Call of Duty Black Ops Cold War: ce que j’aime, ce que je déteste
Une chronique de Maxime Johnson
Maxime Johnson
J’ai joué quelques centaines d’heures à Call of Duty au cours des dernières années. Malgré toutes ses qualités (et elles sont nombreuses), la populaire franchise d’Activision peut toutefois aussi s’avérer frustrante. Le dernier opus de la série ne fait pas exception. Retour sur ce que j’aime et que je déteste de Call of Duty: Black Ops Cold War.
J’aime: un mode multijoueur d’une richesse inégalée
Le mode multijoueur de Call of Duty: Black Ops Cold War est la raison d’être du jeu. Et encore une fois cette année, la franchise bénéficie de son imposant bagage. Les modes sont nombreux, avec plus d’une dizaine en tout, les cartes sont variées et les mécaniques de tir ont été optimisées à la perfection dans la dernière décennie.
Certains nouveaux modes touchent d’ailleurs particulièrement la cible, comme VIP Escort, où les joueurs d’une équipe doivent escorter l’un d’entre eux vers un hélicoptère, sans que l’autre équipe ne l’élimine avant. Le mode Dead Ops Arcade dans le volet Zombies (avec une vue de haut) est aussi une agréable surprise. J’ai moins accroché sur les modes massifs, comme le nouveau Fireteam: Dirty Bomb, mais je n’ai peut-être qu’été malchanceux par rapport aux équipes avec lesquelles j’ai joué.
Dans l’ensemble, Call of Duty: Black Ops Cold War ne réinvente pas la formule, mais il continue de la peaufiner, et ceux qui l’aiment auront du contenu à la tonne à se mettre sous la dent encore une fois.
Je déteste: certaines caractéristiques dépassées du mode multijoueur
Les années d’expérience de Call of Duty ont leurs avantages, mais elles ont aussi leurs inconvénients. Certaines mécaniques de Black Ops Cold War sont en effet dépassées par rapport aux standards modernes.
Call of Duty est par exemple l’une des rares franchises à encore permettre au joueur d’être de plus en plus puissant à mesure qu’il monte en niveau et qu’il débloque de nouvelles caractéristiques pour ses armes.
Et alors que la mode est aux mécaniques qui égalisent le jeu (pensons aux habiletés ultimes d’Overwatch, par exemple, qui peuvent permettre aux équipes moins bonnes d’avoir une chance malgré leurs lacunes), Call of Duty offre au contraire des bonus (scorestreak) qui rendent les meilleurs joueurs encore plus puissants. Et malheureusement, mourir instantanément après une attaque aérienne au napalm n’est pas particulièrement amusant.
Ces mécaniques dépassées font partie de l’ADN de Call of Duty, je comprends donc pourquoi elles sont encore là. Mais elles vieillissent mal, et Activision devra changer la formule, à un moment donné, si l’entreprise veut continuer d’attirer de nouveaux joueurs.
J’aime: le mode solo divertissant et varié
Après Call of Duty: Modern Warfare qui voulait dépeindre les affres de la guerre moderne et montrer toutes ses zones grises d’une façon réaliste, Call of Duty: Black Ops Cold War se joue comme un film d’action des années 80. Les personnages sont gros comme le bras (ils ont d’ailleurs de gros bras), et les scènes d’action sont toutes tirées par les cheveux. Le résultat est un jeu infiniment plus amusant.
Black Ops Cold War offre aussi quelques nouveautés agréables, comme des missions optionnelles et des choix qui ont un impact sur l’histoire. Le jeu a ainsi moins l’air d’un film dans lequel le joueur n’est qu’un spectateur qu’auparavant. Ce n’est pas encore Detroit: Become Human, mais c’est quand même un pas dans la bonne direction.
Je déteste: les coins tournés ronds
Ça vient certainement avec l’ampleur du jeu – et avec le fait qu’autant de studios y contribuent –, mais plusieurs coins semblent avoir été tournés ronds avec Call of Duty: Black Ops Cold War.
Par exemple, même si certains personnages de Call of Duty: Black Ops Cold War ont été un peu mieux programmés (dans une mission dans Berlin-Est au début du jeu, notamment), la plupart des ennemis sont d’une stupidité rarement égalée. Ceux-ci vont toujours rester au même endroit et sortir de leur cachette d’une façon prévisible, comme si le jeu avait été lancé en 2008. Ce n’est pas la fin du monde, mais des ennemis dotés d’une intelligence artificielle digne de 2020 permettraient quand même d’améliorer considérablement la qualité du mode solo.
J’imagine que cela va être corrigé avec le temps, mais sur PS5, le jeu ne fonctionne aussi tout simplement pas en français. Il plante systématiquement dans l’interface, avant même qu’on lance une partie. J’ignore si le problème existe aussi sur PC et sur Xbox Series X.
J’aime: l’audio 3D sur la PS5
Si vous y jouez sur la PS5, Call of Duty: Black Ops Cold War est offert avec une nouvelle technologie audio, qui permet de savoir de quelle direction proviennent les sons (si vous utilisez un casque d’écoute), et qui les rend plus ou moins forts, selon qu’il s’agit d’un ennemi ou d’un allié.
L’effet est particulièrement apprécié dans une carte comme Armada, où on peut très bien savoir si un ennemi est en train de courir à l’étage au-dessus de nous dans le navire de guerre, et dans quelle direction. Cela permet de nous positionner en conséquence, ou encore de partir à sa rencontre. L’audio 3D rend aussi le jeu plus captivant dans son ensemble.
Je déteste: la communauté toxique
Si j’aime écouter les bruits de Call of Duty: Black Ops Cold War, je déteste écouter les autres joueurs. Je ne crois pas connaître de communauté plus toxique dans les jeux vidéo en ligne. Les mots en M, en F, en G, en T et tous les autres qu’il ne faut pas prononcer sont constamment criés haut et fort, et les plaintes contre les stratégies de l‘autre équipe sont omniprésentes.
Il est aussi fréquent d‘entendre les joueurs se plaindre de leurs partenaires lorsqu’ils ne répondent pas à leurs attentes. Le problème n’est pas unique à Call of Duty: il y a des cons dans tous les jeux en ligne. Mais il semble qu’il y en a un peu plus dans celui-ci.