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Affaires

Québec ferme les bars aux Fêtes: «ce sera très difficile de passer au travers»

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TVA Nouvelles

2021-12-20T20:14:18Z
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Plusieurs restaurateurs rongeaient déjà leur frein depuis la dernière semaine : annulations par milliers et réduction de la capacité de moitié. Voilà qu'ils se résignent maintenant a une fermeture complète à quelques jours du congé des Fêtes.

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Non seulement cette industrie est-elle touchée plus que toute autre, les travailleurs des bars perdent leur emploi sans préavis à cinq jours de Noël.

Pour Renaud Poulin, PDG de la Corporation des propriétaires de bars du Québec, c’est le néant.

«Les gens sont très, très déçus, a-t-il laissé entendre sur les ondes de LCN. Surtout nos employés qui perdent leur emploi à une semaine de Noël. Ce sera très difficile de passer au travers.

Écoutez la réaction de Pierre Thibault, président de la Nouvelle Association des Bars du Québec:

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L’annonce de lundi vient quelques heures après la publication du bilan quotidien de cas. La flambée a beau se poursuivre, Poulin assure que les proprios de bars s’en tenaient à une capacité à 50% et croyaient à cette mesure au moins pendant la période festive.

«On pensait qu’avec 50% de la salle, pas de dans et pas de karaoké, c’était correct. En plus les gens qui viennent dans nos commerces sont vaccinés.

«Personne ne pensait qu’on serait fermé pour le temps des Fêtes.»

Bouc émissaires     

Les bars sont, depuis le début des mesures les plus strictes imposées aux Québécois, le bouc émissaire de la santé publique. Surveiller la clientèle pour que soit appliquées en tout temps les mesures et la distanciation, n’est-ce pas devenu impossible?

«Ça dépend de l’âge. On met tous les bars ensemble, mais on parle de deux types d’établissements : les bars du nightlife, où les gens vont danser, et des bars traditionnels qui sont quasiment des restaurants et où les gens vont manger et regarder le hockey en buvant une bière ou deux. Eux, ce n’était pas un problème, a nuancé Poulin.

«C’est sûr qu’avec les jeunes, c’était difficile et c’était une surveillance constante. Ce n’est quand même pas de la majorité des commerces dont on parle.»

Garden-party au Kampaï     

L’annonce des mesures renforcées du ministre de la Santé Christian Dubé à l’égard des restaurateurs tombe un jour après que certains commerces, comme le Kampaï Garden à Montréal et le Dagobert à Québec, incitaient leurs clients à se masser pour une «dernière danse» ou «dernière chance» avant le resserrement initialement prévu lundi.

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Les bars qui s’efforçaient à respecter toutes les règles et qui s’y pliaient paient-ils le prix pour de la mauvaise gestion et promotion des autres?

«Je pense que la majorité des gens pensent ça. Ce n’est pas ce qui se passe dans les bars qu’on a vus (dans l’ensemble des établissements). Ce ne sont pas toutes des discothèques. La plupart sont des endroits tranquilles comme des bars de quartiers ou des restos-bars. 

«Ce n’est pas ce qu’on vivait dans nos commerces.»

Enfin, ce sentiment de déjà vu a de quoi faire angoisser les tenanciers de bars, qui ne savent quand ils pourront recommencer à opérer ni quand l’aide du Québec n’arrivera.

«On n’a aucune réponse. Quand ça ferme, on ne sait jamais quand on pourra rouvrir. L’an passé on devait rester fermé 28 jours. On a fermé presque neuf mois.

«C’est un peu le virus qui décidera de tout dans les prochaines semaines.»

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