Catherine se bat pour faire sortir son fils de prison dans la première d’Une affaire criminelle
MARDI 13 SEPTEMBRE 20 H, NOOVO
Annie Hogue
Il y a 15 ans, Alexandre, le fils de Catherine Godin, a été accusé d’un meurtre qu’il affirme ne pas avoir commis. Depuis, Catherine se bat sans relâche pour le faire sortir de prison. Y a-t-il encore de l’espoir?
Tôt un matin, Nancy Mérineau et Julien Diaz Vallée, du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), viennent cogner à la porte de la résidence de Catherine Godin. La mère de famille espère qu’enfin, quelqu’un l’écoutera. Elle a des boîtes remplies de documents de toutes sortes, qu’elle garde précieusement dans l’espoir de faire libérer son fils, Alexandre. Celui-ci est incarcéré depuis 15 ans après avoir été condamné pour un meurtre qu’il jure ne pas avoir commis.
Persuadée qu’il s’agit d’une erreur judiciaire, Catherine est prête à tout pour qu’il soit libéré. Malgré tout le temps qui s’est écoulé, la mère ne baisse pas les bras, contrairement à son fils qui n’en peut tout simplement plus. Alexandre envisage même de changer son plaidoyer et de se déclarer coupable afin d’avoir la possibilité de demander une libération conditionnelle. Cela ajoute de la pression sur les épaules de Catherine, qui refuse de le voir prendre le blâme pour un crime dont il est innocent.
Le soir du bal
Quinze ans plus tôt, la municipalité de Saint-Bruno, où vit Catherine Godin, a été fortement secouée par un tragique accident, le soir du bal des finissants. Un groupe de jeunes a perdu la vie à bord d’une voiture conduite par Jérémie Parenteau, le fils du maire. Alexandre Godin, survivant de cet accident qui a emporté sa copine, sa cousine et ses amis, était sous le choc. Il a alors proféré des menaces à l’endroit de Jérémie Parenteau, devant plusieurs témoins. Lorsque le jeune Parenteau a été retrouvé mort, quelques semaines plus tard, Alexandre est donc devenu le suspect numéro un des enquêteurs.
Lorsqu’elle a vu son fils être amené au poste de police, Catherine a cru qu’il s’agissait d’un malentendu. Au moment du meurtre, Alexandre était en effet au sous-sol pendant qu’elle était dans sa chambre avec un policier, Benoit «Bing» Inglis. Catherine était convaincue que ce n’était qu’une question de temps avant qu’on relâche son fils, mais des témoins ont confirmé l’avoir vu sur le lieu du crime. S’en sont suivis un procès et un verdict de culpabilité assorti à une peine de 25 ans de prison. Pour Catherine et sa famille, ce jour représente le début d’un véritable cauchemar.
Le BEI mène l’enquête
Lorsqu’elle ouvre la porte aux agents du Bureau des enquêtes indépendantes, Catherine sait qu’ils n’ont pas le pouvoir de faire libérer Alexandre. Elle a toutefois espoir qu’ils trouveront une faille dans la procédure, une preuve qu’il y a eu des irrégularités ou d’autres choses qui pourront permettre de rouvrir l’enquête sur la mort de Jérémie Parenteau et de trouver le vrai coupable. Malheureusement, elle est seule à se battre, puisque tout le monde autour d’elle a lâché prise. Sa sœur, Mimi, a longtemps pleuré la mort de sa fille, décédée dans l’accident qui a eu lieu le soir du bal, mais elle a tourné la page et souhaite que Catherine en fasse autant. Aux yeux de Mimi et de tout le monde à Saint-Bruno, Catherine n’est qu’une pauvre femme qui s’acharne et refuse de voir la vérité en face.
Catherine ne peut pas abandonner. Elle croit fermement à l’innocence de son fils, et rien ni personne ne pourra l’arrêter. Il est vrai qu’elle a investi toutes ses économies en frais d’avocat et en honoraires de détectives privés. Même si elle est à bout de ressources et qu’il serait sans doute plus facile d’abandonner, Catherine en est incapable. Une petite voix lui dit qu’elle a raison et qu’il ne faut pas laisser tomber.
Pour relancer ses recherches, Catherine décide de reprendre contact avec Benoit Inglis. Ce dernier était avec elle le soir de la mort de Jérémie Parenteau et, maintenant qu’il travaille à la division des crimes majeurs, il devrait pouvoir lui venir en aide ou du moins lui indiquer la marche à suivre pour obtenir des résultats.
De plus, Catherine prépare un coup d’éclat qui ne passera pas inaperçu. Ce faisant, elle risque de s’attirer de graves ennuis, et peut-être de nuire davantage à son fils...