Canadien: l’héritage familial d’Oliver Kapanen
Kevin Dubé
La famille Kapanen n’a plus besoin de présentation en Finlande. Il y a tout d’abord eu Hannu, qui a connu une brillante carrière de joueur et d’entraineur, puis ses deux fils, Kimmo et Sami, et il y a maintenant Kasperi. Le prochain membre de la famille à faire sa marque dans le hockey pourrait bien le faire dans l’uniforme du Canadien de Montréal.
Oliver Kapanen, choix de deuxième tour du Tricolore en 2021, espère poursuivre la tradition familiale.
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Une tradition riche et glorieuse
Hannu, le grand-père d’Oliver, a joué 14 saisons dans la première division finlandaise, représentant entre autres la Finlande lors des Jeux olympiques d’Innsbruck, en 1976. Il a par la suite troqué ses patins pour un sifflet et dirigé pendant 12 saisons en Finlande, dont 10 en Liiga, la meilleure ligue du pays.
Ses deux fils, Kimmo et Sami, ont eux aussi fait parler d’eux. Kimmo, le père d’Oliver, a été gardien et connu une carrière de 19 saisons dans le hockey professionnel, entre la Finlande, l’Allemagne et la Suède. Il est aujourd’hui le directeur général du Timra IK, dans la ligue professionnelle de Suède (SHL). Sami a quant à lui joué 831 matchs dans la LNH, avec les Whalers de Hartford, les Hurricanes de la Caroline et les Flyers de Philadelphie et son fils, Kasperi, évolue toujours dans le circuit Bettman, avec les Penguins de Pittsburgh.
Un dur de dur
Oliver n’a donc pas eu à chercher bien loin, dans sa jeunesse, pour trouver des mentors, à commencer par son grand-père, Hannu.
«Je lui parle tous les jours. Je ne sais pas grand-chose de lui comme joueur, mais ce que j’ai entendu dire, c’est que c’était un dur et qu’il aimait vilipender les arbitres. Du moins, c’est ce qu’il me dit. Et je le crois !», lance le timide jeune homme, en riant.
Hannu tente, le plus possible, de regarder les matchs de son petit-fils.
«Il regarde mes matchs et j’écoute beaucoup ses conseils. Il connait tout du hockey, que ce soit les notions en attaque, en défensive ou en avantage ou en désavantage numérique.»
Est-il aussi dur à son endroit qu’il l’était quand il était joueur ?
«Non, il est plutôt lâche maintenant. Il joue au golf et c’est à peu près tout», rigole-t-il.
Intelligent
Ça peut être un défi, pour un jeune joueur, de se faire son propre nom quand tu viens d’une famille aussi reconnue que les Kapanen.
Toutefois, Oliver semble posséder des habiletés qui lui permettent, déjà, de se distinguer. Sans tambour ni trompette, l’attaquant de 19 ans a gravi les échelons avec l’équipe finlandaise au Mondial junior. Après avoir débuté la compétition sur le quatrième trio, il a fait sa place jusqu’à être utilisé en désavantage numérique ainsi que sur la deuxième vague avec l’avantage d’un homme.
«C’est un joueur très intelligent, l’un des plus intelligents de l’équipe», mentionnait l’entraineur Antti Pennanen à son sujet.
Cette intelligence, estime l’entraineur, provient peut-être justement du fait qu’il ait grandi dans un monde où le hockey était prédominant.
«Je pense que ça l’aide beaucoup. C’est un jeune très calme. Sami et Kasperi se démarquaient plus par leur intensité et leur hargne et je pense qu’Oliver pourrait apprendre un peu d’eux, sur cet aspect. Parfois, il est un peu trop gentil sur la patinoire. Par contre, c’est le joueur le plus intelligent de la famille.»