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L'article provient de TVA Sports
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CH: «C'est un gars qui a tellement de potentiel»

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Photo portrait de Nicolas Cloutier

Nicolas Cloutier

2023-02-09T05:22:55Z
2023-02-09T18:58:27Z
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En 2005, Louis Robitaille, alors un attaquant robuste, faisait la découverte d’un talentueux Tchèque échangé par les Red Wings de Detroit aux Capitals de Washington : Tomas Fleischmann. Les deux hommes se sont côtoyés deux saisons dans la Ligue américaine avec les Bears de Hershey. 

Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis, si bien que Robitaille occupe maintenant les fonctions d’entraîneur-chef et directeur général des Olympiques de Gatineau dans la LHJMQ. Mais quand il voit à l’œuvre l’espoir des Canadiens de Montréal Riley Kidney, sa plus grosse prise de la période des transactions, il se remet à penser à Fleischmann, qui a connu des saisons de 51 et 61 points dans la LNH. 

«Quand il est arrivé dans l’organisation des Capitals, il a dû travailler son endurance musculaire et sa force physique, se souvient Robitaille en entrevue téléphonique avec le TVASports.ca. Mais son calme avec la rondelle ressemblait à celui de Riley.»

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Kidney est le joueur de l’heure dans la LHJMQ depuis l’échange qui l’a fait passer du Titan d'Acadie-Bathurst aux Olympiques. À ses 10 derniers matchs seulement, il a empilé... 25 points. La confiance qu’il affiche sur la patinoire est très perceptible au bout du fil. 

«Ce n’est pas une surprise pour moi, déclare le jeune homme. Je savais que j’étais capable de mettre cette production sur le tableau. Le niveau de jeu que vous voyez en ce moment, c’est ce à quoi vous pouvez vous attendre de ma part.»

«C’est un gars qui est destiné à avoir une très, très belle carrière, pendant longtemps. C’est un passionné de hockey», lance Robitaille, qui a noué des liens avec Kidney l’été dernier au Championnat mondial junior qui s’est tenu à Edmonton. 

Avec de tels chiffres, Kidney attire les réflecteurs vers lui. Depuis que le CH l’a réclamé au deuxième tour (63e au total) en 2021, il montre des statistiques très similaires à celles de Joshua Roy. Or, l’attention médiatique accordée aux deux joueurs n’est pas la même, Roy étant attendu impatiemment à Montréal. Sous-estime-t-on Kidney? Le principal intéressé croit que oui. 

Joël Lemay / Agence QMI
Joël Lemay / Agence QMI

«Le fait de jouer dans un petit marché à Bathurst a contribué à cette réalité, observe le Néo-Écossais. Je suis excité d’être à Gatineau et de me révéler au grand public.»

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S’il a été question dernièrement de l’arrivée potentielle de Sean Farrell en fin de saison avec les Canadiens, il y a cette autre catégorie d’espoirs qui, eux, pourraient rejoindre le Rocket de Laval au printemps. Même s’il nourrit l’ambition de faire un bon bout de chemin avec les Olympiques, Kidney se prépare déjà à cette possibilité. 

«Depuis que je suis arrivé à Gatineau, j’essaye d’amener mon jeu à un niveau digne des professionnels, explique le joueur de centre. Je suis assez confiant : je crois que je pourrai être un joueur offensif, capable de produire chez les pros.»

«Une chose que j’ai mise au clair avec Riley quand il est arrivé, raconte Robitaille, c’est qu’il va nous aider à gagner, mais, moi, en retour, je vais faciliter sa transition au prochain niveau.»

DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QUEBEC
DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QUEBEC

Un joueur de centre

L’homme de hockey voit Kidney comme un joueur de centre dans la LNH. 

«Il aime contrôler la rondelle et attaquer l’intérieur, explique-t-il. Il va mettre la game à sa vitesse, un peu comme Mike Ribeiro le faisait. Il joue à son rythme, mais avec des joueurs extrêmement rapides, il peut trouver des brèches et placer la rondelle dans les espaces libres. C’est un gars qui est plus à l’aise au centre.»

Kidney aime donc ralentir le jeu. Cela lui permet d’acheter du temps sachant qu’il n’est pas le joueur le plus explosif sur patins. 

«Pour le prochain niveau, ce qu’il doit faire mieux, c’est jouer avec plus de dynamisme et de vitesse, mentionne Robitaille. Il va développer cet aspect en augmentant sa force physique et son explosion. Son entraînement sera extrêmement important.»

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«Je veux devenir beaucoup plus fort au niveau du bas du corps, devenir plus explosif, corrobore Kidney. J’ai été tellement occupé l’été dernier avec le Mondial junior à Edmonton, je n'ai pas eu beaucoup de temps pour fréquenter les gymnases. Cet été, j’ai l’intention de m’entraîner à Montréal dans les installations des Canadiens.»

Il faut comprendre que le jeune homme aura besoin d’encore quelques années pour fourbir ses armes. 

«Il ne faut pas s’attendre à ce qu’il arrive dans la LNH et qu’il casse tout à 20-21 ans, prévient Louis Robitaille. Il va passer à travers des étapes dans la Ligue américaine.»

Robitaille n’en demeure pas moins optimiste quant à l’avenir de son poulain. Les qualités difficiles à enseigner, il les possède.

«Je pense que c'est un gars qui a tellement de potentiel. Ce qu’il fait, c’est dur à apprendre, insiste-t-il. Le calme, le poise, les habiletés... »

Pour peaufiner son jeu d’ici son arrivée dans la grande ligue, Kidney s’inspire de deux joueurs en particulier. 

«Nick Suzuki, en raison de sa vision du jeu et de son QI hockey. L’autre, c’est Sebastian Aho. Je trouve que c’est un joueur de centre très complet.»

En théorie, les deux ont signé un contrat avec les Canadiens. 

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