CF Montréal: une défensive acclimatée
Agence QMI
Le CF Montréal a laissé beaucoup de buts à ses adversaires en début de saison, mais ces ennuis défensifs semblent être choses du passé.
Depuis sa cuisante défaite de 4 à 0 face au Toronto FC en demi-finale du Championnat canadien, à la fin du mois de juillet, les hommes de l’entraîneur-chef Wilfried Nancy ont donné 14 buts en 11 matchs à leurs adversaires, accordant un but ou moins à sept reprises, dont trois blanchissages.
Il s’agit d’un contraste avec le début de saison, alors qu’ils avaient permis 27 buts lors des 15 premiers duels de la campagne en Major League Soccer (MLS), ne signant qu’un seul blanchissage.
Pourtant, les joueurs de l’équipe sont les mêmes, tout comme les stratégies et les formations de Nancy. Les défenseurs de l’équipe expliquent toutefois facilement ce déclic : ils ont eu du temps pour s’acclimater les uns aux autres, ainsi qu’aux stratégies.
«Les entraîneurs nous ont toujours dit que nous étions une bonne équipe défensive quand on se fiait à certaines statistiques avancées. Ils aiment bien nous montrer, par exemple, les buts contre estimés», a lancé Alistair Johnston, en entrevue mardi.
«Quand on voit ça, ça met certaines choses en perspective. En même temps, nous savons que nous donnons trop de grosses chances [de marquer]. Nous sommes beaucoup plus cohésifs quand un de nous se fait prendre, ce qui peut arriver quand nous jouons dans un tel système, où nous laissons les défenseurs centraux en situation de un contre un très souvent.»
«C’est bien de voir que même sans Rudy [Camacho], peu importe qui prend sa place, que ce soit [Gabriele Corbo] ou moi-même, il y a cette forme de chimie et de compréhension du système.»
Des sacrifices
La plus récente réussite du groupe défensif est survenue samedi au Stade Saputo, alors qu’ils ont complètement menotté l’attaque du Revolution de la Nouvelle-Angleterre, dans un gain de 4 à 0. Outre une période d’environ 10 minutes, vers la fin du match, les visiteurs n’ont jamais été en mesure d’attaquer sérieusement la cage du gardien James Pantemis.
«Nous voulions nous solidifier. Nous donnions des buts trop faciles, a expliqué Joel Waterman. Contre la Nouvelle-Angleterre, nous sacrifions notre corps continuellement et nous avons bien défendu la surface de réparation. C’est ce que ça prend pour avoir des blanchissages dans cette ligue. Ça prend simplement du temps.»
«J’ai l’impression que tout le monde a eu un bon match de 90 minutes et c’est quelque chose pour lequel nous poussions, a ajouté Johnston. Autant le résultat est important, à l’approche des séries, j’avais l’impression que nous n’avions pas eu un match où tout le monde avait bien joué pendant 90 minutes. C’est ce sur quoi nous devons nous concentrer en vue des séries. Bien sûr, il y aura des erreurs mentales, mais nous devons les réduire le plus possible.»
Le CF Montréal aura l’occasion de jouer un deuxième match sans bavure, ou presque, samedi à Chicago, où il rendra visite au Fire.