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L'article provient de TVA Sports
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Canadien: sept déceptions

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Photo portrait de Jean-François Chaumont

Jean-François Chaumont

2022-04-30T12:32:43Z
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Il y avait plusieurs candidats pour les déceptions de cette saison 2021-2022. Il faut regarder au sommet de la pyramide pour ressortir des coupables.

D’une équipe finaliste à la Coupe Stanley, le Canadien a procédé à un grand ménage avec les congédiements de Dominique Ducharme, Marc Bergevin et Trevor Timmins. 

Pour la première fois de son histoire, du moins depuis la période de l’expansion, le CH a terminé au dernier rang de la LNH. 

1. Dominique Ducharme  

Photo Pierre-Paul Poulin
Photo Pierre-Paul Poulin

Le 13 juillet, Dominique Ducharme paraphait une prolongation de contrat de trois ans et 5,1 M$. Il recevait une récompense pour sa participation à la finale de la Coupe Stanley. Mais il n’y a jamais une lune de miel éternelle. Ducharme l’a appris d’une façon brutale. Il s’est transformé en agneau sacrifié pour l’horrible début de saison de l’équipe (8-30-7). Il a perdu son emploi moins de sept mois après sa nouvelle entente. Au deuxième match seulement de la saison, on pouvait déjà ressentir un malaise. Après un revers de 5 à 1 contre les Sabres le 14 octobre à Buffalo, Ducharme avait tenté de fouetter ses joueurs.

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« Ça fait trois mois qu’ils se font dire qu’ils sont beaux et extraordinaires. À un moment donné, c’est comme quand tu dis à ton jeune de ne pas mettre la main sur le poêle. Il faut qu’il l’essaye. Il finit par la mettre. Je pense qu’ils l’ont ressenti. »

C’est finalement Ducharme qui a déposé sa main sur le poêle le 9 février en se faisant congédier après une défaite de 7 à 1 contre les Devils. 

2. Marc Bergevin  

Photo Martin Chevalier
Photo Martin Chevalier

Il y avait le silence de Geoff Molson. Il y avait un directeur général qui restait vague sur son avenir. C’était une potion magique pour un changement. Le coup de balai est survenu le 28 novembre. Molson a indiqué la porte de sortie à Bergevin, Trevor Timmins et Paul Wilson.

À sa dixième saison dans le fauteuil de DG, Bergevin se retrouvait sur un siège éjectable. Et le propriétaire a choisi d’appuyer sur le bouton. S’il avait généralement un bon flair pour conclure une transaction, l’ancien défenseur a manqué le bateau en n’offrant pas un contrat à Phillip Danault. Il avait opté pour la ligne dure avec le centre québécois comme il l’avait fait avec Andreï Markov et Alexander Radulov à l’époque.

3. Jeff Petry  

Photo Martin Chevalier
Photo Martin Chevalier

Petry avait de gros patins à chausser. Avec la perte de Shea Weber et l’absence de Joel Edmundson pour les premiers mois de la saison, l’Américain héritait du rôle de défenseur numéro un de l’équipe. D’un métronome à 40 points par saison, Petry s’est transformé en un défenseur brouillon dans son propre territoire, propice aux nombreux revirements et sans aucune confiance offensivement.

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Le numéro 26 n’avait pas caché sa frustration contre Ducharme quelques minutes après une défaite de 5 à 2 contre les Penguins le 14 décembre à Pittsburgh.

« Nous ne jouons pas en équipe, nous ne jouons pas comme un groupe. C’est comme si nous cherchions où nos coéquipiers se retrouvent. On dirait qu’il n’y a pas de structure sur la glace. »

Sous la gouverne de Martin St-Louis, Petry a retrouvé ses sens, disant même qu’il serait ouvert à un retour à Montréal après avoir demandé à Kent Hughes de l’échanger. À l’extérieur de la glace, il a composé avec le départ de sa femme et de ses enfants pour le Michigan. Julie Petry cherchait à fuir les restrictions sanitaires reliées à la COVID.

4. Shea Weber  

Photo Martin Chevalier
Photo Martin Chevalier

Physiquement, Weber n’avait plus la force de poursuivre sa carrière. Dans les secondes après l’élimination en finale contre le Lightning, l’homme montagne avait reçu les chaleureuses accolades de ses coéquipiers. Il fermait un long chapitre de sa belle carrière.

Marc Bergevin croyait que l’héritage du capitaine serait assez grand pour perdurer malgré son départ. Weber avait transmis le flambeau à ses coéquipiers. Mais la flamme ne s’est jamais allumée. Il n’y avait pas de réel meneur au sein de cette équipe. À la retraite partout sauf dans les livres comptables, Weber est resté loin de l’entourage du Tricolore à l’exception de rapides visites à Vancouver et Seattle et d’un passage à Montréal au mois de novembre.

5. Carey Price  

Photo Martin Chevalier
Photo Martin Chevalier

Price a montré du courage pour revenir au jeu au mois d’avril. Il a encore montré sa force en chassant ses démons au mois d’octobre en s’inscrivant au programme d’aide de la LNH et de l’AJLNH afin de combattre un problème de consommation.

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Opéré à un genou quelques semaines après la douloureuse défaite en cinq matchs en finale contre le Lightning, Price croyait avoir enfin dissipé les doutes dans son esprit en chaussant les jambières une première fois le 15 avril. Mais après quatre départs en neuf jours, il s’est absenté pour deux rencontres. Le doute persistait encore sur son étant de santé et son avenir dans la LNH. Mais il a trouvé une façon de finir l’année avec une première victoire contre les Panthers.

6. Les nouveaux : Hoffman-Dvorak  

Photo Martin Chevalier
Photo Martin Chevalier

Mike Hoffman avait comme mission d’animer le jeu en supériorité numérique. Il se pensait capable de redevenir un marqueur de 30 buts. Il n’a pas révolutionné l’attaque massive et il n’a pas marqué 30 buts. Mais il est resté un ailier peu fiable dans son propre territoire. À un salaire de 4,5 M$ jusqu’en 2023-2024, le numéro 68 n’est pas un bon investissement.

Photo Martin Chevalier
Photo Martin Chevalier

Il y avait aussi des attentes pour Christian Dvorak. Il débarquait à Montréal dans la foulée de l’offre hostile des Hurricanes à Jesperi Kotkaniemi. Il avait aussi la pression de remplacer Danault. Dvorak, un ancien des Coyotes, n’a jamais pris son envol avec sa nouvelle équipe. Dans une équipe décente, il pourrait agir comme un troisième centre assez fiable.

7. Deux vétérans  

À l’image de Price, Jonathan Drouin a gagné un combat important. Il a eu la force de parler de ses problèmes de santé mentale, surtout d’anxiété de performance. Il a réintégré l’équipe dès les premiers jours du camp. Sur la glace, Drouin n’a joué que 36 matchs. Il s’est fait opérer à un poignet au mois de mars. 

À la première année d’un contrat gigantesque à 6,5 M$ pour six ans, Brendan Gallagher a aussi connu une saison à oublier. Il n’a marqué que 7 buts en 56 matchs.

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