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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Une autre prime d’embauche juteuse: près de 600 000$ à la PDG d’Investissement Québec

Le paiement visait à compenser des sommes auxquelles Bicha Ngo a dû renoncer chez Domtar

Bicha Ngo, PDG d’Investissement Québec depuis février 2024.
Bicha Ngo, PDG d’Investissement Québec depuis février 2024. Photo Investissement Québec
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Photo portrait de Sylvain Larocque

Sylvain Larocque

19 juillet
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Investissement Québec (IQ) a dû verser 595 000$ à sa PDG actuelle, Bicha Ngo, pour la convaincre de se joindre à la société d’État, en 2019.

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C’est ce qu’indique IQ dans une réponse à une demande d’accès à l’information du Journal.

Mme Ngo travaillait comme vice-présidente au développement corporatif chez Domtar depuis près de 10 ans lorsqu’elle a décidé de faire le saut comme première vice-présidente aux placements privés chez IQ, en décembre 2019.

Dans son rapport annuel 2020-2021, IQ indiquait lui avoir versé 180 000$ «en compensation partielle des sommes auxquelles elle a dû renoncer au moment de son embauche (rémunération variable et autres)».

L’organisation n’avait toutefois jamais révélé avoir versé la première portion de ce «montant forfaitaire», soit 415 000$, en 2019-2020.

  • Écoutez le segment économique d'Yves Daoust via QUB :

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«Éléments de négociation»

«Le versement de ce type de prime fait partie des éléments de négociation lors de l’embauche d’un haut dirigeant», a expliqué jeudi une porte-parole d’IQ, Isabelle Fontaine.

«Il s’agit d’une composante de rémunération que la majorité des organisations dans notre marché de référence utilisent pour être en mesure d’attirer des candidats de talent détenant des compétences hautement recherchées», a-t-elle ajouté.

Bicha Ngo est devenue grande patronne d’IQ en février en remplacement de Guy LeBlanc. L’an dernier, elle a obtenu une rémunération totale de 1,1 million $, soit 4,3% de moins que l’année précédente.

Un v.-p. a eu 125 000$

Mme Ngo n’est pas la seule dirigeante d’IQ à avoir eu droit à une prime d’embauche. Le vice-président aux risques et aux affaires juridiques, Sylvain Gendron, que la société d’État a débauché de la Banque de développement du Canada (BDC) en 2021, a reçu 125 000$ à ce titre.

Sylvain Gendron
Sylvain Gendron Photo LinkedIn

Quant à la vice-présidente aux ressources humaines, Marie Zakaïb, qui est arrivée de la Banque TD en 2017, elle a touché un boni d’embauche de 25 000$.

IQ a, en outre, versé un total de près de 360 000$ en primes d’embauche à 23 nouveaux salariés de 2018 à 2023 inclusivement, soit une moyenne d’un peu plus de 15 000$ par personne.

Déjà très bien payés

Rappelons que les cadres et les autres employés d’IQ font déjà partie des travailleurs les mieux payés du secteur public.

En 2021, le gouvernement a adopté un décret permettant la mise en place, rétroactivement à 2019, d’un «régime d’intéressement à long terme» qui a fait en sorte que la rémunération des premiers vice-présidents exécutifs d’IQ peut désormais atteindre jusqu’à 1 million $ par année tandis que celle des autres premiers vice-présidents peut aller jusqu’à 775 000$.

La Caisse de dépôt a versé des millions de dollars en «montants compensatoires», ces dernières années, pour attirer des dirigeants du secteur privé.

Et Hydro-Québec a récemment attribué 625 000$ à son grand patron des finances, Maxime Aucoin, pour «compenser» la partie du boni annuel qu’il a perdue en quittant la Caisse, l’an dernier.

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