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L'article provient de Le sac de chips

Cette ancienne conseillère municipale de Rawdon fait fortune comme MILF sur OnlyFans

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Photo portrait de Frédéric Guindon (Le Sac de Chips)

Frédéric Guindon (Le Sac de Chips)

2023-01-24T12:00:00Z
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Katy Dupuis, qui a fait de la politique municipale de 2013 à 2017, vit maintenant la vie de rêve en République dominicaine.

Autrefois coiffeuse, championne et entraîneure de fitness, puis conseillère municipale dans la municipalité de Rawdon (Lanaudière), Katy Dupuis a tout largué depuis qu’elle gagne sa vie en produisant du contenu pour adultes destiné aux plateformes de type OnlyFans.

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Le Sac de Chips a rejoint l’entrepreneure de 41 ans par visioconférence dans sa villa de Las Terrenas, en République dominicaine, où elle profite de la vie (tout en travaillant avec acharnement) avec son amoureux Patrice.

SDC: Salut Katy, peux-tu nous raconter comment tu es devenue une vedette d’OnlyFans après avoir été impliquée en politique municipale au Québec?

Katy Dupuis: Si tu connaissais mon parcours! J’ai vraiment fait un 180 degrés. Je suis une petite fille de la Gaspésie. Moi, j’avais de grandes ambitions dans la vie. Je voulais être chanteuse. J’étais extravertie. Mais dans ma famille, on me disait «Vois pas trop grand. Tu sais, c’est très rare les gens qui réussissent dans la vie. Tu devrais aller faire une job de 9 à 5.» Un jour, mon copain de l’époque m’a dit: «J’ai toujours rêvé de sortir avec une coiffeuse», donc c’est ça que j’ai fait.

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SDC: Tu as fait ça longtemps?

KD: Pendant 22 ans! J’ai parti mon commerce en Gaspésie, mais après 5 ans, j’ai rencontré un garçon qui est devenu mon copain et qui s’en allait dans la police. Il m’a dit: «Je dois déménager à Mascouche». J’ai dit «Go! On s’en va!» J’ai vendu mes affaires et je suis partie.


SDC: Tu as ouvert un nouveau salon à Mascouche?

KD: Non, à Rawdon. Mon chum était policier à Mascouche, mais on demeurait à Rawdon. J’avais à peu près 27 ans, je venais de tomber enceinte et j’étais complètement tannée d’être dans la coiffure. C’est là que je me suis lancée dans la compétition de fitness. J’ai fait ça pendant 3-4 ans. J’ai fait des magazines; j’ai été 5e mondiale dans ma discipline.

SDC: Mais c’est quoi du fitness? C’est du conditionnement physique?

KD: C’est modèle de bikini sur une scène. Tu es jugée en fonction de ta condition physique et de ton apparence corporelle. Ça implique de la musculation, de l’alimentation. Tu t’entraînes très très fort pour descendre ton pourcentage de gras le plus bas possible pour augmenter ta définition musculaire. Mais la compétition de bikini, c’est vraiment l’esthétique «bikini/top model».

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SDC: Tu gagnais bien ta vie avec ça?

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KD: Pas tellement! J’étais maman, je faisais de la compétition de fitness, j’étais tannée de la coiffure. Je ne m’épanouissais plus dans ce que je faisais. Mais à un moment donné, quelqu’un est venu me voir pour me dire: «On a besoin de quelqu’un de jeune, de quelqu’un de dynamique. On aimerait ça t’avoir dans notre équipe». C’était en politique municipale! Ça changeait vraiment du cadre de la coiffure, de l’esthétique, de la compétition.

SDC: Tu t’es présentée aux élections?

KD: Oui! J’ai d’abord rencontré celui qui était alors le maire, (NDLR: Bruno Guilbault) qui m’a dit: «On veut quelqu’un qui est capable d’exprimer ses opinions, qui est jeune, qui a un souffle nouveau pour la municipalité de Rawdon». Je me suis lancée et j’ai participé à la campagne électorale en 2013. C’est là que j’ai rencontré Raymond Rougeau, l’ancien lutteur qui était alors conseiller municipal et qui est aujourd’hui maire de Rawdon. Il était super sportif, il avait eu une carrière internationale, on s’est tout de suite super bien entendus.

SDC: Savais-tu dans quoi tu t’embarquais?

KD: J’avais aucune connaissance en politique! Raymond Rougeau m’a beaucoup aidé à gagner en crédibilité, au début. Il a quand même fallu que je travaille très fort pour gagner mon poste. Les gens qui ne t’aiment pas, qui ne veulent pas que tu rentres à la mairie, ce qu’ils font, c’est qu’ils grattent ton passé. Ils sortaient des photos de moi en bikini, en maillot de bain et disaient de moi que j’étais une escorte. Ils voulaient briser ma crédibilité.

SDC: Tu as gagné quand même?

