Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Arrestation musclée à Québec: le syndicat plaide l’«urgence» d’avoir des caméras corporelles

Partager

Jean-Luc Lavallée et Nicolas Saillant | Le Journal de Québec

2021-11-30T13:37:57Z
Partager

L’arrestation musclée d’un homme noir à Québec ce week-end et la controverse qui a suivi démontrent qu’il y a « urgence » d’agir pour outiller les agents avec des caméras corporelles, croit la Fraternité des policiers.

• À lire aussi: Intervention policière controversée: le jeune homme n’exclut pas une poursuite contre la Ville de Québec

• À lire aussi: Arrestation musclée de Pacifique: Eddy King annule des spectacles à Québec

Le syndicat qui représente les policiers du SPVQ avait déjà émis certaines réserves dans le passé au sujet de l’utilisation des caméras portatives et de leur manipulation.    

  • Écoutez l'entrevue de la présidente de la Fraternité des policiers et policières du SPVQ, Martine Fortier, avec Benoit Dutrizac sur QUB Radio:   

Des avantages  

Malgré ces enjeux, qui existent toujours, la présidente de la Fraternité, Martine Fortier, estime que les avantages l’emportent désormais sur les inconvénients.

Publicité

«Je pense qu’on est rendus là. Il va falloir l’essayer. À la vitesse à laquelle les images captées par tout le monde circulent sur le web, il y a urgence de mettre en place ce genre de projet là au SPVQ», a-t-elle indiqué en entrevue hier.

«Tout le monde va sortir gagnant. On va être capables de rétablir la confiance et de justifier nos interventions parce qu’on va avoir le “avant”, le “pendant” et le “après”».

Dimanche, le chef du SPVQ, Denis Turcotte, avait dit vouloir attendre de voir les résultats d’un projet pilote mené actuellement par la Sûreté du Québec, avant de se prononcer.

Le rapport sur l’expérience des caméras portatives doit être remis au ministère de la Sécurité publique cet hiver.

L’autre côté de la médaille  

Prudente par rapport aux événements du week-end, qui font l’objet d’une enquête interne, Martine Fortier n’a pas voulu en rajouter sur les circonstances de l’intervention.

D’autres policiers du SPVQ ont cependant accepté de commenter la situation sous le couvert de l’anonymat. Plusieurs ont noté que ce sont des agents de l’escouade GRIPP qui ont procédé aux arrestations. Ceux-ci sont spécifiquement formés pour intervenir dans les bars.

Or, « il y a eu du back up demandé », fait valoir un policier. La présence de renforts illustre que la situation a dégénéré, dit-on.

« Quand tu interviens, il y a un attroupement et on a une foule à gérer, les gens sont en colère, mais ils ne savent pas ce qui s’est passé avant l’arrestation », fait valoir un autre policier.

Le poivre de Cayenne aurait par ailleurs été utilisé par un agent isolé qui craignait de se faire encercler par un groupe de jeunes, affirment nos sources.

Publicité
Publicité