«C’est une grosse perte pour nous»
TVA Sports
David Savard a vu deux facettes des Canadiens de Montréal depuis le début de la saison. Lorsqu’il a subi une blessure à une cheville qui l’a tenu à l’écart pour huit semaines, en janvier, l’équipe s’est complètement métamorphosée.
Il faut rappeler que le soir où le CH a annoncé que le défenseur de Saint-Hyacinthe était sur le carreau, la troupe alors dirigée par Dominique Ducharme venait de se faire malmener par les Oilers d’Edmonton dans un match où Zack Kassian est entré en collision avec Samuel Montembeault et qu’aucun de ses coéquipiers ne s’est porté à la défense du gardien.
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Or, que s’est-il passé depuis?
«L’ambiance est différente dans le vestiaire. C’est plus le fun de se présenter à l’aréna, a raconté Savard à "JiC", mercredi, sur les ondes de TVA Sports. C’est le fun quand tu gagnes. Les gars vont au combat et, dans le fond, j’avais hâte de revenir. Le plus difficile était pour moi de voir comment les gars jouaient bien.
«L’équipe allait de mieux en mieux. T’as le goût de faire partie de cette vague-là. C’était le fun de revenir dans la formation, lundi.»
L’effet, ou l’électrochoc, Martin St-Louis est indéniable. Un savant du hockey que Savard a côtoyé de près et de loin lors des quelques mois que l’entraîneur John Tortorella l’a recruté pour peaufiner l’avantage numérique des Blue Jackets de Columbus, à l’époque.
Reste que son embauche à la barre des Canadiens a pris tout le monde par surprise dans l’effectif.
«Ça sortait du champ gauche. Personne ne s’y attendait, admet Savard. J’ai eu la chance de le côtoyer un peu et c’est une tête de hockey incroyable. Il a joué dans la ligue et il connait toutes les facettes. Il a été une vedette et il a dû pousser pour faire sa place quand il était plus jeune.
«Depuis qu’il est arrivé, il fait une grosse différence. À Columbus, ça se voyait qu’il aimait ça. Il aimait "coacher" et aider les joueurs. C’est pourquoi il a été un grand leader dans la LNH.»
Comme ce fut le cas pour Savard, l’an dernier, lorsque le Lightning de Tampa Bay a fait son acquisition pour solidifier sa brigade défensive en vue des séries, le CH vient de sacrifier deux vétérans en demande, Ben Chiarot (Floride) et Brett Kulak (Edmonton) en l’occurrence, à la date limite des échanges.
Une chance de gagner
L’arrière de 31 ans croit que ses deux anciens coéquipiers se plairont rapidement avec leurs nouvelles formations.
«Pour ces gars-là, de partir et d’avoir la chance de gagner la coupe Stanley, c’est ça que tu veux chaque année. D’aboutir avec des équipes dominantes comme ça, c’est une belle chance.
«J’ai essayé d’en profiter le plus possible l’an dernier. Ç’a bien fini.»
Un autre camarade a quitté le navire à la date limite des échanges, lorsqu’Artturi Lehkonen a pris le chemin du Colorado. Savard reconnait que le Finlandais était apprécié de ses pairs.
«C’est une grosse perte pour nous, mais c’est la même chose (que Chiarot et Kulak). Ça va lui donner une chance de jouer avec une équipe qui aspire à gagner la coupe. C’est le fun de le voir partir dans une belle situation comme celle-là.»