Carabins-Rouge et Or: l’occasion de faire des étincelles
Simon Baillargeon
Kevin Mital et Arnaud Desjardins forment un duo de feu qui a brûlé la ligue cette année, à l’exception de leur premier match face aux Carabins où ils ont été éteints par la défensive montréalaise. Quoi de mieux qu’un duel devant 18 000 partisans à Québec pour rallumer la flamme ?
La bougie d’allumage de l’offensive du Rouge et Or a connu un match difficile lors de son passage au complexe sportif Claude-Robillard, le 10 septembre dernier.
Voyez la rencontre dès 13h à TVA Sports et sur TVA Sports direct.
Après avoir épaté la galerie avec une performance de quatre touchés – un record pour un receveur de passes du Rouge et Or –, voilà que Kevin Mital était limité à six réceptions et 47 verges.
Pendant ce temps, Arnaud Desjardins ne complétait que 17 de ses 29 passes pour 138 verges de gains. Il a lancé au passage une interception – ramenée dans la zone des buts – en plus d’échapper un ballon qui a été recouvré par l’adversaire.
Le quart-arrière ne se met pas la tête dans le sable en repensant à ce match.
« Il y a eu plusieurs erreurs qu’on a faites, moi le premier, admet-il. C’est dur à expliquer ce qui s’est passé au Centre Claude [-Robillard]. C’était de loin notre moins bon match au niveau de l’exécution. Je pense que notre préparation était peut-être un peu moins bonne cette semaine-là. »
Le réveil de l’attaque au sol
Mais beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis cette défaite, et les deux acolytes assurent que l’équipe a « beaucoup progressé » depuis. Particulièrement l’attaque au sol, qui s’est mise en marche à la suite de ce match et qui n’a cessé de s’améliorer depuis.
« Ça apporte un autre aspect à l’attaque. Les autres équipes n’ont pas le choix de plus nous respecter au sol. Ça ouvre des opportunités quand on lance, et quand on lance ils respectent au sol », assure Mital, qui s’est assuré de distribuer des fleurs au comité de porteurs de ballon.
« Ça nous a comme mis un petit wake-up call aussi », renchérit Desjardins, qui domine la ligue avec 15 passes de touché cette saison. Son plus proche poursuivant, le quart des Carabins Jonathan Sénécal, en compte six.
« Je pense que depuis, offensivement, on est vraiment solide, que ce soit par la course, par la passe. On a vraiment un bel équilibre, ce qu’on n’avait pas nécessairement réussi à faire à Montréal », ajoute Desjardins.
Pression
Ce dernier s’attend à nouveau à faire face à beaucoup de pression de la part du front défensif des Carabins. Le pivot de deuxième année estime toutefois que l’équipe a « un bon plan » pour affronter cette pression et que les joueurs sont « prêts à toute éventualité ».
« C’est l’identité de Denis [Touchette, le coordonnateur défensif des Carabins]. Il adore amener beaucoup de monde en pression. Je pense qu’on commence à les connaître aussi et ils commencent à nous connaître. C’est sûrement quelque chose qu’ils vont vouloir faire. Je pense qu’on a un bon plan pour ça et qu’on est prêt à toute éventualité. »
Un discours qui trouve écho chez Kevin Mital.
« C’est sûr que Justin Éthier est au courant de cette pression-là. Je pense qu’on a plusieurs jeux qui seront prêts à contrer leur agressivité. C’est une question d’exécution le jour du match. Tout est en place pour qu’on soit prêt à toute éventualité en attaque. »
Briser la malédiction
Les cinq derniers matchs entre les deux grands rivaux ont tous été en faveur des Bleus. Foi de Kevin Mital, il est temps de briser la « malédiction ».
« Je pense qu’on est dû pour battre Montréal », lance l’explosif numéro 8.
Le joueur de deuxième année n’a jamais savouré une victoire contre l’ennemi juré de Montréal et il juge que le match de dimanche serait l’occasion idéale.
« C’est sûr qu’il y a comme un petit curse [malédiction] à briser. Veut, veut pas, c’est peut-être eux qu’on va affronter dans quelques semaines. Faudrait briser le curse à partir de dimanche. »
Alarie-Tardif veut poursuivre sur son élan
Un premier départ cette saison jumelé à une bonne performance face au Vert & Or ont gonflé à bloc l’ailier défensif Charles-Lee Alarie-Tardif, qui souhaite poursuivre sur cet élan.
La visite du Rouge et Or à Sherbrooke le 7 octobre a non seulement permis au joueur de deuxième année d’être partant, mais il a dû jouer « à l’intérieur », chose qu’il n’avait pas faite depuis le cégep.
Avec 3,5 plaqués, un sac du quart et une passe rabattue, force est de constater qu’il a su s’acquitter de sa tâche avec efficacité.
« Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu de terrain en aussi grande quantité. Je pense que j’ai montré ce que j’étais capable de faire. Je pense que je peux maintenant autant voir du terrain à l’intérieur qu’à l’extérieur. C’est une corde de plus à mon arc », souligne le produit des Cougars du Collège Champlain-Lennoxville.
« Je veux performer »
Alarie-Tardif veut continuer à montrer qu’il peut aider l’équipe, et ce, « peu importe où je suis sur le terrain ».
« Je veux performer. Tu peux me mettre botteur ou quart-arrière, au bout du compte, mon but c’est de performer. Je veux gagner. Je suis un gagnant. Je déteste faire une mauvaise performance. »
Il refuse toutefois de se créer des attentes pour le reste de la saison.
« J’aime mieux arriver la tête libérée, peu importe ce qui va arriver, je vais être prêt. Si mon rôle c’est d’être le deuxième ou le premier, je vais l’être. »
Défensive étanche
Concernant les futurs adversaires, Alarie-Tardif estime que ça prendra « une défensive aussi étanche » que celle qu’on a vue lors du premier duel entre les deux ennemis plus tôt cet automne.
Il avait justement vu un peu d’action dans ce match, où il avait complété un plaqué. « On n’a pas fait beaucoup d’erreurs. On a fait ce qu’on avait à faire tout le monde ensemble. On avait une bonne communication. Ça a été la clé du succès », se souvient-il.
Pour sortir victorieux, dimanche, il croit qu’il faudra en faire plus. L’unité défensive devra « contenir Jonathan [Sénécal] dans sa pochette » comme elle l’a fait en septembre.
Il croit pouvoir répéter l’exploit. « On s’améliore durant la saison. Il faut avoir une meilleure performance, point. Et on va en avoir une. Je ne suis pas inquiet. »