlandais aura patienté jusqu’au 17e match de l’année avant de redécouvrir le sentiment d’un but.

HOFFMAN S’AJOUTE  

«Ce n’est pas démoralisant, mais en même temps, on se dit que ça serait le fun que ça arrête les blessures, a dit Dominique Ducharme deux heures avant le match contre les Bruins. J’ai apporté mon équipement. J’espère que je n’aurai pas besoin de l’utiliser.» Ducharme n’a finalement pas eu besoin de son casque et ses patins pour cette rencontre. Mais il a vu un autre de ses joueurs partir pour l’infirmerie. Mike Hoffman est le nouveau nom sur la longue liste des blessés du CH qui comprend Drouin, Perreault, Paquette, Edmundson, Byron, Price et Weber. Hoffman a manqué le rendez-vous à Boston en raison d’une blessure au haut du corps.

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DROUIN A LE FEU VERT  

Jonathan Drouin s’est absenté pour un sixième match d’affilée face aux Bruins. En matinée, le numéro 92 a patiné pendant plus de 30 minutes sur la glace du TD Garden, mais il ne se sentait pas assez bien pour revenir au jeu. Après le match, Ducharme a confirmé que son attaquant a reçu le feu vert pour un retour. Il s’attend à le voir en uniforme mardi contre les Rangers.

«Pas une excuse» - Jeff Petry  

BOSTON - Il y a beaucoup de joueurs à l’infirmerie. Et de bons joueurs. Malgré cette réalité qui frappe durement le Canadien, Jeff Petry refuse de s’en servir d’excuses pour expliquer cet autre revers.

«Non, ce n’est pas une excuse. Les 20 joueurs au sein de la formation doivent travailler fort. Nous sommes payés pour jouer et montrer ce que nous avons dans le ventre. Quand il y a des blessés, ça revient aux autres de prendre le relais.» – Jeff Petry

Petry n’avait pas parlé après le match à Detroit, ni avant le match à Boston. Pour une première fois, il a décortiqué le jeu qui a mené à la blessure de Jake Allen après le contact de Dylan Larkin.

«Larkin avait un pas sur moi. J’ai essayé de pousser sa main, sa main la plus haute, pour lui faire perdre la rondelle. Il était proche du filet. C’est malheureux puisqu’il est entré violement en contact avec Jake et notre gardien est maintenant sur la touche.» - Jeff Petry

La déception se lisait sur le visage de Samuel Montembeault. Après deux périodes, il tenait son équipe sur ses épaules avec plusieurs gros arrêts. Mais les Bruins l’ont déjoué trois fois en troisième période.

«C’est vraiment frustrant en ce moment, ce n’est pas le résultat qu’on aurait voulu. On a commencé la troisième période avec une avance d’un but. Ils ont marqué en supériorité numérique sur une déviation. Ensuite, il y a eu un mauvais bond sur le troisième but. Ça nous a coupé les jambes. On n’a pas été capables de créer de l’attaque. Le quatrième but, c’est frustrant, je devrai travailler là-dessus. Ça fait deux matchs de suite que je me place en revers sur mon poteau et que je me fais battre au-dessus de l’épaule. Je devrai travailler là-dessus pour que ça n’arrive plus.» - Samuel Montembeault

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