Publicité
L'article provient de TVA Sports
Sports

CF Montréal: Rea et Sirois ont un poste à gagner

Partager

Dave Lévesque

2022-01-16T03:35:38Z
Partager

Le milieu de terrain Sean Rea et le gardien Jonathan Sirois sont arrivés au camp d’entraînement du CF Montréal avec une mission : gagner un poste.

Les deux produits de l’Académie du club ont tous deux passé la saison 2021 avec le Valour FC de Winnipeg de la Première ligue canadienne, un prêt qui leur a permis de goûter au soccer professionnel pour la première fois.

«Je suis super content de ma décision, j’ai pris confiance et gagné de l’expérience», a confirmé Rea.

Celui-ci en est à un second camp avec l’équipe première et malgré ses 19 ans, sa perspective est déjà différente.

«Lors de mon premier camp, je venais de signer et c’était plus une mission d’exploration. Cette année, je me bats pour une place dès cette saison, je ne veux pas retourner en prêt.»

Bonne saison

Dans un cas comme dans l’autre, l’année passée au Manitoba a été très positive. Rea a disputé 1176 minutes en 23 matchs, récoltant un but et quatre passes.

Quant à Sirois, il a connu une première saison exceptionnelle en jouant 24 des 28 matchs de l’équipe. Il a été premier en CPL avec 94 arrêts et neuf blanchissages.

Publicité

Il a également établi un nouveau record du circuit avec six jeux blancs d’affilée, mettant la main sur le Gant d’or remis au meilleur gardien au terme de la saison régulière.

«C’est une saison qui a été au-delà de mes attentes. J’allais là pour acquérir de l’expérience et obtenir des minutes avec des professionnels.»

«Je ne m’attendais vraiment pas à ça parce que je m’en allais là-bas et mon poste n’était pas du tout garanti», admet le gardien de 21 ans qui en est à son quatrième camp avec l’équipe.

Différence

Ce qui a fait la différence pour l’un comme pour l’autre, c’est la possibilité de jouer sur une base régulière et contre des joueurs aguerris.

«Sur le terrain, tu ne te sens pas comme un enfant, tu te sens comme un homme, confirme Rea. À l’académie, c’est fort sur le plan du talent, mais physiquement, ce n’est pas encore ça.»

«En PLC, tu joues contre des gars qui sont costauds, qui sont des monstres, admet le Lavallois. Tu te places mieux, tu joues plus vite, ta prise d’information est meilleure, ça s’apprend en jouant contre des hommes.»

Pour Sirois, être confronté à des joueurs plus vieux lui a permis de progresser sur plusieurs aspects.

«J’ai amélioré la maturité dans mon jeu, j’ai appris à mieux gérer le tempo du match et c’est quelque chose qu’on peut difficilement travailler à l’entraînement.»

Confiance

Ce passage à Winnipeg a aussi permis aux deux espoirs du CF Montréal de développer un aspect très important sur le plan mental, la confiance.

Publicité

«J’ai retrouvé une certaine confiance, confirme Sirois. C’est un détail qui va parfois dans l’oubli, mais quand tu passes parfois deux ans sans jouer dans un environnement compétitif, c’est plus difficile.»

Autre apprentissage précieux de ce séjour dans la capitale manitobaine, la possibilité de jouer l’esprit libre.

«On m’a fait confiance, les entraîneurs me donnaient beaucoup de conseils et on avait le droit de faire des erreurs», explique Sean Rea qui dit avoir grandement bénéficié de ce prêt.

DEUX PERSPECTIVES DIFFÉRENTES

Quand on est un espoir au sein d’une équipe de sport professionnel, participer au camp d’entraînement est une occasion de se mettre en valeur.

«Même si ça fait trois ou quatre jours que c’est commencé, il faut se donner à fond, insiste Sean Rea. Ce sont les petits détails qui vont t’amener ce que tu veux. Il faut montrer aux entraîneurs que tu es prêt à tout.»

Rea clame depuis plusieurs années que son désir est de devenir joueur de soccer professionnel et il n’en démord pas. Il préfère rester ici et jouer peu que de retourner en prêt et jouer beaucoup.

«J’ai des qualités assez rares au drible et si je réussis à faire ce que je fais pendant le camp, je peux me faire une place.»

Autre situation

Le gardien Jonathan Sirois a le même objectif, mais n’aborde pas la situation de la même façon. Il faut dire qu’il a devant lui le même duo qui était avec l’équipe l’an passé, James Pantemis et Sebastian Breza.

«J’arrive au camp avec une mentalité assez simple : je veux me battre pour un poste ici, mais je sais que tout est un peu à refaire.»

Il veut donc laisser une impression favorable auprès du personnel d’entraîneurs, mais aussi chez le directeur sportif, Olivier Renard.

«Je me vois comme la personne un peu dans l’ombre des deux et qui travaille fort pour avoir une place dans la discussion.»

«Si je réussis ça à la fin du camp, mon objectif va être atteint. Si jamais je n’obtiens pas le poste ou que je n’arrive pas à percer l’alignement, je ne serai pas déçu.»

Pour lui, être à nouveau prêté en 2022 ne serait pas du tout catastrophique.

«Je suis encore dans une optique de développement. L’option de partir en prêt, je ne vois pas ça comme un échec.»

Publicité
Publicité