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L'article provient de Le Journal de Québec
Santé

Distribution des tests rapides: c’est la folie au Québec

Les pharmacies ont été prises d’assaut et ont manqué de trousses

Photo Stevens LeBlanc
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Photo portrait de Catherine Bouchard

Catherine Bouchard

2021-12-20T15:19:08Z
2021-12-21T04:12:50Z
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Les Québécois se sont rués lundi sur les tests rapides gratuits en pharmacie, écoulant les stocks en quelques heures. Mais en dépit de ce début chaotique, les pharmaciens assurent que d’autres livraisons s’en viennent d’ici Noël.

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Le Familiprix de la 3e Avenue, dans le quartier Limoilou, à Québec, a ouvert ses portes à 7 h 30, au lieu de 9 h.

Peu avant 8 h 30, une employée est sortie à l’extérieur pour annoncer qu’il ne restait plus de trousses à la trentaine de personnes qui attendaient sur place au grand froid.

À la pharmacie Jean Coutu de la rue Charles-Albanel, dans le secteur de Cap-Rouge, la file d’attente faisait le tour du bâtiment aux alentours de 9 h.

Une longue file d’attente s’est formée au Pharmaprix de Cap-Rouge pour l’obtention de tests rapides.
Une longue file d’attente s’est formée au Pharmaprix de Cap-Rouge pour l’obtention de tests rapides. Photo Catherine Bouchard

Plusieurs clients se sont butés à une affiche qui indiquait qu’il faudrait revenir une autre fois.   

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« Je n’ai jamais vu un tel engouement en 35 ans de pratique », lance Benoit Morin, président de l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP).

Ajoutant à la frustration de nombreux Québécois, plusieurs pharmacies ne donnaient les trousses de tests rapides qu’à ceux ayant déjà un dossier chez elles.

L’Ordre des pharmaciens du Québec confirme avoir reçu des appels de patients déplorant la décision de privilégier les clients existants, mais il souligne que les pharmaciens « ont des devoirs envers leurs patients » et qu’il « est donc acceptable qu’ils les priorisent. »

Photo Francis Halin
Photo Francis Halin

Livraison en retard

Le propriétaire de la pharmacie Uniprix sur la route Jean-Gauvin a trouvé sa matinée éprouvante.

« On a reçu les trousses vers 11 h. Il y avait environ 200 personnes dehors depuis 8 h », indique Marc-Olivier Girard.

Ils ont créé une liste en prenant le nom des 108 premières personnes qui se sont présentées.

« Le plus difficile à gérer ce matin a été la déception des gens. Certains arrivaient avec huit cartes d’assurance-maladie et il fallait leur dire que c’était une trousse par personne, se désole-t-il. Nous avons même reçu des menaces de clients qui disaient qu’ils allaient transférer leur dossier dans une autre pharmacie si on ne leur donnait pas une trousse. »

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Une file s’est formée très tôt au Familiprix de la 3e Avenue, dans le secteur Limoilou, lundi, alors que le commerce a ouvert à 7 h 30, soit une heure et demie plus tôt qu’à l’habitude.
Une file s’est formée très tôt au Familiprix de la 3e Avenue, dans le secteur Limoilou, lundi, alors que le commerce a ouvert à 7 h 30, soit une heure et demie plus tôt qu’à l’habitude. Photo Catherine Bouchard

 La cohue aussi en région

En région aussi, les tests étaient en demande là où ils étaient disponibles.

Une trentaine de valeureux faisaient toujours la file dehors vers 10 h 30 à la pharmacie Uniprix de Saint-Raymond, dans Portneuf, mais avec l’assurance d’avoir une trousse.

« On est gelés. Je suis ici depuis une heure et 20 minutes et on approche lentement de la porte », a indiqué une dame qui n’a pas voulu se nommer. 

Photo Stevens LeBlanc
Photo Stevens LeBlanc

 

« Oui, on est courageux, mais on veut se protéger. On devrait être actuellement à Key West [en Floride]. Ça fait deux fois qu’on prépare le VR, mais qu’on remet le voyage », a indiqué Diane Pelichowski.

En réponse à cette ruée, les distributeurs en pharmacie ont assuré qu’ils mettent tout en œuvre afin que les trousses soient envoyées d’ici trois jours.

« Toutes les équipes sont mobilisées pour que la totalité des tests soit rendue en pharmacie d’ici au 24 décembre, de cette première phase là de 4,2 millions », a expliqué Hugues Mousseau de l’Association québécoise des distributeurs en pharmacie, en entrevue hier à LCN.

« On a fait en trois jours ouvrables le travail de planification qu’on aurait fait autrement en l’espace de plus d’un mois », a assuré M. Mousseau.

CONTENU D’UN TEST RAPIDE  

Photo Hugo Duchaine
Photo Hugo Duchaine

  

  1. Un tube d’extraction que l’on insère debout sur le support.  
  2. On vide ensuite cette petite fiole de liquide dans le tube d’extraction. C’est dans ce liquide qu’on viendra tremper l’écouvillon après l’avoir inséré dans le nez.  
  3. On dépose trois gouttes du tube d’extraction sur ce dispositif, qui ressemble à un test de grossesse. Au bout de quinze minutes, s’il y a deux barres, le résultat est donc positif à la COVID-19. Mais s’il n’y en a qu’une, c’est négatif.   
  4. L’écouvillon sert à faire le prélèvement à l’intérieur des narines. Il faut le rentrer à au moins un demi-pouce à l’intérieur du nez.    

—Avec Martin Lavoie, Hugo Duchaine et l’Agence QMI


Près de 200 000 tests ont été distribués, lundi, une cadence qui sera similaire à celle des prochains jours.

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