«Ce n'est pas juste mon choix» - Shane Wright
Jean-François Chaumont
Shane Wright regardait l’entraînement matinal de l’Avalanche du Colorado, samedi au Ball Arena, en compagnie de Matthew Savoie, Cutter Gauthier et Conor Geekie, trois autres gros espoirs pour le repêchage de la LNH qui se déroulera à Montréal les 7 et 8 juillet.
« J’ai rencontré quelques joueurs de l’Avalanche : Bowen Byram, Alex Newhook et Erik Johnson, a dit Wright avec un grand sourire dans le visage à quelques heures de ce deuxième match de la finale contre le Lightning. Dans le passé, j’avais déjà croisé Byram et Newhook. J’ai salué MacKinnon également, mais je ne voulais pas le déranger puisqu’il partait en gymnase. Je l’ai laissé dans sa routine. Je trouvais ça cool de les voir pour l’entraînement matinal.
- À lire aussi: Coupe Memorial : trois espoirs du CH à surveiller
- À lire aussi: Lightning-Avalanche : la routine des champions
« Ils se retrouvent en finale de la Coupe Stanley, ils ont travaillé toute leur vie pour atteindre cette scène, a-t-il continué. Ils ont une occasion de gagner. »
Un jour, Wright rêverait de suivre leurs traces et de participer à son tour à la grande danse de la LNH. Mais il ne sait toujours pas quel uniforme il portera.
Pas une certitude
Décrit comme le futur premier de classe de l’encan de 2022 depuis plusieurs mois, le centre des Frontenacs de Kingston a maintenant beaucoup de pression pour le sommet. L’ailier slovaque Juraj Slafkovsky et le centre américain Logan Cooley pourraient également grimper sur l’estrade en premier.
À moins de trois semaines du repêchage, Wright a maintenu le même discours. Il aimerait obtenir l’honneur d’être le tout premier choix par le Canadien de Montréal.
« J’ai ma propre opinion au sujet d’où je crois que je devrais sortir, a-t-il répliqué. Mais je ne contrôle pas ma destinée. Peu importe mon opinion, ça ne dérange pas. Je laisse ça entre les mains de Montréal. J’aimerais devenir le premier choix au total, mais ce n’est pas juste mon choix. »
« Je crois qu’il veut être le premier choix, a renchéri Savoie, un centre du Ice de Winnipeg qui a récolté 90 points en 65 matchs dans la Ligue junior de l'Ouest (WHL). On en parle beaucoup, il y a beaucoup de spéculations. »
« Je connais Shane depuis l’âge de 12 ans puisque nous avons joué l’un contre l’autre dans des tournois au printemps, a poursuivi Savoie. Il est un très bon joueur. Il est un centre complet, il travaille fort et il joue de la bonne façon. Je ne connais pas les intentions de Montréal, mais le Canadien aura l’occasion de repêcher un très bon joueur. »
Un bon souper
À Buffalo lors des examens physiques de la LNH (combine) au début du mois de juin, Wright a rencontré Kent Hughes, Jeff Gorton, Nick Bobrov et Martin Lapointe.
« J’ai vraiment aimé mon souper avec le Canadien, a-t-il mentionné. J’étais heureux de rencontrer les dirigeants de l’équipe. J’ai appris à les connaître. Ils m’ont décrit la ville et l’organisation en plus de me parler des plans pour le futur du Canadien. Ils cherchent à construire une franchise gagnante. J’aimerais en faire partie. »
Très intelligent, Wright n’est pas plus tombé dans le piège de décrire les différences entre les marchés de Montréal, du New Jersey et de l’Arizona, les équipes qui suivront le choix du CH.
« J’aurai du plaisir, peu importe le marché où je jouerai, a-t-il précisé. C’est la LNH. J’aurai le sentiment d’atteindre la lune juste à l’idée de jouer dans la LNH. Je sais qu’il y a des différences entre Montréal, le New Jersey et l’Arizona, mais ça ne me dérange pas. Je serai heureux de devenir un joueur important pour l’organisation qui me repêchera. »
Coïncidence
Et quand on dit qu’on peut faire parler bien des chiffres, il y a maintenant une nouvelle preuve. Il y a 51 ans, soit en 1970, le Canadien a repêché Guy Lafleur au tout premier rang. Le 51 est le numéro de Wright à Kingston.
« C’est une coïncidence, a-t-il dit en riant. Je ne peux pas garantir que les étoiles sont alignées. Je trouve ça drôle. Je ne savais pas que ça faisait 51 ans pour Guy Lafleur. »