Harvey-Pinard est déjà descendu de son nuage

Rafaël Harvey-Pinard a eu de la difficulté à trouver le sommeil après avoir obtenu son premier tour du chapeau en carrière. Toutefois, le Québécois est revenu sur terre assez rapidement alors qu’il a pris part à l’entraînement facultatif du Canadien, dimanche matin, à Brossard.

Ce n’est pas surprenant. Peu importe le niveau, Harvey-Pinard a toujours été reconnu comme un travailleur acharné. Ce n’est pas le style de joueur à prendre des congés à moins d’y être forcé.

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«Je pense que de toucher à la patinoire après une soirée où il y a eu autant d’émotions [ç’a aidé] à me calmer un peu et redescendre du nuage. Ç’a fait du bien», a-t-il lancé après l’entraînement.

«Je ne voulais pas passer une journée complète sans rien faire.»

Ce n'était pas la première fois de sa carrière que l’attaquant marquait trois buts au cours d’un même match. Il avait réalisé l’exploit à quelques reprises à des niveaux inférieurs. Par contre, de le faire dans la LNH, c’est une autre chose.

«Je ne pense pas que ça se compare. C’est un autre niveau. De le faire dans la LNH avec le logo des Canadiens, c’est comme le summum. C’était un beau moment et je vais m’en rappeler pour le reste de ma vie.»

Une belle complicité

Harvey-Pinard saisit sa chance alors qu’il est jumelé avec Nick Suzuki. Les deux attaquants sont heureux de jouer ensemble et ça paraît sur et à l’extérieur de la patinoire.

Ils ont du plaisir et on les voit sourire souvent.

«Ça va super bien entre nous, a raconté Harvey-Pinard. On se donne des conseils.

«On a une bonne communication et ça rapporte sur la patinoire.»

Le patineur de 24 ans joue avec confiance et il prouve qu’il peut produire avec régularité.

«La dernière fois que j’ai eu la même confiance, il faut remonter à mon année de 19 ans à Rouyn-Noranda, a mentionné Harvey-Pinard. Je faisais de gros jeux avec mon bâton.

«Présentement, je me sens bien avec mon bâton et je réussis à concrétiser des jeux. C’est bon pour la confiance.»

Les deux pieds bien ancrés

Harvey-Pinard est heureux de son rendement. Par contre, il n'est pas le type de joueur qui va s’enfler la tête après une bonne performance. Il tente de garder son niveau d’émotion à la bonne place.

«Ce n’est pas un gros problème pour Rafaël, a mentionné Martin St-Louis. Il est pas mal constant dans ses performances. Je pense qu’il fait un très bon travail à ce chapitre.»

Il n’y a pas de doute dans l’esprit de l’entraîneur-chef du Canadien. Le Québécois est maintenant un joueur de la LNH.

«À Tampa, quand j’avais atteint la marque des 20 matchs, j’avais eu un déclic mental. Auparavant, je ne me sentais pas moi-même. On dirait qu’à compter de ce moment, mon jeu a débloqué.

«C’est ce qui est en train d’arriver à Rafaël. Ce n’est pas un ou deux matchs qui font la différence. Il a mérité d’avoir cette longue séquence de matchs avec nous.»

Joel Armia a patiné en solitaire après l’entraînement de l’équipe. Le Finlandais est toujours à l’extérieur de la formation partante en raison d’un virus respiratoire. Il semblait confortable dans ses mouvements.