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Catherine Brunet s’ouvre sur son adolescence passé sur les plateaux de tournage

Dominic Gouin / TVA Publications
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Nathalie Slight

2024-07-02T10:00:00Z
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Catherine Brunet, 33 ans, fait partie de notre paysage télévisuel depuis qu’elle est enfant. Elle a décroché son premier rôle à quatre ans, dans une publicité de McDonald’s, et n’a jamais arrêté de jouer depuis. Nous pouvons notamment la voir dans le drame psychologique In Memoriam.

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Catherine, tu incarnes Judith De Léry dans In Memoriam. Comment t’a-t-on présenté le personnage?

Marie-Claude Blouin et Félix Tétreault, les réalisateurs d’In Memoriam, sont des amis. Je savais qu’ils préparaient un thriller psychologique familial, mais sans plus. À un moment donné, ils m’ont confié qu’ils pensaient à moi pour incarner Judith De Léry, une jeune femme toxicomane. J’ai immédiatement eu le goût de relever ce défi.

Comment t’es-tu préparée pour ce rôle?

Consciente que j’aurais plusieurs scènes hautement émotives à jouer, j’ai fait une croix sur l’alcool en amont du tournage. Je tenais à être au sommet de ma forme physique et mentale pour me donner entièrement au personnage et soutenir l’intensité des scènes que mes collègues avaient à jouer.

As-tu effectué des recherches sur la toxicomanie?

J’ai consulté un intervenant en toxicomanie qui m’a permis de jouer la dépendance avec réalisme sans tomber dans les clichés. Judith n’est pas une «toute croche», une sans-coeur. Comme ses frères et soeurs, elle a vécu des traumatismes durant son enfance, puisque leur père était un pervers narcissique. Pour surmonter ses blessures, elle a malheureusement trouvé refuge dans la drogue et l’alcool.

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Autre production, autre rôle, totalement différent: tu as campé la policière Geneviève Savoie dans Détective Surprenant...

Jamais je n’aurais pensé pouvoir incarner une policière, mais Yannick Savard, le réalisateur, aime les contre-emplois. Il désirait faire ressortir le côté humain des policiers de Cap-aux-Meules, un petit village où tout le monde se connaît. Geneviève Savoie et ses collègues sont déjà intervenus après de petits crimes — des vols, des bagarres... —, mais jamais ils n’ont eu affaire à un meurtre, surtout pas à celui d’une jeune femme qui a été agressée sexuellement. Je me suis donc davantage concentrée à jouer une personne pleine d’empathie qu’une policière.

Photo : nigel quinn / nigel qui
Photo : nigel quinn / nigel qui

Vous avez tourné aux îles de la Madeleine. L’éloignement a-t-il teinté ton travail?

Bien sûr. Comme nous sommes restés là-bas durant deux mois, nous avons pris le rythme de vie des insulaires. Même s’il s’agissait d’une série à suspense, c’était un tournage très relaxe. Habituellement, lorsqu’on tourne à Montréal, chacun rentre chez soi à la fin de la journée. Aux Îles, on soupait ensemble, on s’organisait des activités en soirée. Ironiquement, l’éloignement nous a rapprochés!

Quel personnage as-tu campé le plus longtemps au petit écran?

Je me considère comme vraiment choyée, car il y en a trois: Constance dans Ramdam, Charlotte dans Le monde de Charlotte et Un monde à part, et Catherine dans Le chalet. Parmi ces trois séries, Le chalet restera marquante pour moi, parce qu’elle représente le début de ma vie d’adulte. Sur ce plateau, je me suis fait des amis pour la vie!

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Photo : Vivien Gaumand / VRAK
Photo : Vivien Gaumand / VRAK

Et comment expliques-tu que vous ayez créé des liens aussi forts?

Comme nous tournions dans la région des Laurentides, nous logions tous dans des chalets — pas celui de l’émission, mais des chalets à proximité. J’ai beaucoup appris sur ce plateau; en quelque sorte, ç’a été mon école de théâtre. 

Tu as commencé ta carrière dans ton enfance. Quel a été ton premier rôle marquant au petit écran?

J’ai joué dans plusieurs publicités et décroché des petits rôles ici et là dès l’âge de quatre ans, mais la première série dans laquelle je me suis fait connaître du public québécois est vraiment Le monde de Charlotte, dans laquelle j’ai joué le rôle-titre de 10 à 16 ans.

Tu as carrément vécu ton adolescence sur ce plateau...

Tout à fait. Et comme les comédiens m’ont vue grandir, ç’a tissé des liens forts entre nous. Nous formions une véritable famille, nous invitant les uns les autres à souper lors des fêtes. Nous sommes même allés en voyage ensemble, avec nos familles. Récemment, j’ai croisé Marie- Thérèse Fortin, qui incarnait ma mère dans la série, et on s’est remémoré plein de beaux souvenirs.

Certains enfants acteurs ont de la difficulté à passer à des rôles d’adultes, tandis que toi, tu as réussi cette transition haut la main!

C’est grâce à Francis Leclerc, le réalisateur de Marche à l’ombre. Dans le scénario, on décrivait mon personnage, Audrey, comme une grande blonde, une ex-militaire qui travaillait en tant que criminologue dans une maison de transition. À l’époque, j’étais âgée de 24 ans, mais je pouvais facilement avoir l’air six ans plus jeune. Francis Leclerc m’a fait confiance en m’offrant ce rôle même si je n’avais pas le physique de l’emploi. Audrey m’a permis d’explorer d’autres facettes de mon jeu, d’aller dans des zones plus dures, plus sombres.

Photo : Pierre Crepo / SUPER EC
Photo : Pierre Crepo / SUPER EC

En terminant, dans quoi joues-tu présentement?

Je suis de la distribution du thriller environnemental Ravages. Au début, j’ai auditionné pour le rôle de Sarah Deléan, une avocate qui enquête sur les agissements d’une grosse compagnie minière canadienne. Finalement, l’âge du personnage principal a changé; on voulait une comédienne un peu plus âgée. C’est donc Caroline Dhavernas qui incarne cette avocate. Pour ma part, je suis l’infirmière de la mère de Sarah, qui est gravement malade.

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