Quel sera le prochain chandail retiré par les Canadiens?
Félix Séguin, TVA Sports
Il y a 61 ans aujourd’hui (6 octobre 1960), les Canadiens de Montréal retiraient le chandail no 9 du légendaire Maurice Richard. Le Rocket devenait ainsi le deuxième joueur seulement dans l’histoire du Tricolore à recevoir pareil honneur. Howie Morenz, en 1937, avait été le premier.
Depuis ce temps, 16 autres joueurs de la Sainte-Flanelle ont été immortalisés de la sorte. Avec 18 chandails retirés, l’organisation des Canadiens possède le record pour le plus grand nombre de joueurs qui ont reçu cet honneur ultime. Guy Lapointe, en 2014, a été le dernier.
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Qui sera le prochain?
C’est un jeu amusant que celui de débattre sur l’identité du prochain joueur à voir son chandail retiré par le Tricolore.
Tous et chacun ont leurs critères. J’ai les miens. En fait, j’en ai trois.
Selon moi, ce sont des incontournables étant donné que les Canadiens sont la plus grande organisation dans l’histoire du hockey et que l’équipe est la plus titrée.
- Être membre du Temple de la renommée
- Le nombre de coupes Stanley
- Les trophées individuels
Mes critères éliminent deux joueurs qui reviennent régulièrement dans les discussions. Je parle ici de Saku Koivu et d'Andrei Markov. Les deux ont marqué à leur façon l’histoire du Bleu-Blanc-Rouge, il n’y a aucun doute. Toutefois, ils ne seront jamais admis au Temple de la renommée du hockey. Ceux qui sont dans les hauteurs du Centre Bell, le sont. Si Koivu et Markov avaient joué pour les Blue Jackets ou le Wild, peut-être. Mais avec les Canadiens, le critère numéro un doit être le Temple de la renommée.
Alors voici, les deux joueurs qui répondent à mes critères et qui mériteraient, à mon humble avis, d’avoir leur chandail retiré à Montréal.
No 2 - Jacques Laperrière
Défenseur fiable, efficace et effacé, Jacques Laperrière a joué 12 saisons avec les Canadiens de 1962 à 1974. Il a été l’un des meilleurs défenseurs de la LNH au moment où il jouait. Au total, cinq fois Laperrière s’est retrouvé dans le top 5 pour l’obtention du trophée Norris et il a d’ailleurs mérité l’honneur du meilleur défenseur de la LNH en 1966. À cela, il faut ajouter son trophée Calder, remis à la meilleure recrue en 1964. En plus, Laperrière a gagné cinq coupes Stanley avec les Canadiens et il a été intronisé au Temple de la renommée en 1987. S’il n’avait pas dû prendre sa retraite à l’âge de 32 ans en raison d’une blessure à un genou, Laperrière aurait pu accomplir davantage.
No 21 - Guy Carbonneau
L’ancien capitaine des Canadiens, Guy Carbonneau, s’est affirmé comme le meilleur joueur défensif de sa génération. Son intronisation au Temple de la renommée en 2019 l’a d’ailleurs confirmé. Lors de ses 13 saisons à Montréal, Carbonneau a gagné trois fois le trophée Selke remis au meilleur attaquant défensif. Aussi, il a soulevé à deux reprises la coupe Stanley avec le Tricolore dont une comme capitaine.
Il y a trois autres joueurs qui répondent à mes critères. Il s’agit du défenseur (no 10) Tom Johnson (6 coupes Stanley, 1 trophée Norris et Temple de la renommée), de l’attaquant (no 6) Toe Blake (3 coupes Stanley, 1 trophée Hart et Temple de la renommée) et du gardien (no 1) Bill Durnan (2 coupes Stanley, 6 trophées Vézina et Temple de la renommée).
Et Carey Price?
Le débat est déjà est lancé à savoir si Carey Price verra un jour son chandail être retiré par les Canadiens. Il a déjà des arguments. Il possède les records d’équipe pour les matchs et les victoires pour un gardien des Canadiens. Également, Price a gagné le trophée Hart et Vézina en 2015. S’il demeure en santé, Price a encore du temps devant lui pour recevoir davantage d’appuis.
Mais, il n’y a rien de garanti. Il existe une zone grise dans son cas puisqu’il n’a toujours pas gagné la coupe Stanley et il est encore trop tôt pour affirmer avec conviction qu’il sera au Temple de la renommée du hockey. Attendons un peu avant de porter un jugement définitif sur sa carrière.