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KD: Oui, j’ai travaillé tellement fort que je suis rentrée à l’hôtel-de-ville pour un mandat de quatre ans. À ce moment-là, j’étais coiffeuse, conseillère municipale, je faisais du fitness, j’étais monoparentale parce que je m’étais séparée de mon chum. Donc, pour ajouter une autre corde à mon arc, je me suis dit «Pourquoi pas aller étudier en finance?» J’étais tannée de ne pas connaître l’argent et d'avoir l’impression de me faire contrôler par les gens qui connaissent ça. Donc je suis allée chercher mes permis à l’Autorité des marchés financiers.

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SDC: T’arrivais à tout faire ça?

KD: J’ai travaillé en finance pendant 3-4 ans, en même temps que j’étais conseillère et que je coiffais sur le side à la maison, mais je courais après ma queue pour réussir à avoir assez d’argent. Et j’étais malheureuse. La finance, ça me levait le coeur. La politique, on fait appel à toi quand il y a du négatif, mais quand on fait du positif, on n'en entend jamais parler. C’est un peu pour ça que je n'ai pas poursuivi.

SDC: Qu’est-ce que t’as fait?

KD: Je me cherchais. Je me suis demandée ce que j’aimais faire dans la vie. J’aime ça m’entraîner. J’aime ça avoir un beau corps. J’aime ça partager aux gens comment avoir une meilleure santé. J’ai décidé d’aller faire mon cours de coaching pour devenir entraîneure de fitness. Mais après ça, j’ai vite réalisé que tous les cours privés que je pouvais donner, c’était de 6h à 9h le matin ou de 18h à 21h le soir, et c’est mon jeune garçon qui écopait. Je n’étais pas présente pour lui. Je me tapais sur la tête en tant que mère.

SDC: Est-ce que c’est à ce moment que tu t’es tournée vers OnlyFans?

KD: Oui. Au début, je ne savais même pas ce que c’était. Il m’arrivait de mettre des photos en maillot de bain sur Facebook, sur Instagram et, un jour, quelqu’un m’a écrit pour me dire: «Katy, as-tu un OnlyFans?» J’avais aucune idée c’était quoi! J’ai cherché sur Google et j’ai compris. Par après, j’ai su qu’il y avait 3 filles super populaires dans mon gym qui avaient un compte et qui faisaient beaucoup d’argent avec ça. Je me suis «Si elles sont capables, pourquoi pas moi?». Et c’était en plein COVID. J’en avais marre du Québec, du gouvernement. On ne pouvait plus rien faire. Et en plus j’aime pas l’hiver! J’en ai parlé à mon copain Patrice et je lui ai demandé ce qu’il en pensait. 

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SDC: Visiblement, il a accepté!

KD: J’ai dit «Si tu es à l’aise, on y va!». On a fixé nos limites. Ce qu’on veut faire. Ce qu’on ne veut pas faire. Je ne suis pas une prostituée. Je ne suis pas une lesbienne. Je ne suis pas une échangiste. J’ai décidé d’ouvrir ça avec mon copain pour nous offrir des opportunités. Tsé, on avait déjà une grosse vie sexuelle active. Je me suis dit pourquoi pas marketer ça comme ça. Oui, on va faire du nu. Oui, on va faire de la porn, mais on va respecter nos limites.

SDC: Le profil-type de tes abonnés, c’est quoi?

KD: Je te dirais que c’est des gens de 20 à 60 ans. Je me vends comme une MILF. On s’amuse à faire des vidéos stagées: la MILF avec son beau-fils, des choses comme ça. On s’entend que le personnage, c’est toujours mon chum. On a aussi des jeunes hommes qui aiment les step-moms, les belles-mères, donc un peu l’interdit. On s’amuse dans cette fantaisie-là. J’ai aussi des hommes plus vieux qui aiment les femmes «classe». On n’est pas dans le sado-maso et ce genre de trucs.

SDC: Est-ce que c’est bien accepté de gagner sa vie comme ça?

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KD: Il y a des gens qui disent: «C’est une pute! C’est une prostituée! Elle ne se respecte pas! Elle vend son corps!» Moi, je ne couche pas avec d'autres hommes. Je couche juste avec mon chum. Mais deux ans après avoir ouvert ça, je suis dans le top 1% des créateurs sur OnlyFans. Ça veut dire que je fais mieux que 99% des autres en me respectant, en faisant ce que j’aime. J’adore prendre des photos. J’adore faire des vidéos. J’adore m’amuser avec mon chum. Heureusement que je n’ai pas écouté les petites voix autour de moi.

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SDC: T’as eu l’idée de déménager en République dominicaine à ce moment-là?

KD: On était tout le temps rendus de sud, de toute façon. On dépensait une fortune pour venir 3 fois par année pour pouvoir faire du contenu. On a profité du marché immobilier pendant la COVID pour vendre notre maison au Québec à gros prix et venir acheter cash une grosse villa d’un demi-million ici, en République.

SDC: Tu es bien là-bas?

