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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

«C’était la catastrophe»: des milliers de dollars perdus à cause des pannes

Après avoir tout mis en œuvre pour sauver leurs stocks, les commerces d’alimentation estiment les pertes subies

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Photo portrait de Anouk Lebel

Anouk Lebel

2023-04-10T21:50:13Z
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Le retour du long congé de Pâques est dur pour les commerces en alimentation qui ont perdu des milliers de dollars après avoir dû jeter une partie de leurs stocks ou louer des génératrices en raison des pannes d'électricité.

«J’ai jeté à peu près 14 ou 15 sacs de poubelle pleins. J’ai entre 10 000 et 15 000$ de pertes, peut-être plus parce qu’on a perdu deux gros jours de ventes», évalue Jérôme Pelletier, propriétaire de la boutique Le Boucanier, à Montréal.

• À lire aussi: Bilan des pannes: moins de 125 000 clients privés d'électricité; des commerces seront ouverts pour Pâques

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Après deux jours et demi sans électricité, il a perdu tout le contenu de ses réfrigérateurs qui étaient remplis de bouchées apéro, de poissons fumés, d’acras et de fromages en prévision des commandes de Pâques.

De nombreuses commandes ont dû être annulées quand le courant est revenu vendredi.  

Jérôme Pelletier a dû jeter une quinzaine de sacs de poubelle pleins de produits perdus en raison des pannes d'électricité.
Jérôme Pelletier a dû jeter une quinzaine de sacs de poubelle pleins de produits perdus en raison des pannes d'électricité. Photo fournie par Jérôme Pelletier

«Je n’avais plus rien pour les honorer, j’avais dû tout jeter. C’était la catastrophe», explique l’entrepreneur, qui en est maintenant à voir avec sa comptable s’il vaut mieux faire une réclamation aux assurances ou payer de sa poche.

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  • Écoutez Danna Mila Mazzola, directrice de l’Entreprise Mazzola à Gatineau à l’émission de Yasmine Abdelfadel diffusée en direct via QUB radio :

Dépenses supplémentaires

Pour sa part, la boutique Pascal le boucher a réussi à limiter les pertes alimentaires, mais au prix de beaucoup de stress et de dépenses imprévues.

«Ça a été dur à gérer. Pâques, c’est un mini-Noël pour nous. Nos frigos étaient pleins à craquer. On a vendu 50% de ce qu’on aurait dû vendre», explique Pascal Hudon, propriétaire du commerce qui a pignon sur rue dans le quartier Villeray depuis sept ans.

Sans électricité pendant trois jours – de mercredi à samedi soir –, il a trouvé in extremis des génératrices et un camion réfrigéré pour sauver une partie de son stock. 

Il a entreposé le reste chez des amis bouchers. En termes de pertes alimentaires, il s’en sort bien, mais il estime à au moins 20 000$, voire 30 000$, les dépenses engagées pour louer l’équipement et payer le personnel pour transporter la viande. 

«J’ai deux frigos brisés, dont il va falloir remplacer les compresseurs», ajoute-t-il en soupirant. 

La boutique Pascal le Boucher a manqué d'électricité pendant trois jours. PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE PASCAL LE BOUCHER
La boutique Pascal le Boucher a manqué d'électricité pendant trois jours. PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE PASCAL LE BOUCHER Facebook

Insécurité

M. Hudon déplore ne pas avoir eu des mises à jour plus précises de la part d’Hydro-Québec par rapport au rétablissement des pannes, question de mieux s’organiser.

«Si j'avais su que le courant reviendrait samedi soir, il y a des dépenses que je n’aurais pas encourues», souligne-t-il.

«On n’a aucune mise à jour», glisse quant à lui Charles Rainville, copropriétaire avec sa conjointe de la ferme Le Pontiçois, dans la région de Gatineau.

Le producteur de porc, de poulet et de bœuf était sans électricité depuis six jours lundi.

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