Ce qu’il faut savoir sur le VRS, l’autre virus qui circule au Québec et que vous risquez d’attraper
Genevieve Abran
Il n’y a pas que le virus de la COVID-19 qui circule au Québec actuellement. Le virus respiratoire syncytial (VRS) est lui aussi bien présent, alors que s’installe la saison froide. Que sait-on de ce virus? Devrait-on s’en inquiéter? On répond à vos questions.
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«Tout le monde est malade à la maison? 🤒 Si ce n'est pas la COVID, c'est fort possible que le virus respiratoire syncytial (VRS) soit le coupable!» écrivait sur Twitter, la semaine dernière, le médecin microbiologiste au CHU de Sherbrooke Alex Carignan.
Tout le monde est malade à la maison ? 🤒
— Alex Carignan (@carignan_alex) October 18, 2022
Si ce n'est pas la COVID, c'est fort possible que le virus respiratoire syncytial (VRS) soit le coupable !!!
On note cette année une circulation très forte de ce virus. 50% des tests réalisés pour ce 🦠au Québec sont positifs! pic.twitter.com/qD6VKcp6lX
Toujours sur Twitter, il affirmait que le VRS affiche actuellement un taux de positivité – le pourcentage de tous les tests de dépistage du virus qui donnent un résultat positif – de 11% au Québec.
Mais c’est quoi, au juste, le VRS?
Il s’agit d’un virus respiratoire bien connu qui ressemble à un rhume ou à une grippe, indique Alain Lamarre, professeur-chercheur en immunologie et en virologie à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS).
Ses principaux symptômes sont:
- Congestion nasale
- Écoulement nasal
- Maux de gorge
- Fièvre (dans certains cas)
Le VRS est «très contagieux» et est un «virus qui peut persister sur les surfaces, mieux que la COVID-19», mentionne l'expert.
Ce virus est-il dangereux?
Même si tout le monde peut être infecté par le VRS, ce sont les enfants d’un an ou moins qui sont les plus susceptibles de développer des symptômes graves.
«C’est vraiment dans cette population plus à risque qu’on surveille les cas parce que ça peut, si ça dégénère, aller jusqu’à des pneumonies ou des bronchiolites», souligne le spécialiste en immunologie et en virologie.
Les personnes très âgées ou immunosupprimées peuvent elles aussi être plus à risque.
Pourquoi on en parle maintenant?
C’est bien connu: l’automne et l’hiver sont des saisons propices aux virus. Et à l’heure actuelle, le VRS est le virus le plus présent au Québec, avec celui de la COVID-19.
Bien que le VRS semble être «un peu plus précoce cette année», sa virulence demeure normale, soutient Alain Lamarre.
D'ailleurs, préparez-vous: puisque toutes les mesures sanitaires liées à la COVID-19 sont levées, des virus comme le VRS pourraient être «beaucoup plus présents» au Québec que dans les dernières années, prévient le virologue Benoit Barbeau.
Comment différencier le VRS de la COVID-19?
Puisque les symptômes de la COVID-19 et du VRS sont semblables, Alain Lamarre appelle à la prudence.
«On ne peut pas savoir juste avec les symptômes si c’est le VRS, la COVID-19, la grippe ou le rhume», souligne le chercheur, tout en invitant les Québécois à faire preuve de «savoir-vivre» et à réduire leurs contacts en cas de symptômes.
Pour éviter de contracter le virus, rien de mieux que de se laver les mains, rappelle-t-il.
Et si vous croyez que vous avez attrapé le VRS et que vous avez un bébé à la maison ou dans votre entourage, assurez-vous de bien laver les surfaces et les jouets qu'il pourrait manipuler.
La personne infectée devrait aussi porter un masque, conclut-il.