Des civils ukrainiens aux armes: «c’est la haine en ce moment contre les Russes»
TVA Nouvelles
Alors que de nombreuses femmes et enfants fuient la capitale ukrainienne, plusieurs hommes ont décidé de rester derrière et de s’enrôler dans des milices afin de défendre Kiev contre l’invasion russe.
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Le mari d’Olga Rogoza, un informaticien de profession, fait partie de ces citoyens qui ont pris les armes.
«Il s’est enregistré dans la défense territoriale. Depuis hier soir, il patrouille dans les rues de Kiev avec une kalachnikov en main», raconte la mère de deux enfants en entrevue à LCN.
La haine des Russes
Le frère d’Olga Rogoza, qui est aussi demeuré à Kiev, lui a mentionné qu’il n’a jamais vu autant d’hommes dans la ville.
«C’est une ville d’hommes aujourd’hui, tous armés qui surveillent les rues et qui sont prêts à accueillir les Russes et les tuer», rapporte-t-elle.
L’Ukrainienne explique que la population ressent une forte haine envers la Russie.
«C’est la haine en ce moment contre les Russes. C’est la haine qu’on ressent tous», admet-elle.
Vivre au jour le jour
La vie d’Olga Rogoza, tout comme celle de millions d’Ukrainiens, a basculé du jour au lendemain.
«C’est incroyable. Quand je pense à ma vie précédente, il me semble qu’il y a eu déjà deux mois. C’est la deuxième journée, mais la vie qui était avant, ça me semble très loin», déclare-t-elle.
«Tous les plans qu’on avait il y a deux jours sont tombés à l’eau, c’est fini», ajoute Mme Rogoza.
L’enseignante de français à l’université nationale linguistique de Kiev espère «que ça termine le plus vite possible».
Elle avoue qu’il est cependant difficile de garder espoir.
«Logiquement, je comprends qu’il n’y a peut-être pas d’issue. Kiev est presque entouré par l’armée russe [...]. Mais en même temps, quand je vois les gens tellement décidés de résister, j’espère quand même, j’espère qu’ils ne vont pas réussir les Russes», lance-t-elle.
Si elle vit présentement «au jour le jour», Olga croit qu’une intervention des pays occidentaux permettrait aux Ukrainiens de reprendre l’espoir.
«Je n’ai plus de projets pour l’instant. Le grand projet, c’est de résister, résister au moins quelques jours et puis après, je ne sais pas, après peut-être que l’Occident va nous aider», déclare-t-elle.