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Culture

P-A Méthot révèle qui lui a donné envie de faire son métier d’humoriste

Photo : Bruno Petrozza
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Michèle Lemieux

2021-05-31T17:00:00Z
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La carrière de Pierre Labelle s’est déroulée sur plusieurs fronts, de l’humour à l’animation, en passant par la chanson au sein du mythique groupe Les Baronets. Ce sont toutefois ses monologues humoristiques qui ont marqué l’imaginaire du jeune P-A Méthot, en lui permettant de comprendre que l’humour pouvait devenir un métier.

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Le premier souvenir que P-A Méthot retient de Pierre Labelle ne date pas d’hier. «Cette histoire d’amour, cette obsession pour Pierre Labelle remonte à mes 11 ou 12 ans, raconte l’humoriste. Mon père “callait” au bingo. Le dimanche soir, mes parents partaient donc travailler au bingo, et je restais à la maison avec ma grand-mère. Nous avions une petite télé sur le comptoir de la cuisine; c’est là que je regardais la télévision. Je pense que c’est dans le cadre des Beaux dimanches qu’on avait diffusé un gala Juste pour rire. C’était au milieu des années 1980... 

Encore aujourd’hui, je me souviens du numéro qu’il avait présenté. Ça m’avait tellement frappé! C’était la première fois que je voyais quelqu’un faire rire les gens à partir de choses que moi-même j’avais déjà remarquées. Ce jour-là, j’ai compris que mes observations pouvaient faire rire les gens, et c’est à partir de ce moment-là que cette graine a germé en moi.» 

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PHOTO D'ARCHIVES/LE JOURNAL DE QUÉBEC
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Du stand-up pur et dur
«J’aimais déjà les humoristes, poursuit P-A, mais le premier qui m’a vraiment accroché, c’est Pierre. C’est lui qui m’a montré la voie. C’est grâce à lui que j’ai compris que je pouvais être drôle et que ce que j’avais dans la tête pouvait l’être aussi. Il m’a beaucoup inspiré et m’a permis de rêver de faire ce métier un jour. J’aimais sa voix, sa manière de parler, son côté pince-sans-rire. 

Il ne livrait pas de message, ne prenait pas position. Il faisait de l’observation. Il n’attaquait personne, ne faisait de mal à personne. J’ai vite compris que c’est comme lui que je voulais faire de l’humour. Au fil du temps, j’ai vu à peu près tout ce qu’il a fait et j’ai énormément d’admiration pour lui. Pierre Labelle faisait du stand-up pur et dur, seul avec son micro. Il était parfois absurde, mais son personnage n’était jamais plus fort que son propos.» 

PHOTO D'ARCHIVES/LE JOURNAL DE QUÉBEC
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Découvrir l’humour québécois
En plus de découvrir les spec- tacles d’humour de Pierre Labelle, P-A s’est intéressé à ses autres projets. «J’écoutais Y’a plein de soleil où il travaillait avec Shirley Théroux, Tex Lecor et Roger Joubert, mentionne-t-il. J’écoutais aussi Le festival de l’humour québécois à la radio avec Tex Lecor et Louis-Paul Allard. Je m’en souviens parce que l’émission était diffusée en Gaspésie sur la bande AM. Chez nous, la radio fonctionnait 24 heures sur 24... Il a aussi fait partie des Baronets. Le plus drôle, c’est que dans mon premier spectacle, je faisais une blague sur ce groupe dont tous les membres ont eu une autre carrière après la chanson.» Par ailleurs, Pierre Labelle a travaillé à la télé dans Un homme au foyer, L’âme sœur, Bonheur d’occasion, Drôle de monde, Chère Isabelle, La p’tite semaine et Comme tout l’monde

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Au cinéma, on a pu le voir dans Après-ski, L’initiation et Opération nez rouge, qui n’ont pas échappé à la curiosité de P-A Méthot. «Je me suis beaucoup intéressé au cinéma québécois, dit-il. Je suis un très grand consommateur de ce qui se fait dans ce domaine au Québec.» 

PHOTOS D'ARCHIVES/JOURNAL DE MONTRÉAL
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Journal de Montreal
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Un souvenir de son idole
P-A n’a pas eu la chance de rencontrer M. Labelle, décédé en 2000. «J’aurais aimé pouvoir le faire, admet-il. Si j’avais pu, je lui aurais proposé de faire une promenade, juste pour jaser avec lui... Je connais sa carrière, mais j’aurais aimé mieux connaître l’homme. Comme je présente souvent mon spectacle au Vieux clocher de Magog, je suis devenu ami avec l’ex-propriétaire, Bernard Caza. Il était l’ancien gérant de Pierre. Un jour, je lui ai confié que c’était grâce à Pierre Labelle que je faisais de l’humour, mais aussi à Jean-Marc Parent, Michel Barrette et Yvon Deschamps. Le lendemain, il m’a apporté un disque vinyle emballé du dernier spectacle enregistré de Pierre Labelle. Je ne l’ai jamais déballé, pas parce qu’il va prendre de la valeur, mais parce que j’ai l’impression de conserver quelque chose de lui sous vide... J’aime son œuvre. J’ai un immense respect pour ce qu’il a fait.»

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