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L'article provient de TVA Sports
Sports

Carton rouge pour le Qatar

AFP
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Mathieu Carbasse et Andrea Lubeck

2022-11-17T15:37:34Z
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Depuis que la FIFA lui a attribué la Coupe du Monde en 2010, le Qatar fait jaser partout sur le globe, et pas pour les bonnes raisons.

À gauche et à droite émergent des appels au boycott. Des médias, des partisans et même des villes annoncent qu’ils ne suivront pas les matchs cette année. Le désenchantement des amateurs de soccer comme du grand public tient surtout dans le fait que cette Coupe du monde au Qatar sera celle de toutes les aberrations. 

Ce ne sera pas le Mondial du gros bon sens, parce que la compétition aura lieu pour la première fois en hiver, afin d'épargner aux joueurs et aux supporters les températures estivales extrêmes de l’un des endroits les plus chauds de la planète. Mais pas uniquement. 

Il ne sera pas celui de l’environnement avec des stades construits en plein désert et climatisés pour le confort de tous, une facture carbone longue comme le bras et des allers-retours en avion par milliers. Surtout que le tournoi se déroule à peine quelques jours après la clôture de la Conférence des parties (COP27), où on a désespérément tenté de trouver des solutions pour limiter le réchauffement climatique. 

Il ne sera pas non plus celui du respect des droits les plus élémentaires: on ne peut passer sous silence les milliers de travailleurs étrangers morts sur les chantiers liés à la tenue de l’événement, en raison de mauvaises conditions de travail. 

Cette compétition mettra toute la lumière sur le Qatar, un pays qui est loin d’être une démocratie et qui achète sa réputation internationale à grands coups de pétrodollars. 

Pour plusieurs, suivre cette Coupe du monde équivaut à appuyer ultimement un régime totalitaire, qui brime les droits des femmes, emprisonne les personnes LGBTQ+, et réduit à l’esclavage des milliers de travailleurs... 

Pour toutes ces raisons, et pour les 24 que nous avons sélectionnées, il est aujourd'hui nécessaire de se poser la question: peut-on continuer à fermer les yeux pour quatre semaines d’ivresse sportive? 

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