Ce Québécois boit son Gatorade dans un bidon de 3 litres d’huile de canola
Frédéric Guindon
Un résident de la charmante région de Lanaudière a une étrange façon de boire son liquide favori.
Frédéric Guindon, 42 ans, est un amateur de boissons désaltérantes depuis belle lurette.
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Consommateur avide de Gatorade, il ne jure que par la marque au gros G traversé par un éclair et jamais il n’oserait boire de vulgaire Powerade.
Mais voilà, un concours de circonstances mis en marche par sa psychorigidité et sa parcimonie fait en sorte qu’il assouvit son étrange addiction au moyen d’une cruche de 2,84 litres qui contenait auparavant de l’huile de canola.
Le Sac de Chips a rencontré le quadragénaire assoiffé et s’est entretenu avec lui dans le cadre de sa nouvelle série «Us du Québec», où des Québécois nous racontent leurs curieuses habitudes.
«Souvent, les gens me disent de boire de l’eau, mais l’eau, ça ne goûte rien», nous a expliqué celui qui possède un pot de mayonnaise meilleure avant le 14 novembre 2003.
«C’est pourquoi j’ai toujours préféré le Gatorade. Vers 2011, j’ai commencé à m’acheter des caisses de 24 bouteilles de 591 mL au supermarché, pour être certain de toujours en avoir à la maison et pour économiser sur le coût unitaire des bouteilles», indique Guindon, visiblement plus soucieux de la santé de son portefeuille que de la sienne.
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«Mais contrairement à ce que les gens pourraient penser, je n’en bois pas tant que ça. J’en bois peut-être une ou deux bouteilles par semaine».
C’est toutefois une blague d’un goût douteux qui l’a mis sur la piste de la cruche de 3 litres.
«J’étais chez mon beau-frère. Il préparait le souper. Tout était normal. Mais à un moment donné, il a pris un bidon de lave-glace qui traînait près de la porte de la cuisine, l’a débouché et a soudainement crié “HASHTAG GUY TURCOTTE!”, avant de le porter à sa bouche et d’en boire une grosse gorgée», relate celui qui a déjà eu le visage difforme pour une raison ridicule.
«On ne comprenait pas ce qui se passait, jusqu’à ce qu’il se mette à rire et qu’il nous dise: “Vous auriez dû vous voir la face! C’est du Gatorade bleu!” C’est là que j’ai eu ma révélation. Moi aussi, je pouvais prendre un gallon de lave-glace vide, le remplir de Gatorade bleu (qui se vend en poudre à l’épicerie) et vivre pleinement ma passion du Gatorade», explique l’enthousiaste de bons liquides qui place aussi la bière, le lait, le pastis et le Diet Pepsi dans son top 5 personnel.
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«L’avantage du Gatorade en poudre, c’est que 1-ça revient pas mal moins cher que le Gatorade en bouteille et 2-c’est pas mal meilleur pour l’environnement de toujours faire son mix dans la même bouteille que d’utiliser une nouvelle bouteille à chaque fois, même si on la met au recyclage après. Ça me permet aussi de varier les couleurs», explique rationnellement celui qui est satisfait par l’excellence des Gatorade bleu, vert et orange, mais qui préférerait avoir accès à davantage de couleurs.
«Par contre, le gallon de lave-glace, n’en déplaise à mon beau-frère, n’est peut-être pas une bonne idée».
En effet, comme le dirait le personnage de Mishel Mousteille dans Les Appendices, le plastique est trop poreux.
Les produits chimiques contenus dans le liquide lave-glace peuvent avoir été absorbés par le plastique de la bouteille et «boire du Gatorade aux produits chimiques, ça ne me tente pas», dit celui qui aurait avantage à lire sa petite boîte de Gatorade en poudre.
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«C’est ma blonde qui a eu l’idée de prendre une grosse cruche d’huile de canola. C’est certain que mon premier mix goûtait un peu le curieux, mais après, ça allait», se souvient l’homme qui détient le meilleur truc pour enrayer le hoquet.
Il insiste pour dire qu’il ne voit aucune raison d’interrompre son étrange pratique.
«C’est quoi le problème? C’est comme du jus. Je bois environ une cruche par semaine, soit l’équivalent d’une bouteille par jour. Je comprends même pas ce que vous trouvez bizarre là-dedans.»
Il faudrait peut-être demander à ses collègues de travail...