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L'article provient de Le Journal de Québec

Campagne électorale en 2022: des vestes pare-balles pour les politiciens

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Geneviève Lajoie, Annabelle Blais, Patrick Bellerose, Marc-André Gagnon, Nicolas Lachance et Gabriel Côté

2022-08-30T00:46:52Z
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La sécurité entourant les politiciens a été haussée d'un cran pour la campagne électorale. Cette année, en plus des gardes du corps, les autorités policières ont même fourni des vestes pare-balles à certains chefs de partis.

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Le péquiste Paul St-Pierre Plamondon a éventé le sujet lundi en mêlée de presse. «On ne se cachera pas que c’est quand même une transformation du climat politique au Québec. On m’a présenté des vestes pare-balles», a-t-il confié aux journalistes.   

Il y a dix ans, l’élection de Pauline Marois comme première ministre du Québec était marquée par un attentat au Métropolis.

Le chef du PQ souhaite que les candidats des différentes formations politique débattent d’idées, dans le respect. Dans son entourage, on précise que PSPP enfilera la veste pare-balles selon les instructions de la Sûreté du Québec, au besoin. «Il n’a pas reçu de menace», insiste-t-on.  

Legault interpellé par un citoyen

La police provinciale a aussi fourni une veste pare-balles à la cheffe du Parti libéral Dominique Anglade et au premier ministre sortant François Legault, selon nos informations. Une mesure de sécurité qui n’était peu ou pas répandue lors de la dernière campagne électorale de 2018.

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D’ailleurs, le chef de la CAQ a été interpellé par un citoyen lundi en pleine conférence de presse au Marché Carrier à Pintendre, sur la rive-sud de Québec. «On va te crisser dehors !», a crié l’homme, avant d’être escorté à l’extérieur par les agents de sécurité de François Legault.

Le porte-parole de Québec solidaire a refusé net de commenter les mesures additionnelles dont il fait l’objet, à la demande du corps policier.

Mais l’ajout d’effectifs autour de Gabriel Nadeau-Dubois saute aux yeux. Lundi, au moins six gardes du corps l’entouraient pour une rencontre à l’extérieur avec des travailleurs de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.

Un peu plus tôt, un déploiement d’une dizaine de voitures du SPVM assurait la sécurité au Parc Beaubien, dans le quartier Outremont à Montréal, pour une annonce en compagnie de ses candidats.

M. Nadeau-Dubois reconnaît que les menaces envers tous les élus ont augmenté. «C’est inquiétant. Les gens qui font le choix d’aller en politique vont en politique, la plupart du temps, pour des bonnes raisons, dit-il. Pis que ces gens-là se retrouvent menacés de toutes sortes de manières, c’est inacceptable ».

«Le peuple est avec nous»

Il n’y a pas de mesures de sécurité particulières autour du chef conservateur. Et Éric Duhaime ne s’en formalise pas. «Je regarde les rassemblements de François Legault depuis deux jours, et je suis obligé de constater qu’il y a plus de gardes du corps qu’il y a de monde. Mais nous autres, on n’a pas besoin de gardes du corps, parce que le peuple est avec nous», a-t-il raillé devant des militants réunis à Saint-Romuald lundi soir.

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