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L'article provient de Le Journal de Québec
Société

Cédrika, 15 ans plus tard: des recherches qui ont marqué des bénévoles à tout jamais

Pier Dumont, Pierre Vallée, Pierre Dumont et Michel Bouchard n’oublieront jamais les intenses recherches pour retrouver Cédrika Provencher. Les quatre hommes sont liés à jamais par ce moment intense qui ravive encore des émotions.
Pier Dumont, Pierre Vallée, Pierre Dumont et Michel Bouchard n’oublieront jamais les intenses recherches pour retrouver Cédrika Provencher. Les quatre hommes sont liés à jamais par ce moment intense qui ravive encore des émotions. Photo Pierre-Paul Biron
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Pierre-Paul Biron

2022-07-23T04:00:00Z
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TROIS-RIVIÈRES | Les intenses recherches pour retrouver Cédrika Provencher, qui ont mobilisé 250 bénévoles dès le premier jour, ont marqué à vie les membres d’une équipe de recherche qui auraient plus que tout voulu offrir une réponse aux parents.

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Michel Bouchard – qui coordonnait le groupe à l’époque – et ses collègues Pierre Vallée, Pierre Dumont et Pier Dumont sont toujours marqués par les intenses journées de recherches des 1er et 2 août 2007. 

Sous un soleil de plomb, les membres de Recherche et sauvetage Équinoxe, devenu aujourd’hui Eurêka Recherche et sauvetage, ont ratissé tous les recoins imaginables des quartiers et boisés autour du parc Chapais de Trois-Rivières dans l’espoir de retrouver l’enfant de 9 ans.

«On a fait des choses, ce jour-là, que je n’ai jamais refaites en 20 ans de recherches, se souvient Pierre Vallée. On a marché un boisé au complet, à quatre pattes, avec des patrouilleurs de la police, à la recherche du moindre indice.»

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Et le groupe a aussi eu pour mission de gérer l’afflux de gens qui voulaient aider.

«Ça arrivait par autobus d’un peu partout», se souvient le grand-père de Cédrika, Henri Provencher, encore touché par autant de soutien 15 ans plus tard.

«C’était des gens pleins de bonnes intentions, mais on en a vu de toutes les couleurs, ces journées-là», se souvient Pier Dumont, rappelant qu’il y avait 250 personnes dès le premier jour.

«Je me rappelle un monsieur qui est arrivé avec son caniche en disant qu’il allait la retrouver parce qu’il trouvait les biscuits cachés dans le divan», s’esclaffe Michel Bouchard. 

Écoutez l’entrevue de Yasmine Abdefadel avec Pina Arcamone sur QUB radio : 

Syndrome du bout du monde

Encore aujourd’hui, l’issue des recherches pour retrouver Cédrika continue de hanter les bénévoles d’Eurêka Recherche et sauvetage. 

Tous auraient voulu retrouver l’enfant pour mettre fin au cauchemar dans lequel la famille a finalement été plongée pendant presque huit ans avant que des ossements ne soient retrouvés dans un boisé à une quinzaine de kilomètres du point de disparition.

«J’ai encore des regrets par rapport à ça. Si j’avais agrandi le cercle à 14 kilomètres, on l’aurait trouvée», soupire Michel Bouchard, qui dit avoir fait la paix avec cette décision qui revenait aux policiers.

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«C’est un peu la difficulté de notre travail. C’est le syndrome du bout du monde, si tu ne trouves pas, il n’y a pas de fin», tempère son collègue Pierre Vallée. 

L’affaire Cédrika Provencher aura été tellement marquante que certains des bénévoles ont dû consulter dans les années suivantes pour faire la paix avec la disparition de l’enfant. 

«J’en pleurais de rage dans mon auto. Je ne comprenais pas pourquoi on ne la trouvait pas», confie Pier Dumont, qui a lui-même consulté.

Pour les familles

Quinze ans plus tard, trois des quatre hommes font toujours partie d’Eurêka. S’ils acceptent de tout laisser derrière quand un appel entre, c’est surtout pour les familles qui, comme celle de Cédrika il y a 15 ans, comptent sur leur expertise.

«On veut juste qu’ils aient des réponses», affirme Pierre Dumont.

«La reconnaissance de ces gens-là, c’est notre paie. Quand un proche vient te voir pour te remercier, ça fait un grand bien. C’est pour ça qu’on le fait», ajoute Pierre Vallée. 

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