Chris Wideman demeure à Montréal
Agence QMI
Chris Wideman l’avait déjà dit. Malgré l’horrible saison du Canadien, il avait tout adoré de son expérience à Montréal et il souhaitait prolonger son séjour avec l’équipe.
Wideman a réalisé son vœu en paraphant une prolongation de contrat de deux saisons. Kent Hughes, le directeur général du Tricolore, ne lui a pas consenti la lune pour s’assurer de son retour.
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Le défenseur américain de 32 ans gagnera le salaire minimum lors des deux prochaines saisons, soit 750 000$ en 2022-2023 et 775 000$ en 2023-2024.
«J’en ai parlé à la fin de la dernière saison, je veux faire partie de cette équipe, a dit Wideman lors d’une visioconférence. C’est un honneur pour moi.»
«C’était une décision assez facile, a-t-il continué. Je sentais que c’était le bon choix. Oui, nous avons connu une saison difficile au niveau de l’équipe, mais j’ai eu la chance de m’établir à nouveau dans la LNH. Je me sens bien avec ce groupe. Je me souviens de ma dernière soirée à Montréal après notre dernier match. J’étais dans un pub avec des coéquipiers. J’avais téléphoné ma femme à mon retour en lui disant que je voulais revenir. Je ne souhaitais pas repartir à zéro ailleurs.»
Pas au plafond
Pour le Tricolore, il n’y aura donc aucun risque avec Wideman. Advenant un ralentissement dans son jeu, le CH pourrait le retourner dans la Ligue américaine avec le Rocket de Laval sans garder une trace de son salaire de 762 500$ sur le plafond salarial.
Depuis ses débuts dans le siège de DG, Hughes n’avait jamais offert encore une prolongation de contrat à l’un de ses joueurs. Il a brisé la glace avec Wideman.
«C’est une occasion pour moi, a rappelé le sympathique défenseur. Je sais qu’on ne retirera jamais mon chandail au plafond du Centre Bell, mais je pourrais sortir de cette organisation et savoir que l’équipe se retrouve à un meilleur endroit qu’à mes débuts. Ils replaceront le Canadien plus rapidement que les gens peuvent croire.»
«J’aime la culture ici également, a-t-il enchaîné. Quand je parle aux gens à St. Louis, je dis que Montréal ressemble à l’Europe. Il y a des restaurants incroyables. Le hockey est une religion ici, tu nais en aimant ce sport. Le Canadien a une symbolique pour la population.»
Un bon vétéran
Wideman a relancé sa carrière en 2020-2021 en faisant un détour dans la KHL où il a remporté le titre de défenseur de l’année. À son unique saison avec le Torpedo de Nizhny Novgorod, le droitier de 5 pi 10 po et 180 lb avait récolté 41 points (9 buts, 32 passes) en 59 matchs.
Le jeu de Wideman dans la KHL avait attiré l’attention de Marc Bergevin qui lui a consenti un pacte d’une saison le 28 juillet 2021. Avant son retour à Montréal dans la LNH, Wideman s’était promené entre les organisations des Sénateurs d’Ottawa, des Oilers d’Edmonton, des Panthers de la Floride, des Penguins de Pittsburgh et des Ducks d’Anaheim de 2015-2016 à 2019-2020.
L’an dernier à Montréal, Wideman a atteint un sommet personnel dans la LNH avec 27 points (4 buts, 23 passes) en 64 matchs.
Il a joué un rôle important en supériorité numérique, délogeant souvent Jeff Petry de la première unité. À cinq contre cinq, le défenseur originaire de St-Louis n’est toutefois pas un maître du jeu défensif comme en témoigne son dossier de -25. Il a obtenu le plus petit temps de jeu des défenseurs réguliers à 14 min 53 s.
Wideman aura encore à se battre pour un poste l’an prochain avec le CH. Martin St-Louis, Kent Hughes et Jeff Gorton voudront certainement faire de la place à quelques jeunes défenseurs avec les Kaiden Guhle, Jordan Harris, Justin Barron et Corey Schueneman.
Mais Wideman a montré la saison dernière qu’il faisait passer les intérêts de l’équipe avant les siens, agissant comme un bon vétéran. Il serait un très bon candidat pour remplir le rôle ingrat d’un septième défenseur.
«Je porte ce logo avec fierté, je veux aider mes coéquipiers même si je me retrouve en compétition pour du temps de jeu avec certains.»
