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L'article provient de TVA Sports
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«C’est sûr que c’est mon choix numéro un» -Samuel Montembeault

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Louis-André Larivière

2022-06-30T20:32:56Z
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Samuel Montembeault ignore présentement quels sont les plans des Canadiens de Montréal à son égard.

Rencontré jeudi à l’occasion de la Classique des champions au Club de golf de Victoriaville, où il était le président d’honneur, le gardien de Bécancour a informé que son désir n’a pas changé. Il souhaite demeurer avec l’organisation qui l’a réclamé au ballottage, le 2 octobre dernier, et sur lequel elle a dû s’appuyer une bonne partie de la saison en l’absence de son tandem de vétérans. 

Voyez l'entrevue avec Samuel Montembeault dans la vidéo, ci-dessus.

«C’est mon souhait, a-t-il répété. J’ai vraiment aimé ça à Montréal malgré tout et si j’ai la chance de revenir, c’est sûr que c’est mon choix numéro un.»

En l’absence de Carey Price et de Jake Allen, Montembeault a rendu de fiers services au CH, effectuant 38 présences, dont 30 départs, pour une fiche de 8-18-6. L’entente du portier de 25 ans viendra à échéance au cours des prochaines semaines et pendant qu’on prépare le repêchage en haut lieu chez le Tricolore, le Québécois patiente.

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«Je n’ai pas beaucoup d’attentes, car je n’ai pas eu beaucoup de nouvelles, a-t-il informé. Le repêchage sera à Montréal et mon agent sera présent. Je sais qu’il va communiquer avec Kent (Hughes) à ce moment-là et ils vont se rencontrer.»

La période des offres qualificatives tombera après le repêchage, puisque les 32 clubs du circuit auront jusqu’au 11 juillet pour retenir les droits de leurs joueurs autonomes avec compensation.

«C’est vraiment à ce moment-là que je devrais avoir plus de nouvelles. Comme je l’ai dit, je n’ai eu aucune nouvelle jusqu’à présent...»

Bientôt prêt

Sous une journée ensoleillée à Victoriaville, Montembeault a fait brin de causette avec les golfeurs, mais il n’a pu participer au tournoi en raison de sa convalescence à la suite d’une chirurgie au poignet droit pour réparer une blessure qui l’incommodait depuis le mois de janvier.

«J’ai vu mon médecin (Dr Robert Hotchkiss) à New York la semaine dernière et il n’avait que de bonnes nouvelles, a-t-il assuré. Je n’ai plus besoin de porter l’attelle. Je recommence l’entraînement un peu plus.

«Si on était en saison, je recommencerais à patiner et je reviendrais à 100 pour cent dans deux semaines sans problème. Il reste deux semaines à la rééducation.»

Montembeault admet que la douleur l’incommodait lorsqu’il défendait le filet, surtout lorsqu’il effectuait des arrêts plus laborieux, mais explique qu’il a reçu les soins nécessaires pour éviter d’aboutir lui aussi à l’infirmerie à long terme.

«Au début, ça faisait vraiment mal, les premiers matchs, mais on a gardé ça sous contrôle en mettant toujours du ruban (tape) et on faisait beaucoup de physio.»

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Photo Martin Chevalier
Photo Martin Chevalier

Situation délicate devant le filet

En fin de saison, l’entraîneur-chef Martin St-Louis a fait l’éloge du travail de Montembeault dans des circonstances difficiles.

«Il a montré qu’il est capable de jouer dans la Ligue nationale. Il a fait monter sa valeur comme gardien. Il a saisi l’opportunité. Ça n’a pas toujours été facile et il a continué à se battre. Je lui lève mon chapeau», avait-il déclaré.

Bien entendu, le camp de Montembeault est à la recherche d’un poste comme gardien numéro 2 et tout dépendra de l’avenir de Price dans la LNH. On ne sait pour le moment s’il sera en mesure de poursuivre sa carrière, que ce soit à Montréal ou ailleurs.

L’enfant chéri du repêchage de 2005 est-il toujours le gardien incontesté du CH? Le cas contraire, Allen devient-il l’aspirant numéro un? On le saura au cours des prochaines semaines.

Montembeault, lui, vient de faire l'acquisition d'une propriété dans la région de Trois-Rivières, achat qui s'est officialisé avant l'entrevue du jour, puisqu'il est passé chez le notaire en avant-midi.

Martin Chevalier / JdeM
Martin Chevalier / JdeM

Apprendre de Carey Price

Lorsqu’il a été cueilli au ballottage, Montembeault ne savait pas ce que traversait Price. Vers la fin de la saison, le gagnant du trophée Bill-Masterton a certainement été inspirant pour ses coéquipiers lorsqu'il a remis les jambières.

«Dans le vestiaire, Carey n’est pas la personne qui parle le plus. Pour ses coéquipiers, je pense qu’il est plus un leader silencieux qui va montrer l’exemple dans ses actions.

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«Sa préparation était super bonne et même dans les entraînements, il fournit toujours un bon effort. Pour moi, juste de le regarder, il est prêt pour chaque lancer. C’est un bel exemple pour moi.»

Price n’a participé qu’à cinq rencontres lors de la plus récente campagne. Le numéro 31 a d’abord adhéré au programme d’aide de la LNH, puis l’inflammation dans son genou a retardé son retour au moins deux fois.

Pendant ce temps, Montembeault a appris comment se comporter comme gardien partant. Il croit avoir acquis une expérience inestimable en l’absence de l’étoile masquée des Canadiens.

«J’ai joué beaucoup de matchs. Beaucoup plus que je ne le pensais, avoue-t-il. Je suis super content. J’ai pris beaucoup d’expérience et j’ai fait beaucoup d’apprentissages.

«Ça n’a pas toujours été facile, mais j’ai eu de super beaux moments aussi. Je peux utiliser cette expérience l’an prochain et je saurai à quoi m’attendre si jamais je redeviens numéro un.»

De bons mots pour Primeau

Pendant que la saison des Canadiens prenait fin, celle du Rocket de Laval se poursuivait en séries éliminatoires de la Coupe Calder. Montembeault a même été vu à la Place Bell pour encourager la troupe de son premier entraîneur dans le junior, Jean-François Houle.

Il a aussi pu observer les prouesses du jeune Cayden Primeau, qui s’est démarqué après une saison difficile avec le grand club.

«J’étais content pour toute l’équipe. Cayden a vraiment été excellent tout au long des séries. Je suis content pour lui. C’est un bon kid et il le mérite.»

Même s’il a été impressionné par les performances du jeune, Montembeault ne croit pas que le succès de Primeau jusqu’en finale de l’Est de la Ligue américaine est une surprise.

Si plusieurs ont remis en question le potentiel, voire le développement de l’Américain de 22 ans après son passage infructueux (1-7-1) avec le Bleu-blanc-rouge en saison régulière, le Bécancourois ne croit pas qu’il faut s’en tenir uniquement qu’aux statistiques.

«Je n’étais pas inquiet même s’il a eu des difficultés avec le CH cette année, fait-il savoir. On le voit dans les entraînements. Il est tellement bon techniquement, donc je n’étais pas surpris de le voir performer comme il l’a fait dans les séries.»

(Crédit de la photo principale : Denis Morin)

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