Après avoir suspendu son chef de la direction financière, qui fait l’objet d’une enquête de la police israélienne, le partenaire de la Caisse, Celsius, a annoncé hier avoir été victime d’un vol de cryptomonnaies.

« Celsius a perdu de l’argent, mais aucun des membres de Celsius », a assuré Alex Mashinsky, PDG de Celsius, dans une vidéoconférence, hier, quelques jours après la suspension de l’un de ses dirigeants, arrêté en raison d’allégations de fraude en Israël, d’avant son arrivée chez Celsius.

Du même souffle, Alex Mashinsky a précisé que ce n’était pas sa firme qui avait été victime d’un vol, mais une autre plateforme appelée BadgerDAO.

Jointe par Le Journal, la porte-parole de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), Elena Gabrysz, a réagi en affirmant qu’un événement de cette nature « n’a pas d’impact sur l’investissement de la CDPQ ».

« Le risque de cybersécurité confronte de nombreux secteurs et de nombreuses entreprises. Celsius a des processus rigoureux en place pour limiter son exposition à ce type de risque », a-t-elle expliqué.

Celsius offre des rendements de 17 %, ce qui la rend attrayante aux yeux de certains investisseurs, qui boudent le circuit bancaire traditionnel. 

Sur les réseaux sociaux, le PDG de Celsius, Alex Mashinsky, porte parfois un chandail sur lequel on peut lire : « Les banques ne sont pas vos amies ».

Questions sans réponses

Hier, la Caisse n’a pas pu dire au Journal combien Celsius s’était fait voler. Celsius n’a pas répondu à nos demandes d’entrevues.

Le bas de laine des Québécois refuse toujours de chiffrer son investissement dans Celsius, en soulignant qu’elle a mené, avec WestCap, une ronde de 400 M$, qui vient d’être élargie à 750 M$.

À la mi-octobre, l’Autorité des marchés financiers (AMF) s’était dite interpellée par certains éléments soulevés par des régulateurs américains au sujet des activités de Celsius après des questions du Journal.

Au 15 octobre dernier, l’actif total de Celsius était de plus de 26,4 milliards $ US.