Caroline Ouellette: une popularité qui ne dérougit pas
Mylène Richard
Même si ses derniers Jeux olympiques remontent à Sotchi en 2014 et qu’elle a pris sa retraite comme joueuse il y a environ quatre ans, Caroline Ouellette demeure très populaire auprès des jeunes et des moins jeunes.
Les files étaient longues pour obtenir un autographe ou une photo avec l’ancienne capitaine de l’équipe canadienne lors de la huitième Célébration hockey féminin Caroline Ouellette, qui s’est déroulée le week-end dernier sur l’île de Montréal. Pourtant, peu de jeunes hockeyeuses qui prenaient part à l’événement l’ont déjà vue inscrire un but.
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«Pendant le tournoi, plein de parents m’ont dit : “J’ai vu France St-Louis jouer et ç’a eu un impact extraordinaire sur moi.” Et les parents me présentaient à leur enfant», raconte l’ex-numéro 13.
Les garçons étaient aussi fiers de rencontrer des athlètes olympiques comme Kim St-Pierre, St-Louis, Catherine Ward, Mélodie Daoust ou l’Américaine Julie Chu qui parrainaient des clubs M13 AAA, tout comme Marie-Philip Poulin et Anne-Renée Desbiens. Ces deux dernières disputaient des matchs avec la formation du Canada, mais elles ont pris le temps d’enregistrer un message vidéo pour les jeunes filles.
«C’est un peu pour ça que je voulais nommer des équipes en l’honneur des olympiennes du passé, pour les garder connectées avec cette nouvelle génération, explique Ouellette. C’est facile d’oublier des femmes qui ont eu un impact extraordinaire dans le sport.»
Souvenir du Forum
Et la Québécoise de 43 ans ne ménage pas ses efforts. Elle va même derrière les bancs des joueuses pour les encourager, scandant leur cri de ralliement. Ce n’est pas pour rien qu’elle n’avait plus de voix au terme de la Célébration !
Quand la quadruple médaillée d’or olympique évoluait chez les atomes, elle avait été choisie avec 25 ou 30 autres joueurs pour effectuer quelques tours au Forum avant un match du Canadien. Une expérience qui l’a marquée et qu’elle a voulu faire vivre aux participantes de son tournoi.
«Ç’a été mon plus beau moment de mon hockey mineur d’être sur la glace de l’équipe que j’adorais le plus au monde. Ça avait transformé ma vie.»
Avec l’aide de Geneviève Paquette, vice-présidente, engagement communautaire et directrice générale de la Fondation des Canadiens pour l’enfance, Ouellette a pu organiser les finales au Centre Bell.
«J’ai le rêve de créer la même tradition que les garçons ont avec le Tournoi pee-wee de Québec en jouant au Centre Vidéotron ou avant au Colisée. Pour plusieurs garçons, c’est un tremplin dans leur carrière», observe Ouellette.
Complètement féminin
Grâce à ses 91 équipes formées de joueuses allant de 5 à 15 ans, incluant certaines qui évoluent en saison régulière avec des garçons et qui s’inscrivent individuellement, grâce à ses programmes d’initiation et de mentorat pour les hockeyeuses, les officielles et les entraîneuses, l’événement prouve que le hockey peut être féminin de
A à Z.
«Pour moi, ce qui manque vraiment dans notre sport, c’est de donner l’opportunité aux jeunes filles qui évoluent au hockey mineur d’aller voir un modèle de réussite. À l’époque, les Canadiennes de Montréal avaient réussi à bâtir une base de partisans. Maintenant, il y a la Force de Montréal, dont les matchs sont diffusés à TVA Sports. Les filles doivent savoir qu’après avoir joué au mineur, il y a le cégep, l’université et autre chose. Elles peuvent devenir entraîneuses et arbitres aussi.»