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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Ce serait «kamikaze» de tenir à tout prix un 3e référendum s’il risquait d’être perdu, croit Labeaume

Le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon.
Le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon. Photo STEVENS LEBLANC
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Marianne White

30 mars
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Le Québec ne peut pas se permettre de perdre un troisième référendum, croit Régis Labeaume, qui est très critique de la stratégie «kamikaze» du chef péquiste de se lancer en campagne référendaire dans un premier mandat.

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Dans sa biographie, l’ancien maire étaye pour la première fois sa vision de l’avenir politique du Québec, à la demande de l’auteure Karine Gagnon, qui souhaitait développer cet aspect.

«Elle m’a forcé à y réfléchir beaucoup et j’y pense encore, signale l’ex-élu, qui n’a jamais caché son passé de militant péquiste. S’il fallait qu’on le perde et qu’on affaiblisse le Québec, ce ne sont pas juste les souverainistes qui vont être affaiblis, c’est le Québec en entier qui va l’être», dit-il.

Régis Labeaume et Karine Gagnon en entrevue à l’occasion de la sortie du livre «Le code Labeaume».
Régis Labeaume et Karine Gagnon en entrevue à l’occasion de la sortie du livre «Le code Labeaume». Photo STEVENS LEBLANC

Le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, s’est engagé à tenir un référendum sur la souveraineté au cours d’un premier mandat de gouvernement. Cette promesse remonte à 2020, mais il l’a souvent réitérée depuis.

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«Je trouve ça présomptueux et dangereux», assène l’ancien maire, ajoutant qu’il ne faut pas «y aller en kamikaze».

«La seule question c’est: "On a-tu des chances de le gagner ou on a-tu des chances de le perdre?" S’il y a des grosses chances de le gagner, tu peux y aller, mais si tu n’es pas sûr, ne mets pas le Québec dans la marde», s’enflamme-t-il.

Pas de révolution avec les vieux

L’ex-politicien est surtout préoccupé par l’impact d’un référendum perdant sur les générations qui le suivent.

«Tu ne fais pas des révolutions avec les vieux, je n’ai jamais vu ça dans ma vie. Quand tu es rendu avec plus de vieux que de jeunes qui veulent faire l’indépendance, il y a quelque chose qui ne marche pas. Tu fais ça pour la jeunesse», plaide-t-il.

À ses yeux, l’option indépendantiste devrait mettre l’accent sur un enjeu fondamental pour convaincre les électeurs.

«La souveraineté c’est une protection culturelle. Lâchez-moi tranquille avec le reste. Ne venez pas me faire croire que le Québec va être plus prospère, pis tout ça. Hey, ça va brasser, pis je suis prêt à ça. Il y a une seule raison pourquoi j’ai voté oui, parce que je sentais que culturellement, il fallait se protéger. Le reste je m’en fous», lâche-t-il.

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