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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

«C’était une fraude»: Trump porte plainte contre une sondeuse l’ayant donné perdant en Iowa

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        AFP

        17 décembre à 13h28
        17 décembre à 16h05
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        Donald Trump a entamé une procédure au civil contre une sondeuse qui l’avait donné perdant début novembre de quelques points en Iowa et provoqué un coup de tonnerre quelques jours avant la présidentielle finalement remportée par le républicain, y compris en Iowa. 

        • À lire aussi: «Se préparer pour le pire»: sous Trump, des familles américaines menacées par de possibles expulsions

        Cette plainte très inhabituelle a été déposée lundi soir devant un tribunal de cet État du centre des États-Unis, et cible Ann Selzer — une ancienne sondeuse spécialiste de l’Iowa, réputée jusque-là pour sa fiabilité — ainsi que ses employeurs, le Des Moines Register et la maison mère de ce quotidien local, Gannett.

        La procédure cherche à «faire rendre des comptes pour l’ingérence électorale flagrante» commise en faveur de la candidate démocrate Kamala Harris, argue la plainte consultée par l’AFP.

        L’ancien et futur président américain accuse la sondeuse d’avoir «inventé les chiffres» montrant une victoire de trois points de Kamala Harris en Iowa, alors qu’il a in fine remporté cet État rural de 13 points.

        «Selon moi, c’était une fraude, et c’était une ingérence électorale», a déclaré lundi Donald Trump lors d’une conférence de presse. «C’est une très bonne sondeuse, elle savait ce qu’elle faisait», a-t-il ajouté.

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        Le président élu réclame des dommages et intérêts.

        Sollicités par l’AFP, les services d’Ann Selzer ont déclaré que la sondeuse n’avait «pas de commentaire» sur la plainte qui la vise.

        Lark-Marie Anton, porte-parole du Des Moines Register, a dit dans un communiqué que le quotidien avait déjà reconnu que le sondage en question n’avait pas «reflété la marge finale de la victoire du président Trump à l’élection en Iowa» et que le journal avait déjà publié des données approfondies sur ce sondage.

        «Nous maintenons notre travail sur le sujet et estimons que cette plainte est sans fondement», a-t-elle ajouté.

        Le juriste Rick Hasen, professeur de droit à l’université de Californie à Los Angeles, a commenté la procédure sur son blog Election Law en déclarant «ne pas s’attendre à ce qu’elle aille très loin».

        Anna Diakun, une avocate à l’institut Knight de l’université Columbia, a dénoncé ces poursuites et exhorté le tribunal à les «rejeter rapidement».

        Cette plainte n’est rien d’autre qu’«une tentative de saper l’expression publique et la liberté de la presse, et d’intimider et bâillonner ceux que Donald Trump perçoit comme des ennemis politiques», a-t-elle déclaré dans un communiqué de l’institut new-yorkais, qui défend la liberté d’expression.

        Depuis son arrivée sur la scène politique américaine en 2015, Donald Trump s’est toujours montré extrêmement méfiant à l’égard des médias, les accusant récemment d’être des «suceurs de sang» et des «corrompus».

        Lundi, Donald Trump a déclaré qu’il comptait lancer d’autres procédures contre des médias, notamment l’émission 60 minutes de CBS News, qu’il accuse d’avoir manipulé une réponse de Kamala Harris en faveur de la démocrate.

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