Ce n’est pas l’achat local qui va sauver l’économie canadienne
Le patriotisme vient aussi avec des coûts


Sylvain Larocque
Le mouvement en faveur de l’achat local pourrait ajouter 10 milliards $ à l’économie canadienne, soit environ 0,3% du produit intérieur brut (PIB), calcule la Banque de Montréal.
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«Cela est significatif, mais il y a aussi des coûts. Acheter canadien n’est pas réaliste dans certains cas. Il peut aussi se traduire par un choix réduit de produits et des prix plus élevés», lit-on dans un rapport de Robert Kavcic, économiste principal chez BMO.
S’appuyant sur des données de Statistique Canada, M. Kavcic note que 35% des achats de biens de consommation courante effectués par les Canadiens sont partiellement ou entièrement importés.
«La disponibilité de substituts proches est possiblement le plus grand défi» auquel font face les adeptes de l’achat local, note-t-il.
Chers, les vêtements d’ici
Selon lui, ce sont les vêtements et les chaussures fabriqués au Canada qui coûtent le plus cher par rapport à leurs équivalents produits ailleurs. Suivent les produits de soins personnels comme les désodorisants et les shampoings, puis les articles de cuisine et de sport.
C’est dans les rayons des produits d’épicerie de base qu’il est le moins coûteux d’acheter canadien, observe l’économiste de BMO.
Notre économie devrait aussi tirer profit de la décision de plusieurs Canadiens de ne pas voyager aux États-Unis, une tendance qui s’observe déjà à la frontière et dans les aéroports. Chaque année, les Canadiens dépensent 60 milliards $ pour des voyages à l’étranger.
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