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L'article provient de TVA Sports
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«Capitaine Clutch» écrit l’histoire

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Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2022-02-18T00:50:55Z
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Ce poignard planté au fond du cœur depuis février 2018 dans cette douloureuse défaite aux mains des Américaines à Pyeongchang, Marie-Philip Poulin voulait le retirer à Pékin. En menant ses puissantes guerrières vers l’or, elle aura réussi en disputant ses meilleurs Jeux. Rien de moins.

Il ne faut surtout pas consulter uniquement les colonnes de ses statistiques. Il faut observer l’ensemble de l’œuvre.  

Du premier au dernier jour de ce cycle olympique rempli de défi. Une fois dans la capitale chinoise, la capitaine a laissé exprimer son talent.

Aux cercles des mises en jeu, en échec avant, en repli, à forces égales, sur les unités spéciales, en défensive, en montrant l’exemple, etc. La liste est longue. Elle a brillé.

Ce qui lui a permis de marquer six buts et d’empocher 17 points dans une machine bien huilée digne des plus grandes formations.

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Ses 17 points dépassent largement sa meilleure récolte olympique de sept points à Vancouver en 2010.

Parmi ceux-ci, on connaît l’histoire de ses deux buts en finale pour procurer la victoire au Canada. En plus de ceux à Sotchi en 2014.

En fait, à ses quatre finales olympiques, elle totalise sept buts. À chacun de ses trois doublés, elle a enfilé la médaille d’or.

Grandes occasions  

«Elle est incroyable. Elle s’élève toujours dans les grands matchs, dans les moments importants, a louangé la défenseure Renata Fast. C’est incroyable ce qu’elle peut réaliser. Elle est toujours calme et prête pour ces moments. C’est une joueuse spéciale, la meilleure au monde.»

La côtoyant aux Jeux depuis 2014, Mélodie Daoust a résumé sa performance et son importance dans l’équipe par deux phrases, surlignant son surnom.

«Elle est toujours là, présente. On le sait qu’elle est “clutch” », a-t-elle indiqué à propos de sa «Capitaine Clutch».

Apprenant à la côtoyer et à la comprendre depuis six ans, l’entraîneur-chef Troy Ryan a raconté qu’il tente constamment de faire un voyage dans son univers.

«J’essaie de voir comme elle voit le jeu. C’est une joueuse si unique. Notre équipe en bénéficie énormément. Et quand elle parle, je m’assure d’écouter, car je sais qu’elle dira quelque chose de spécial. Elle a fait un boulot extraordinaire pour mener cette équipe à la victoire.»

Des anges en or  

Avec sa troisième médaille d’or au cou, la grande vedette de cette finale s’est aussi demandé pourquoi elle est si choyée de pouvoir écrire l’histoire.

Il faut rappeler qu’en marquant dans une quatrième finale olympique jeudi, l’attaquante est devenue l’unique représentante de l’unifolié à réaliser cet exploit, tous genres confondus.

«Je me demande aussi comment j’arrive à réaliser ça. J’ai des anges en haut qui veillent sur moi, a-t-elle relaté en parlant de ses grands-parents Henri-Roch, Marie-Reine et Joseph qui l’accompagnent dans tous ses moments. Ils sont là, pour moi, depuis plusieurs années.»

Mais comme une médaille ne se gagne pas seule, évidemment, la capitaine a encensé un groupe vraiment particulier et soudé.

D’ores et déjà, à 30 ans, Poulin a annoncé qu’elle participera au prochain cycle olympique menant à Cortina d’Ampezzo, en Italie, en 2026. Elle a une autre médaille d’or à défendre.

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