«Carey Price est intouchable» - Kent Hughes
Agence QMI
Le directeur général du Canadien de Montréal, Kent Hughes, refuse de fixer un échéancier précis quant à la reconstruction de l’équipe, mais les partisans de l’équipe devront vraisemblablement patienter avant de voir de l’amélioration.
Embauché par le Tricolore le 18 janvier, le Québécois a eu l’occasion de regarder quelques rencontres de la formation depuis son arrivée et a pu se familiariser avec le club et ses joueurs. Certes, il est bien au fait des ennuis du Bleu-Blanc-Rouge sur la patinoire : le classement général de la Ligue nationale, dans lequel Montréal occupe le 32e et dernier rang, le montre bien. Or, Hughes nécessitera du temps pour bien accomplir son plan, se disant encore en mode évaluation des effectifs, autant des hockeyeurs que des entraîneurs.
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«Soyez patients, sûrement. Si ça va prendre un, deux ou trois ans, je ne peux pas vous le dire pour le moment. Dans chaque plan établi pour une équipe, il y a des choses qui peuvent fonctionner mieux que prévu et d'autres, moins bien. Dire que c’est un an ou deux, je trouve ça vraiment difficile», a-t-il déclaré au cours d’une entrevue avec la chaîne radiophonique 98,5, jeudi matin.
Quelques exemples
Pour appuyer ses dires, Hughes a évoqué l’ancienne organisation du vice-président des opérations hockey du Canadien, Jeff Gorton. À New York, les Blueshirts ont vécu quelques années ardues, mais ils occupaient le sommet de la section Métropolitaine avant les parties de la soirée.
«J’ai mentionné le cas des Rangers dont Jeff [Gorton] a fait partie. Ils ont eu plusieurs choix de première ronde, incluant un premier au total avec Alexis Lafrenière [2020] et un deuxième avec Kaapo Kakko [2019], en plus de Vitali Kravtsov et de K’Andre Miller. Mais ils ont aussi fait des échanges qui ont eu un bon impact sur l’équipe. On parle de Mika Zibanejad et de Ryan Strome, qui sont devenus leurs deux premiers joueurs de centre», a-t-il souligné.
Un autre exemple à suivre est celui du Wild du Minnesota, qui a piétiné la Sainte-Flanelle 8 à 2, lundi. Avec 53 points en 38 affrontements, il peut aspirer au top 3 de la division Centrale cette saison.
«Je crois que certaines choses arrivent : sur le plan des échanges ou d’un jeune joueur repêché se développant plus rapidement que prévu. Ça reste difficile de prédire au détail près ce qui arrivera. [...] C’est sûr qu’au Minnesota, un gars comme Kirill Kaprizov a eu un gros impact plus tôt que ce qu’ils prévoyaient quand ils lui ont accordé son premier contrat», a-t-il indiqué.
Le dossier Price
Pendant le récent séjour du club à l’étranger, le DG a rencontré individuellement certains joueurs afin de mieux les connaître comme personnes et athlètes. Ayant admis le manque de compétitivité de l’équipe au Minnesota, il devra toutefois en savoir davantage sur Carey Price, qui n’a toujours pas joué cette saison. Des réponses doivent être obtenues avant de déterminer la suite.
«Carey Price est intouchable, car il est tellement important pour l’organisation. Il est le joueur le plus important depuis une dizaine d’années et il détient une clause de non-échange. Donc, la première question à répondre, c’est de savoir où il en est rendu côté santé. Il a des problèmes avec son genou et il y a encore des réponses à aller chercher», a affirmé Hughes à la même source.
Donc, là aussi, il faudra patienter avant de trancher dans le cas du numéro 31. L’option d’un rachat de contrat ne semble cependant pas dans les plans. «Je ne peux pas répondre à ça pour le moment, mais je ne crois pas», a dit le DG.
Price détient une entente valide jusqu’à la fin de la campagne 2025-2026 et sa rémunération annuelle est de 10,5 millions $.