KD: J’ai 41 ans. Je n’ai plus d’hypothèque à payer. Le coût de la vie ici est beaucoup moindre qu’au Québec. J’aurais jamais pensé qu’une petite fille de la Gaspésie, qui avait 2-3 jobs en même temps, monoparentale avec un petit garçon, aurait fait les montants que je fais aujourd’hui. Et je ne trouve pas que c’est de l’argent sale. C’est un vrai métier d'avoir un OnlyFans. C’est être travailleur autonome. Je travaille extrêmement fort. Les gens n’ont pas d’idée. Même si je vis dans une grosse villa en République dominicaine, on se lève à 6 heures le matin et on travaille jusqu’à midi, 13 heures, sans arrêt, tous les jours. 

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SDC: Tu penses faire ça longtemps?

KD: On a d’autres buts. On a l’intention d’acheter d’autres villas, de faire de l’immobilier. Je ne sais pas si je vais faire du OnlyFans pendant 15-20 ans. J’ai aucune idée. Je fais attention à mon corps et je sais bien qu’il y a des filles de 50 ans qui font du OnlyFans, mais on en entend moins parler. Des fois, j’entends «Mais pourquoi se lancer dans OnlyFans à 41 ans?» Mais pourquoi pas? J’ai un corps qui peut compétitionner avec des filles de 25 ans et je n’ai jamais été aussi heureuse.

SDC: Ta famille en pense quoi?

KD: Mon père et ma mère ne sont pas d’accord. Je les ai enlevés de mes réseaux sociaux. C’est plus pour qu’eux n’aient pas à vivre avec ça. Mais moi, il n’y a rien qui va m’arrêter. J’ai juste une vie à vivre. Je reste quand même en bons termes avec eux. J’ai mis mes limites avec eux. J’ai dit: «Le plus important, c’est que votre fille est heureuse et elle réussit bien dans la vie. Si vous voulez qu’on ait une belle relation, je ne veux plus en entendre parler. C’est la dernière fois qu’on en parle.» On continue d’être en contact par Messenger ou WhatsApp, et on s’est vus dans le temps des Fêtes.

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SDC: Concernant ton fils, il est avec vous dans le sud?

KD: Non. Quand j’ai eu le projet de déménager, je suis allée voir mon fils et je lui ai dit que je pensais le faire cette année, il m’a dit: «Maman, ça a toujours été ton rêve. Vas-y!» J’ai tellement été surprise de sa réaction. Il est tellement mature. Il sait que maman fait des photos coquines, que des monsieurs achètent des photos. Ça le fait sourire. Il n’est pas mal à l’aise avec ça. Ses amis à l’école ne me connaissent pas. Ils n’ont aucune idée de qui est sa mère. Et même si, à 18 ans, il a des amis qui s’abonnent à mon compte, ils ne sauront même pas que je suis sa mère.

SDC: J’imagines que tu te doutes bien que ce n’est pas une opinion qui fait l’unanimité...

KD: C’est sûr! Souvent, celles qui me hatent sur les réseaux sociaux, c’est des petites mamans qui donnent tout à leur enfant, oublient d’être une femme, ne donnent plus de sexe à leur chum et deviennent révoltées envers une femme comme moi qui s’assume sexuellement et qui est une maman encore sexy.

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SDC: Je reviens un peu en arrière-là, mais ton ancien collègue devenu maire Raymond Rougeau sait-il que tu gagnes ta vie avec OnlyFans maintenant?

KD: Raymond Rougeau, précisément, je ne sais pas, mais je sais que ça fait pas mal jaser à Rawdon! Il y a quelques gens de la ville qui se sont abonnés et qui me l’ont mentionné. Mais bon, je m’assume à 100%. Certaines personnes savent que j’ai déjà fait de la politique. D’autres savent que je fais maintenant du OnlyFans, et là, je dis ça tout haut au grand jour. Je n’ai aucun problème avec ça.

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SDC: Qu’est-ce que tu donnerais comme trucs à quelqu’un qui voudrait se lancer?

KD: De toujours s’assumer à 100%. Et de gérer ça comme une vraie business. Les gens vont gérer ça comme s’ils étaient sur les réseaux sociaux. Nenon, c’est une business! C’est quoi ton nom d’entreprise? C’est quoi ta mission? Vers où tu t’en vas? Qui tu veux atteindre comme public? Chaque jour, être présent sur les réseaux. Tous les jours, je me lève à 6 heures. Du lundi au dimanche. Je ne suis pas en congé le dimanche. C’est 7 jours sur 7.

SDC: Un mot de la fin?

KD: Des fois, il y a des gens qui pensent qu’ils sont nés pour un petit pain, qu’ils sont nés dans une petite région et qui pensent que faire de l’argent et d’avoir un gros train de vie, c’est juste fait pour les millionnaires, bien non. Moi, je suis partie de rien dans la vie. Je me suis cherchée longtemps, mais ça a fait la fille que je suis devenue aujourd’hui. Je trouve que mon parcours est inspirant.

SDC: Merci Katy!

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