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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

«C’est tellement mauvais pour la France»: Trump souhaite la «libération» de Marine Le Pen

Photo MEGA/WENN
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AFP

4 avril à 7h03
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Le président américain Donald Trump a souhaité jeudi soir la «libération» de Marine Le Pen, estimant que sa condamnation à une peine d’inéligibilité constituait une «chasse aux sorcières» pour l’empêcher de remporter la présidentielle française de 2027.

Peu avant, jeudi, son vice-président J.D. Vance, avait également fustigé la condamnation par la justice de la dirigeante d’extrême droite en déclarant que «ce n’[était] pas ça la démocratie».

«Je ne connais pas Marine Le Pen, mais je suis sensible au fait qu’elle travaille dur depuis tant d’années», a écrit dans la nuit de jeudi à vendredi le président des États-Unis dans son réseau Truth Social.

«Elle a essuyé des échecs, mais elle a continué et, maintenant, juste avant ce qui serait une Grande Victoire, ils s’en prennent à elle avec une accusation mineure dont elle ne savait probablement rien. Cela ressemble pour moi à une erreur comptable», a poursuivi le locataire de la Maison-Blanche en allusion à la condamnation lundi de Mme Le Pen, ce qui pourrait l’empêcher de concourir à la prochaine présidentielle.

Cette élection est programmée en principe au printemps 2027 à la fin du second mandat du président Emmanuel Macron.

«C’est tellement mauvais pour la France et pour le Grand Peuple de France [...] LIBÉREZ MARINE LE PEN!», a exhorté Donald Trump en lettres majuscules.

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Sans jamais citer la justice et l’exécutif en France, le président américain, dont les proches J.D. Vance et Elon Musk soutiennent ouvertement les partis d’extrême droite en Europe, a jugé que Mme Le Pen était victime d’une «chasse aux sorcières» par des «gauchistes européens qui se servent de l’arme judiciaire pour faire taire la liberté d’expression».

Son vice-président J.D. Vance a aussi apporté son soutien à la dirigeante du Rassemblement national (RN).

«Elle est en tête dans certains sondages. Et pour une accusation particulièrement mineure [...], ils essaient de la mettre en prison et de l’écarter du scrutin», a-t-il déclaré à Newsmax, une des chaînes de télévision préférées de la droite ultraconservatrice américaine.

Il a aussi laissé entendre, à tort, que Marine Le Pen n’était pas personnellement «impliquée» dans les faits qui lui sont reprochés par la justice française.

«Pas la démocratie»

«Ce n’est pas ça la démocratie», a-t-il martelé.

Jugée coupable lundi à Paris de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires européens, Marine Le Pen s’est vu infliger quatre ans de prison (dont deux ans ferme, aménagés sous bracelet électronique), une amende de 100 000 euros et surtout cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire.

La triple candidate à la présidentielle a reçu le soutien de nombreux dirigeants étrangers de la droite radicale, après cette condamnation.

Donald Trump l’avait même comparée à ses propres affaires judiciaires aux États-Unis, estimant que le sort de Marine Le Pen était «une affaire très importante».

En février, J.D. Vance avait sidéré les Européens lors de son discours à la conférence sur la sécurité de Munich. Il les avait accusés d’étouffer la liberté d’expression et la liberté religieuse, les appelant à rompre le «cordon sanitaire» contre l’extrême droite.

Simultanément, Marine Le Pen a demandé jeudi soir l’instauration d’un «protectionnisme intelligent» en Europe, après l’annonce de 20% de droits de douane américains supplémentaires sur tous les produits importés de l’Union européenne.

La présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale a dénoncé dans X des annonces «brutales et au bénéfice des seuls États-Unis alors que nous aurions pu construire de nouvelles règles pour le commerce international sans le déni des mondialistes forcenés».

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