Capitales: Kyle Crowl, fier résident de Québec... et prof de français!


Stéphane Cadorette
Le camp d’entraînement des Capitales est lancé avec la présence de quatre joueurs québécois. Enfin, on pourrait presque en ajouter un cinquième dans la liste, puisque l’Américain Kyle Crowl s’est installé en permanence à Québec dans les derniers mois.
• À lire aussi: Tout (ou presque) à 3$: les Capitales veulent rester «l’équipe du peuple»
Originaire de l’Iowa, Crowl a disputé sa première saison avec les Capitales en 2022 et il est rapidement tombé amoureux de Québec. Faisant depuis battre le cœur d’une Québécoise, il vient de triompher de son premier hiver chez nous.
«L’hiver n’était pas si mal, à part quelques jours de suite en février où il est tombé deux pieds de neige et je me suis fait mal au dos en pelletant. C’était un peu trop!» a rigolé celui qui est devenu l’un des éléments clés de l’alignement et qui s’apprête à amorcer une quatrième saison à Québec.
«Je me vois habiter ici de façon permanente. Depuis que je suis arrivé à Québec, j’adore la ville. Je me suis toujours senti à la maison. Je disais parfois à des proches à la blague que j’allais habiter à Québec un jour et c’est maintenant la réalité», a-t-il ajouté.
Professeur Crowl
Sur le terrain, les amateurs apprécient Crowl pour sa régularité au bâton. Le joueur de 26 ans a frappé pour au moins ,270, avec au moins 50 points produits, dans chacune de ses trois saisons au Stade Canac.
Le côté de lui qu’ils connaissent peut-être moins, c’est son leadership fort apprécié au sein de l’organisation. Toujours bien en verve, il a appris le français et est même devenu celui qui enseigne la langue de Molière aux deux lanceurs japonais des Capitales, Masatoshi Sakurai et Ryusuke Ito.
«Appelez-moi professeur Crowl! a blagué le vétéran. J’appelle ça les règles de Kyle pour fonctionner à Québec. Je leur apprends les expressions incontournables comme “je ne parle pas français” et d’autres mots importants à connaître. Bien sûr, les sacres vont venir aussi!» a-t-il promis.
Durant l’exercice au bâton du jour au parc Henri-Casault, on l’a d’ailleurs entendu lâcher quelques jurons québécois, mais ça reste entre nous...
Blague à part, avec l’aide de sa douce moitié de Charlesbourg, Crowl maîtrise maintenant le français de mieux en mieux.
«Je comprends assez bien et je parle maintenant un peu français, assez pour me faire comprendre. Je me fie encore un peu trop à ma blonde, mais parfois, elle me laisse me débrouiller seul et ça crée des situations cocasses», a-t-il souri.
Dans les bureaux
Pendant l’automne et l’hiver à Québec, Crowl s’est par ailleurs découvert une autre passion chez les Capitales. Il a accompagné le président Charles Demers au département analytique.
Produisant notamment des rapports de statistiques avancées, il s’est plu à apprivoiser une autre facette du baseball.
«C’était super intéressant. Charles a été impressionné des rapports que je lui ai remis pendant les éliminatoires et il m’a donné les ressources durant la saison morte pour continuer. J’ai vraiment apprécié. Ça me permet d’en apprendre beaucoup sur les autres équipes et ça fait de moi un meilleur joueur.
«Ça m’amène à apprécier encore plus le travail des gens dans les bureaux des Capitales. Ils travaillent tellement fort et comme joueur, on ne réalise pas toujours ces choses-là », a-t-il confié.
Sous un soleil généreux, Crowl et ses coéquipiers se sont donc déliés les muscles au parc Henri-Casault.
C’est là qu’ils recevront vendredi (14h) les Aigles de Trois-Rivières et samedi (17h), les Titans d’Ottawa, pour des matchs préparatoires. Oui, ça sent le baseball!
«Je m’ennuie des 4000 personnes qui nous encouragent à tous les soirs, mais ça s’en vient. Tout a été cool ici dans les derniers mois», a conclu le résident de Québec.